L'euro survivrait mieux à un départ de l'Allemagne qu'à celui des pays fortement endettés comme la Grèce ou le Portugal, a déclaré Joseph Stiglitz. Le prix Nobel d'économie se dit aussi favorable à la création des euro-obligations.
Envisager la sortie de l'Allemagne pour sauver l'euro, telle est l'idée de Joseph Stiglitz. L'euro survivrait mieux à l'abandon de la monnaie unique par l'Allemagne que par des pays lourdement endettés comme la Grèce, le Portugal ou l'Irlande, a estimé lundi le prix Nobel d'économie.
L'économiste défend aussi les euro-obligations. Interrogé dans l'émission Newsnight de la BBC, Stiglitz a jugé qu'il serait très difficile pour l'euro de survivre sans la mise en place d'obligations émises en commun par les dix-sept pays partageant la monnaie unique, ces "eurobonds" auxquels Berlin s'oppose.
Joseph Stiglitz a jugé que l'Allemagne subirait de "graves conséquences" si les pays en difficulté de la zone euro ne parvenaient à rembourser leurs emprunts. "Il vaudrait mieux en fait pour l'euro que l'Allemagne parte parce que les conséquences d'une restructuration de la dette en cas de départ de la Grèce, du Portugal ou de l'Irlande, seraient très importantes", a-t-il dit. "Si l'Europe décide que le seul moyen de continuer passe par un fonds de stabilisation ou de solidarité sous la forme d'eurobonds, dont l'Allemagne ne veut pas, alors ce sera à l'Allemagne de partir", a ajouté le prix Nobel d'économie 2001.
Berlin comme Paris ont de leur côté exclu lundi que la question de la création éventuelle d'eurobonds soit évoquée lors de la rencontre prévue ce mardi à Paris entre le président Nicolas Sarkozy et la chancelière Angela Merkel. Cette réunion sera la troisième en l'espace de deux mois.
latribune.fr avec Reuters - 16/08/2011
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