Lors des élections de lundi dernier, le Québec a-t-il été solidaire? Ce n'est pas la première fois que j'écris dans la Tribune libre un article sur la division du vote aux lendemains d'élections. Bref, c'est presque devenu une tradition. Je pourrais peut-être même écrire un article similaire à l'avance pour les prochaines élections qui devraient en théorie avoir lieu le 1er octobre 2018, ce sera déjà fait. Plus ça change plus c'est pareil au Québec. Les souverainistes ne sont toujours pas capables, ou du moins peu déterminés, à faire front commun contre le Parti libéral.
Bon, je recommence encore avec le même type d'analyse, en espérant que le message passera un jour. Alors voilà, nous sommes dans un régime démocratique qui n'est pas un système proportionnel, nous avons hérité (que ça nous plaise ou non) d'un régime britannique qui est uninominal à un tour et par circonscription. Donc, pour un candidat, terminer deuxième ou vingtième dans une circonscription, c'est du pareil au même! Il n'y a pas de deuxième prix. Les votes accumulés tombent aux oubliettes pour ceux qui ne terminent pas premier.
Voyons maintenant, les résultats fictifs si les votants du Parti Québécois et de Québec Solidaire avaient pu unir leurs forces derrière une même bannière plutôt que de se bouder. Les sept circonscriptions suivantes remportées par les libéraux, lundi dernier, auraient changé de camp : Champlain, Charlevoix – Côte-de-Beaupré, Crémazie, Rouyn-Noranda – Témiscamingue, Sherbrooke, St-François et St-Maurice. Donc, les libéraux n'auraient plus qu'une faible majorité avec 63 sièges, majorité très précaire par un seul siège en effet. Puis la CAQ aurait onze sièges de moins. Quant à cette coalition Parti québécois – Québec solidaire, elle aurait 18 siège de plus. Donc, les résultats auraient été ceux-ci :
PLQ : 63
PQ-QS : 51
CAQ : 11
Hélas, revenons à la réalité des élections de lundi dernier qui est celle-ci :
PLQ : 70
PQ : 30
CAQ : 22
QS : 3
Il serait temps d'être plus matures et de réaliser que les libéraux représentent une véritable menace pour le Québec. Comment un tel parti peut-il remporter les élections si facilement après 9 ans de scandales? Comment les Québécois peuvent-ils laisser filer avec la victoire le seul parti qui nie le fait que la langue française est menacée à Montréal?
Que les souverainistes débattent d'idées entre eux n'est pas problématique en soit, ça peut même être très constructif. Toutefois, lors du jour J, il est primordial de tous s'unir derrière la même bannière. Aux membres de Québec solidaire et d'Option nationale, vous avez encore quatre ans pour y penser. Prenez bien le temps de réaliser à quel point ces divisions du vote sont totalement inutiles. D'ailleurs, j'espère bien ne pas avoir à réécrire un article similaire aux lendemains des élections en 2018.
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2 commentaires
Monique Chapdelaine Répondre
9 avril 2014Comment pouvez-vous encore croire à une union avec QS alors que leur mission première est d'abattre le PQ.
Voir http://dossierqs.com/
Par contre, une union avec ON pourrait être possible. D'ailleurs d'anciens sympathisants et membres de ON ont lancé un appel à l'union des forces indépendantistes le 5 avril dernier.
Voir http://www.ledevoir.com/politique/quebec/404681/nous-sommes-d-abord-et-avant-tout-des-independantistes.
Pierre Cloutier Répondre
9 avril 2014Comment voulez-vous sincèrement négocier avec les gens de QS qui n'ont pas cessé pendant tout le temps de la campagne de varger sur le PQ?
Pierre Cloutier