Une avocate salue le projet de loi sur la laïcité de la CAQ

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Un plaidoyer en faveur du projet de loi 21

Une juriste et ex-députée avance que cette mesure législative permettra d'assurer une égalité réelle entre hommes et femmes.


Voici la ou les sources de cet article : Droit inc.Voici la source de la photo : Courtoisie


Christiane Pelchat, avocate-conseil chez Novalex, estimait il y a quelques années que la laïcité était la pièce manquante qui permettrait « aux femmes du Québec d'accéder à l'égalité réelle, sans discrimination, notamment basée sur la religion ». Elle a donc salué le projet de loi sur la laïcité de la Coalition avenir Québec (CAQ) dans un article paru lundi dans le quotidien juridique Droit-Inc.


Pour une égalité réelle


Ce serait un euphémisme d'affirmer que Me Pelchat a un parcours impressionnant : en plus d'avoir siégé à titre de députée à l'Assemblée nationale entre 1985 et 1994, elle a occupé le poste de présidente du Conseil du statut de la femme du Québec de 2006 à 2011. Agissant actuellement à titre de consultante internationale en égalité des femmes, l'avocate a passé une bonne partie de sa carrière à veiller à ce que ces dernières jouissent des mêmes libertés que celles réservées aux hommes.


Quoi qu'il en soit, Me Pelchat est d'avis que la religion peut représenter un obstacle pour parvenir à cette fin. « Nous avons constaté que l'égalité entre les sexes est le droit qui est le plus susceptible d'être compromis lorsque des demandes d'accommodement au nom de la liberté de religion sont formulées, cela en raison du statut subordonné qui est réservé aux femmes dans les religions », a-t-elle écrit en se basant sur les conclusions tirées de plusieurs avis et interventions de nature juridique.


La laïcité comme solution


Elle a poursuivi en avançant qu'en 2011, le Conseil du statut de la femme du Québec avait statué « que l'affirmation de la laïcité en tant que principe structurant était un facteur essentiel pour faire avancer les femmes vers une égalité de fait ». Christiane Pelchat a d'ailleurs rappelé qu'une société laïque respectait les deux facettes de la liberté de conscience et de religion, soit celle de « croire et celle de ne pas croire ». Affirmer autrement, selon elle, illustre une méconnaissance des « fondements mêmes de ce principe ».


« Il s'agit-là d'un grand progrès, qui honore le Québec et le place parmi les nations les plus avant-gardistes sur le plan de l'égalité entre les sexes, de l'équilibre entre le respect des droits de la personne et des valeurs collectives essentielles, composantes nécessaires à son épanouissement et sa cohésion », a-t-elle lancé.