Une autre belle victoire du maire capitaliste de Québec

Tribune libre

Le maire capitaliste de Québec, Régis Labeaume, a mis fin au campement des Indignés de Québec aux petites heures ce matin.
Le campement a été démantelé ce matin de bonne heure à 6 heures du matin étant donnée que c'est dans la manière de faire du pouvoir de frapper quand les gens dorment.
Des employés municipaux accompagnés de policiers ont donc mis fin à l'occupation de la place de l'Université-du-Québec.
http://www.radio-canada.ca/regions/Quebec/2011/11/22/001-indignes-expulses-quebec.shtml
Il faut dire que le maire capitaliste de Québec était sous pression par son électorat, c'est à dire les yuppies et petits bourgeois de la ville de Québec qui forment la majeure partie de l'auditoire des radio-poubelles, de se débarrasser de ce campement d'indignés.
Il est malheureux que les relations entre citoyens d'une même ville soient devenus une affaire de statut social, de revenus et de diplômes. Il serait peut-être temps de se civiliser quelque peu et de mettre fin à cette société du dédain du plus démuni et de celui qui est différent.
Un revenu universel, en plus de permettre à tous de vivre décemment, contribuerait à faire de tous sans exception des citoyens à part entière au Québec.


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9 commentaires

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    24 novembre 2011

    @ Didier:
    «J’ai déjà entendu que les auditeurs des radios que vous mentionnez étaient en général plus instruits que la moyenne.»
    Je vous crois sincère, cher Didier, mais qui vous a dit ça, au fait? Je suis sur le terrain, à Québec, depuis bien des années. Et s'il peut exister des «zommes d'affaoêêres», à la Elvis Gratton, avec un niveau de vie plus que confortable, qui aiment les radios-poubelles, ils ne sont pas légion.
    Je vous parle de constatations que j'ai pu faire, ici, sur le terrain. Notamment, à l'époque où les «X» pouvaient apposer une trentaine d'autocollants CHOI-FM sur leur voiture. Les moeurs de Québec étant ce qu'elles sont, et la voiture occupant une place fort importante dans notre quotidien, les transports en commun n'étant ici pas encore très, très développés, la voiture est un important symbole de statut social. Vous voyez où je veux en venir?
    Je ne veux pas que vous croyiez que je fais peuve de snobbisme, Didier. Je vous parle simplement de certaines réalités que j'ai pu observer.
    PLus instruits que la moyenne, hein...? Vous comprenez, l'ex-animateur de CHOI-FM Fillion, ne vous aurait pas avoué que l'essentiel de sa clientèle était un troupeau d'ignares américanisés, sportifs de salon à casquette...
    J'en ai déjà rencontré un, assez typique, qui voulait me convaincre que je vivais «des petites peurs de séparatisss». Il m'a dit que la Conquête avait été une bonne chose, notamment car autrement, nous aurions eu ici une société ressemblant trop à la France. Nous aurions été trop français, comme le découvreur du Canada... (petit roulement de tambour): monsieur Christophe Colomb!
    Les mots me manquent, pour vous décire son visage, quand je l'ai traité de con, et que je lui ai appris qu'il s'agissait de Jacques cartier! Et que Colomb était en fait italien!
    Non, rassurez-vous, cher Didier; l'élite professionnelle et intellectuelle de Québec, n' est pas vendue aux radios-poubelles! Plus souvent qu'autrement, elle n'a rien à voir, avec ces mêmes radios. Si les animateurs de ces radios (dont les nouveaux Fillion, Bouchard, Dupont et autres provocateurs) disent le contraire, souvenez-vous que ces gens passent leur temps à mentir en ondes. Je les considérerais comme de très mauvaises sources d'information, Didier.
    Merci pour votre texte.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 novembre 2011

    Et à combien pourrait se chiffrer ce revenu universel?
    Régis est plus gauche caviar que capitaliste. Régis est sociologue. L'origine de sa fortune serait une cadeau de l'État, une mine d'amiante. Il est très discret sur l'épisode.
    Régis se démarque par sa gestion de la ville, la dette atteint des records.
    Régis et les radios, le grand amour est terminé. Régis lâche un os quand les chiens jappent trop.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 novembre 2011

    Monsieur Montmarquette,
    Encore une fois, je ne peux faire autrement qu'être en total accord avec ce que vous écrivez. D'ailleurs, plusieurs études ont démontré que les personnes financièrement à l'aise ont une espérance de vie plus élévée et une meilleure santé.
    Rien n'est pire pour la santé que l'inquiétude du lendemain. Voilà pourquoi je suis en faveur d'un revenu universel indexé au coût de la vie.

  • Christian Montmarquette Répondre

    23 novembre 2011


    «La meilleure façon de tuer un homme, c'est de le laisser crever dans sa misère sans un revenu décent.» - Pas de Félix Leclerc, mais de moi.
    Félix n'avait pas pondu la ligne du siècle ce jour-là.
    Elle me fait rager depuis longtemps.
    Nous avons reçu un véritable lavage de cerveau, entre autre par la droite catholique et autres capitalistes de tous acabits, pour faire de l'emploi, un dogme et une valeur quasi absolue à saveur nazie.
    Une grande hypocrisie, quand on sait que nombres de ces capitalistes sont capables de tout pour se ramasser l'motton et vivre de leurs intérêts ou de l'effort du travail des autres.
    Souvent, le plus grave, c'est quand on n'en meurt pas.
    Une longue agonie de misère et de honte, qu'aucun médicament ne peut soulager.
    Je pèserais mes mots, en parlant d'une véritable «torture sociale».
    Ce qui est encore plus odieux, quand on sait que la pauvreté ponctionne 20% des couts de santé, plus de 6 milliards récurents, à l'État, alors qu'il serait parfaitement possible d'éradiquer la pauvreté au Québec, avec toutes les ressources et les richesses dont nous disposons.
    C'est donc, comme me disait un viel et éminent camarade de la gauche, travailleur communautaire et défenseur des droits sociaux, que la pauvreté et une aide sociale aussi bassement honteuse, sont «DÉLIBÉRÉMENT» laissés en place pour faire fonctionner le capitalisme sauvage, qui carburent à la peur de la pauvreté et de l'aide sociale, faisant ainsi en sorte de faire accepter des emplois aux conditions frôlant l'esclavage, puisqu'ils ne permettent même pas de sortir de la pauvreté.
    Non, la meilleur façon de tuer un homme n'est pas de le payer pour être chômeur.
    C'est de l'affamer et de l'ostraciser jusqu'à ce qu'il en crève de faim ou de honte.
    Christian Montmarquette
    Montréal

  • Archives de Vigile Répondre

    23 novembre 2011


    Le problème de la radio-poubelle made in Quebec City, ce n'est pas ses auditeurs, c'est la «business». Les vendeurs de biens de consommation s'en servent pour vendre leur salade. Ce sont eux qui assurent la viabilité financière de ces stations qui véhiculent l'image d'un «gros village» de la «petite droite». Les propriétaires des radios estiment qu'ils ont trouvé la formule payante parce qu'ils attirent des annonceurs. Il n'y a rien d'autre au-delà de ce modèle mercantile.
    Et comme Elvis Gratton, tout le monde il est content, le maire «businessman» Labeaume y compris. Les couleurs de Québec ne sont-elles pas le rose fuschia et le vert lime, comme on l'a vu au 400e.

  • Archives de Vigile Répondre

    22 novembre 2011

    À J-F le Québécois,
    J'ai déjà entendu que les auditeurs des radios que vous mentionnez étaient en général plus instruits que la moyenne. Ainsi, on retrouve sûrement beaucoup d'auditeurs "yuppies" et "bourgeois".
    Cette posture "tough" qu'ils prennent est une façon de dire qu'ils tiennent au statu quo socio-économique capitaliste qui est, il ne faut pas s'en cacher, un genre de loi de la jungle et du plus fort. C'est leur façon de répliquer à la montée de l'altermondialisme qui a pris naissance à la fin du 20e siècle, en particulier à Seattle en 1999.

  • Archives de Vigile Répondre

    22 novembre 2011

    Monsieur Cloutier,
    Je ramène simplement une idée de Michel Chartrand qui était scandalisé de voir des gens qui vivaient la pauvreté au quotidien dans un pays riche comme le nôtre.
    Monsieur Chartrand semblait penser qu'étant donné que les employeurs ne veulent pas employer certaines personnes, ces gens-là ne devraient pas être privés pour autant de leur droit à la vie, à un revenu décent et au bonheur.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    22 novembre 2011

    @ Didier:
    L'auditoire de CHOI-FM et de CJMF-93, est composé de gens, surtout vivant en banlieue. De Yuppies? Plus ou moins; sans doute y en a-t-il parmi eux, mais c'est beaucoup une affaire de cols bleus et de mononcles de «lower middle class), frustrés et intolérants.
    Le niveau intellectuel est du genre «ça, c'est vrai parce que moué je le dis, ostie!». Le genre d'ouverture d'esprit? Certains deviennent vite carrément violents, s'ils sentent menacés leurs petites habitudes, leur petite zone de confort.
    Ils se décrivent tantôt comme des «X» (référence à CHOI-FM, qui se fait appeller Radio X), tantôt comme des «Rock et sports» (en matière de champs d'intérêts), et ils ont tendance à rouler en «van», certains utilitaires-sport, et de manière générale, pas autant des véhicules de luxe, mais des véhicules qui consomemnt pas mal d'essence et polluent beaucoup... Les petis chars, c'est pour les tapettes, vous diront-ils une fois qu'ils ont bu autre chose que les boissons énergisantes dont ils aiment se gaver...
    Oui, ils aiment beaucoup se gaver, aussi, de grosse bière, en regardant le hockey à la télévision (ce sont souvent de très grands sportifs de salon).
    Les «young urban professionnals» vont préférer vivre en condo dans la Haute-Ville, ou Sillery/Sainte-Foy centre; aller reconduire leurs enfants à leur école privée en berline de luxe européenne; aller souper entre amis dans les chics restos du Vieux Québec, etc. Pas tout à fait la même «clientèle», que la clientèle-type des animateurs de radios qui rotent (littéralement) dans leur micro.

  • Pierre Cloutier Répondre

    22 novembre 2011

    Félix Leclerc disait dans une de ses chansons que la meilleure façon de tuer un homme c'était de le payer à rien faire et c'est vrai.
    Le revenu universel est un cataplasme sur une jambe de bois.
    La seule et unique façon pour les citoyens de se prémunir contre les abus de l'Ordre marchand et des politiciens professionnels à leur service, c'est d'écrire une constitution pour et par le peuple.
    Une constitution qui accorde aux citoyens des libertés et droits fondamentaux destinés à les protéger de la naissance à la mort tout en permettant à la liberté individuelle de s'exprimer complètement.
    Je les résume :
    - libertés fondamentales prévues dans la Charte des droits et libertés ;
    - droit à la protection de l'enfance ;
    - droit à la protection de la santé et à la gratuité des soins de santé ;
    - droit à l'éducation et à la gratuité scolaire du primaire au post-universitaire ;
    - droit au travail, à la sécurité et à l'assurance travail ;
    - droit à la sécurité sociale ;
    - droit à un environnement sain ;
    - droit à la propriété collective des ressources naturelles ;
    - droit à la sécurité de la vieillesse ;
    - droit à la souveraineté monétaire
    Voilà.
    Pierre Cloutier