Une erreur monumentale

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«Dieu que les libéraux sont passés maîtres dans l’art de s’autopeluredebananiser...»






Le plus important, en politique, c’est la perception que les gens ont de toi.


Qu’importe si tu travailles ou pas, ou si tu es utile ou non.


Les gens veulent juste avoir l’impression que tu es là, que tu t’intéresses à leurs besoins, que tu les prends en considération.


Que tu as leur intérêt et leur bien-être à cœur.


LA GAFFE DE JEAN DORÉ


Prenez la grosse inondation qui avait transformé l’autoroute Décarie en piscine, il y a quelques années.


Un automobiliste était même mort noyé dans son véhicule!


Jean Doré, alors maire de Montréal, était en vacances à l’étranger et avait refusé d’écourter son séjour pour revenir en ville, parmi les siens.


«Quelle différence ça ferait que je revienne à Montréal? avait-il lancé. Je ne vais tout de même pas vider l’autoroute avec un seau...»


Le maire n’avait pas compris l’importance d’être là lorsqu’une crise arrive.


Tout le monde savait que Jean Doré ne viderait pas l’autoroute! Mais on voulait juste le voir à Montréal.


Sentir qu’il était inquiet, comme nous. Qu’il se préoccupait de ce qui arrivait dans sa ville. De ce qui NOUS arrivait.


Jean Doré n’a pas compris cela et les Montréalais ne le lui ont jamais pardonné.


Pourquoi Lucien Bouchard est-il considéré comme l’un de nos meilleurs premiers ministres même s’il a pris des décisions impopulaires? Pourquoi les Américains voulaient-ils que Rudolph Giuliani se présente aux élections présidentielles?


Parce que lorsque la crise du verglas a plongé le Québec dans le noir et lorsque l’islamisme radical a frappé New York en plein cœur, ces deux politiciens étaient là.


Sur place.


En bras de chemise.


Cernés, blessés, inquiets.


Comme leurs électeurs.


DORMIR SUR SES DEUX OREILLES


Qu’a fait le gouvernement Couillard lors de la grosse tempête?


Il faisait dodo.


Le ministre des Transports et le ministre de la Sécurité publique n’ont même pas pris la peine de faire un appel téléphonique avant de mettre leur pyjama.


«Tout va bien? Tout est sous contrôle? OK, parfait! Appelez-moi si la situation empire...»


Même pas.


Rien. Niet. Nada.


Même si à 22 h, pendant que Martin Coiteux sirotait probablement un digestif au resto, le chroniqueur automobile Philippe Laguë disait aux auditeurs de


Radio circulation 730 de ne pas emprunter l’autoroute 13, car c’était «un stationnement depuis quatre heures».


Incroyable!


Le gouvernement de Philippe Couillard pourra survivre aux CHSLD, à la petite liqueur et au manger mou, il pourra survivre à son incompétence en matière de neutralité religieuse, il pourra survivre aux rumeurs de copinage, mais ça, les Québécois ne le lui pardonneront jamais.


ARROGANT


Tout est une question de perception, en politique.


La perception qu’on a eue est que le gouvernement Couillard est tellement au-dessus de ses affai­res, tellement sûr de remporter les élections quoi qu’il fasse, qu’il se fout de nous comme de sa première affiche électorale.


Et pendant ce temps-là, on arrête un camionneur qui a refusé d’être remorqué.


Ah, on l’a trouvé, le coupable! C’est lui!


Allez, au cachot!


À la limite, même plus besoin de faire une enquête, non?


Dieu que les libéraux sont passés maîtres dans l’art de s’autopeluredebananiser...



 




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