De tous temps, par-delà les écueils d’une histoire qui demeure incomplète, les princes de la cité se sont employés à traquer les hérétiques. Il ne s’agit pas tant de se conformer à des canons que de ne point soulever ce « voile d’Isis » tant redouté par tous les rhéteurs de ce monde. La doxa, outil de maintien des balises du pouvoir, doit être maintenue dans sa pureté apodictique. Voilà plus de deux siècles que les prétendus « humanistes » de la Révolution des lumières ont confiné l’Église et tout son cortège d’interdits dans la sphère des superstitions supposées divertir la populace.
Protéger le dogme
De nos jours, c’est la religion des lumières qui dicte sa loi, impose ses vues, prononce ses oukases et institue ses propres tribunaux ecclésiastiques. Ici, chez nous, au Canada, les néoconservateurs ont porté au pouvoir une classe politique en phase avec les coups de cœur du bien-aimé Président Macron. S’appuyant sur la suprême doctrine d’un multiculturalisme délétère, la classe politique québécoise est à la manœuvre et tente, une fois pour toute, de bâillonner les patriotes qui refusent de se conformer aux desiderata d’obscures obédiences qui utilisent des stratégies obliques de diversion afin de neutraliser les capacités de l’état … et la liberté de parole des citoyens. Commissions royales d’enquêtes, groupes de réflexion stratégique ou laboratoires d’idées (think tank) et autres consultations prétendument populaires sont périodiquement organisées afin d’aiguillonner l’opinion publique et, in fine, de la travailler au corps afin d’obtenir le consentement politique désiré. Cerise sur le gâteau, le gouvernement québécois de Philippe Couillard vient de lancer sur les rails une Consultation destinée à identifier cette peste qui ronge le Québec et l’empêche de se fondre dans ce creuset multiculturel et postmoderne qui constitue l’armature de la nouvelle doctrine géopolitique des banquiers.
Les animaux malades de la peste
De facto, c’est bien la peste de la « discrimination systémique et le racisme » qu’il convient de traiter après en avoir circonscrit les symptômes nauséabonds qui rendent l’air irrespirable dans l’agora en carton-pâte des émissions d’affaires publiques et autres talkshows destinés à « donner la parole » à la populace. Curieusement, nos inquisiteurs pointent du doigt un « racisme systémique » qui n’est qu’un ignoble sophisme dans un contexte où ce sont, a contrario, les immigrants qui obtiennent de juteuses prébendes grâce à l’application perfide d’une « discrimination positive » destinés à confiner les autochtones de plus en plus hors des strapontins de la machine gouvernementale.
Il fallait s’y attendre, après des décennies de mutisme obligé, la populace des lointaines régions a jeté son dévolu sur des hérauts qui osent défier cette LOI DU SILENCE (rectitude politique) qui terrorise le commun des mortels. Et, justement, ce commun des mortels à qui le régime impose son lot de taxes iniques, de contrôles et d’interdits n’hésite plus à descendre dans la rue afin de laisser déborder son trop-plein d’exaspération. C’est sans doute la décision du Maire de Montréal, Denis Coderre, de se joindre à l’Internationale des « villes refuges pour migrants » qui aura fait déborder le vase.
Le tribunal et ses oeuvres
Les Libéraux au pouvoir – s’appuyant sur le vote majoritaire des nouveaux arrivants et des communautés dites ethniques pour se faire réélire – ont décidé de jouer le tout pour le tout. Il s’agissait de mandater l’ancien ministre fédéral de l’immigration – Denis Coderre – afin d’ouvrir toutes grandes les vannes de l’immigration illégale en provenance du sud pour que la colère populaire sorte de ses gonds. Une stratégie lumineuse qui permet d’identifier les meneurs de troupes – Bernard Gauthier et consorts – au moyen d’émissions télévisuelles destinées à faire monter d’un cran la peur. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, nos inquisiteurs en mission viennent d’instituer un tribunal qui permettra de tuer dans l’œuf cette fronde populaire qui n’a plus de compte à rendre à la politique politicienne. Extraordinaire manœuvre qui consiste à tordre le bras de la classe politique québécoise afin qu’elle donne ses gages félons.
C’est ainsi que la Commission des droits de la personne [destruction des liens patriotiques] et des droits de la jeunesse [endoctrinement total à la théorie du genre] (CDPDJ), avec la collaboration [très empressée] du ministère de l’Immigration, de la Diversité [diversion] de l’Inclusion [la populace étranglée par les impôts doit subventionner toujours plus de migrants] (MIDI) tiendra, pour reprendre leurs salmigondis, « une consultation sur la discrimination systémique et le racisme, dont l’objectif sera de proposer des solutions concrètes et durables, engageant l’ensemble des acteurs de la société québécoise, pour combattre ces problématiques. Les Québécoises et les Québécois seront invités à prendre part à la consultation, qui se déroulera au cours de l’automne 2017 ».
La propagande indigeste omet de préciser qu’une brochette d’obscures organisations sera invitée à témoigner à huis-clos, histoire d’éviter que ses représentants soient incommodés par des citoyens lambda désirant rétablir les faits. Tiens, à propos, il serait utile de rappeler que les tribunaux de la Sainte Inquisition avaient l’habitude de se tenir à huis-clos, dans un contexte où les proches des accusés étaient invités à produire [souvent] de faux témoignages qui pouvaient [même] être obtenus moyennant de juteuses rétributions. C’est le même modus operandi qui est à l’œuvre alors que nos délateurs sont appelés à grand renfort de subventions à venir porter des accusations sans fondements, simplement sur la foi de pétitions de principe travesties en faits prétendument « scientifiques ».
Les accusés sont saignés à blanc
N’y allant pas par quatre chemins, après avoir effectués des coupes à blanc dans les services de première ligne à la populace, le gouvernement Couillard s’apprête à ouvrir les vannes de la bonne manne des manants : l’argent des contribuables servira à les culpabiliser toujours un peu plus … après les avoir saignés à blanc. Ne s’embarrassant point d’une quelconque équité, la Grande Inquisitrice en chef, Madame Kathleen Weil – ministre du grand remplacement, pardon, de l’immigration – maintien sa volonté de mettre en scène une certaine Tamara Thermitus qui a été montré du doigt pour ses scandaleux abus de pouvoir à la tête de la tristement célèbre Commission des droits de la personne. Cette dame Thermidor se chargera de faire régner la terreur d’ici les fêtes de la Noël, réjouissances douteuses dans un contexte où les officines de la rectitude politique ambitionnent de décapiter le traditionnel sapin de Noël. Vivement la guillotine morale qu’on en finisse avec la piétaille québécoise, cette lie malodorante qui refuse de s’écraser sous les roues du carrosse de nos petits marquis mondialistes.
D’autres membres de ce tribunal ecclésiastique, tels que Samer Maszjoub, préparent leur plaidoirie bien au chaud dans un édifice appartenant à la Muslim Association of Canada, un des nombreux satellites des Frères musulmans. Faits croustillants : l’émission Point de bascule, à TVA Nouvelles, révélait tout dernièrement que ce très dévoué inquisiteur coordonnerait une organisation parapluie abritant un certain nombre d’organisations liées aux Frères musulmans et probablement financées de manière indirecte par nos bons amis du Koweït ou d’autres principautés pétrolières. Curieusement, un organisme considéré comme « terroriste » par l’Égypte délègue ses affidés pour venir prêter main forte à la ministre du grand remplacement. Tient, tant qu’à faire, autant instituer un tribunal de la Sharia pour juger et punir le peuple québécois de sa trop grande résilience.
Quand le vent tourne
Mais, à force de bomber le torse, l’imposteur finit, tôt ou tard, par se faire démasquer. C’est ainsi que les troupes de Philippes Couillard ont mordu la poussière lors des élections partielles de Louis-Hébert, un comté château-fort pour nos collabos de service. Il appert, selon observateurs aguerris, que la population n’a vraiment pas digéré cette funeste Commedia dell'arte. Malheureusement, fidèles à leur rôle de potiches, les deux leaders de l’opposition s’indignent du bout des lèvres face à la tenue de ce qu’il convient de qualifier, rien de moins, d’ignoble mise-en-scène destinée à ternir l’image du Québec à l’international, à terroriser la populace et à mettre en place de nouveaux mécanismes de conditionnement de l’opinion publique.
Toute cette engeance de collaborateurs ferait bien de modérer son zèle, puisque l’heure est proche où c’est le peuple du Québec qui pourrait bien mettre sur pied un tribunal d’exception destiné à condamner les principaux intéressés pour haute trahison.
Patrice-Hans Perrier