Une colossale perte de temps

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Sur les questions identitaires, Philippe Couillard est sourd, muet et aveugle






Le projet de loi 62 sur la «neutralité religieuse» de l’État ne vaut rien.




Les profs le disent, les médecins le disent, les partis d’opposition le disent.




Même Gérard Bouchard le dit!




Alors pourquoi le gouvernement fait-il semblant que son projet de loi est intéressant et digne d’être analysé?




LE BORDEL




Chaque jour, les employés du système de santé et du système d’éducation sont aux prises avec des demandes d’accommodements religieux.




Un congé par-ci, un congé par-là.




Pas de médecin masculin pour ma femme.




Hors de question que ma fille se baigne avec des garçons.




La religion de mon enfant lui interdit d’écouter de la musique.




Une salle de prière.




Un voile.




Un turban.




Pas de transfusion sanguine.




Etc., etc.




Si vous croyez avoir tout vu et tout entendu sur le sujet, attendez que les cours d’éducation sexuelle reviennent dans les écoles... Là, ça va être le bordel!




«Quoi? Vous voulez parler d’homosexualité et de masturbation à mon enfant? Hors de question, je demande la permission de le retirer de ce cours!»




Les pauvres profs ne sauront plus où donner de la tête.




Comme m’a dit Diane Francoeur, présidente de la Fédération des médecins spécialistes du Québec: «Les médecins et les employés du système de santé ont autre chose à faire que répondre aux exigences religieuses de l’un et de l’autre...»




SOURD, MUET, AVEUGLE




Actuellement, le projet de loi 62 ne propose AUCUNE balise encadrant les demandes d’accommodements.




Ce sont aux employés de trancher et de décider si une demande est raisonnable ou pas.




Le gouvernement Couillard fuit ses responsabilités et balaie le problème dans la cour déjà pleine des fonctionnaires.




Quel manque de courage...




Mais est-on vraiment surpris?




Sur les questions identitaires, Philippe Couillard est sourd, muet et aveugle. Comme Helen Keller.




Expliquer au premier ministre l’importance d’établir des balises claires pour barrer la route aux intégristes, à TOUS les intégristes, c’est comme tenter de décrire le Concerto pour piano numéro 1 de Tchaikovsky à un sourd qui n’a jamais entendu un son de sa vie.




Ça fait trois fois qu’on discute de ce maudit sujet-là. Il y a eu Bouchard-Taylor, la charte à Drainville, et maintenant, la Commission parlementaire sur le projet de loi 62.




Devra-t-on répéter l’exercice une quatrième fois?




OÙ SONT LES JANETTE ?




D’ailleurs, une question, en passant: elles sont où, les Janette qui manifestaient dans les rues pour la Charte des valeurs ?




Les Édith Cochrane, les Joëlle Morin, les Denise Robert, les Denise Filiatrault, les Julie Snyder?




Votre sortie, en octobre 2013, visait-elle à défendre l’égalité homme-femme ou juste à favoriser le PQ?




«En ce moment, le principe de l’égalité entre les sexes me semble compromis au nom de la liberté de religion, écriviez-vous. Devant la perspective d’un retour en arrière, nous ressentons le besoin de prendre la parole.»




Pourquoi votre silence, alors que ce dossier n’est toujours pas réglé?




Ça ne vous intéresse plus?




Ben coudonc.




Votre passion pour cette cause qui semblait si fondamentale, si essentielle, si urgente aura été de très courte durée.




Heureusement que d’autres continuent le combat contre ce projet de loi pathétique...




 



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