Braderie de Lille annulée, championnat d’Europe de cyclisme annulé à Nice… La liste est probablement loin d’être close ! Tout ça parce qu’on nous dit que le pays est en guerre. En guerre avec ou contre qui ? Et c’est là l’essentiel de toute la problématique qui mine cette société qui ne sait plus qui elle est et où elle va. On lui répond, en haut lieu, que cette guerre est déclarée à ceux qui sont eux aussi partis en guerre contre les valeurs de la République. Mais c’est quoi, les valeurs de la République ? Liberté, Égalité et Fraternité ne sont que les lointains ingrédients d’origine d’une recette révolutionnaire qui a engendré la nouvelle France dans le sang et la partisanerie violente qui, comme son nom l’indique, a établi le règne des partis au détriment du bien et de l’idéal communs. Elles ne veulent plus rien dire mais on continue à les brandir comme une vulgaire gousse d’ail contre un vampire…
Le plat qu’on nous a servi il y a deux cents ans et des poussières n’a toujours pas été digéré, parce que les différents cuisiniers qui se sont succédé, depuis, à la tête de la cuisine en ont fait une popote qu’on a accommodée à la sauce d’une modernité qui ne savait plus pourquoi on l’avait inventée. Je ne suis plus partie prenante de ce salmigondis qui a mis de côté les ingrédients de la cuisine traditionnelle et millénaire de ce pays qui les puisait, il y a encore peu, dans la christianisation, la romanisation et une certaine discipline héritée des Grecs, qui ont fait le socle de notre civilisation. L’Hexagone connaissait, alors, ses limites naturelles et a, au fil des siècles, façonné sa diversité dans les limites de cet héritage précieux.
Aujourd’hui, c’est cette France qu’on est en train d’annuler, non seulement à travers ses braderies et ses manifestations sportives, qui sont l’expression quotidienne de son fonctionnement, mais aussi bientôt par la peur qu’on aura de se rendre dans une église qui, n’en déplaise à certains, reste la base de fonctionnement moral et religieux de ce pays chrétien. Celles qui subsistent ne sont plus que la manifestation apeurée d’une société dont on a changé les règles parce qu’on a pensé, un jour, qu’il fallait changer pour changer. Aujourd’hui, son chef larmoie à la télévision tandis que les sauciers de service s’agitent en vain dans tous les sens.
La France n’est plus qu’une gargote avec des cuistots à sa tête !
Et à ce rythme, l’addition risque d’être de plus en plus salée… Tous ces chefs de popote, de gauche et de simili-droite, auront alors devant l’Histoire la responsabilité de la payer.