Alors que la crise de la COVID-19 s’intensifie et que les mesures de sécurité se veulent toujours plus ambitieuses pour protéger la population, on apprenait, mercredi, qu’Ottawa autorisera de nouveau la traversée de la frontière canadienne par les « migrants irréguliers ».
Certes, ils ne passeront plus par le chemin Roxham, mais par Lacolle. Mais ils passeront. On déplace géographiquement le problème en prétendant mieux l’encadrer.
Immigration
C’est ce qu’on appelle rire des gens.
Portons attention au vocabulaire utilisé. Le discours dominant veut nous obliger à parler de « migrants irréguliers » et justifie la chose à coup d’arguties juridiques superficielles. C’est une manipulation langagière.
Il faudrait plutôt, si nous n’avions pas peur des mots, parler d’immigrés illégaux ou clandestins, qui profitent de la transformation du droit d’asile, par définition exceptionnel, en filière migratoire parmi d’autres.
La rhétorique humanitariste reprise par les militants d’un monde sans frontières vise en fait à culpabiliser et à diaboliser ceux qui veulent simplement faire respecter la loi et lutter contre son contournement à grande échelle.
Dans le cadre de la pandémie, cette ouverture explicite à l’immigration illégale semble irrationnelle.
Pourtant, elle ne nous étonne pas vraiment. Le gouvernement canadien était manifestement incapable de sortir durablement des paramètres idéologiques du mondialisme. Il s’en veut le promoteur global.
Mesures dépensières
Plus largement, Ottawa n’en fait qu’à sa tête, en multipliant les mesures archidépensières pour se placer au centre de la crise et rattraper son incompétence des premiers jours, quitte à mettre en place des initiatives qui contredisent la stratégie des provinces en général, et du Québec en particulier.
Justin Trudeau, lui-même, se fait sermonneur et arrogant.
Comment ne pas voir dans ces dépenses pharaonesques une tentative grossière d’acheter l’électorat à coups de prestations toujours plus « généreuses » et de transformer la crise en occasion de centraliser la fédération ?
Le Canada, pour les Québécois, est un boulet handicapant et coûteux.