Un plan nord profitable aux autres

Tribune libre

Québec, le 14 mars 2012
Un plan nord profitable aux autres
Le premier ministre du Québec Jean Charest refuse de croire l’analyse faite par l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) qui insistent sur la non-rentabilité du Plan Nord pour l’État québécois. Comme j'ai toujours dit le gouvernement du Québec s’est lancé dans un plan nord improvisé pour des investissements de 80 milliards. Par contre Monsieur Charest précise que ces milliards de dollars d'investissements sur 25 ans pourraient être révisé au gré des conjonctures, des découvertes et d'un tas de facteurs. Il confirme donc l'impression que tous ont soit une annonce parsemée d’improvisation contenant beaucoup de chiffres mais peu de concret.
Si le programme de développement du Nord québécois, dévoilé par le gouvernement Charest, est bien accueilli par l'industrie minière, il en va autrement des communautés autochtones touchées par le projet car elles demeurent divisées.
Pourquoi, avant de se lancer dans ce projet, le gouvernement Libéral n’a pas adopté la loi 79 modifiant l’actuelle loi sur les mines rendue vétuste. En effet inadaptée à la réalité d'aujourd'hui et avec un encadrement environnemental complètement inefficace il est urgent que Québec révise en profondeur et modernise cette loi datant d'un autre âge qui a été promulguée à la fin du 19e siècle.
D’après moi ce Plan Nord est trop axé sur la croissance économique et pas suffisamment sur le développement durable. En plus rien ne prévoit que les entreprises qui vont venir exploiter la richesse ne quitteront prestement le territoire une fois la richesse exploitée.
Nous allons payer beaucoup de routes, beaucoup d'équipement, beaucoup de formation, beaucoup d'expertise géologique et, au bout du compte, est-ce qu'on va en retirer véritablement des revenus suffisants pour les systèmes de santé et d'éducation et, aussi, un Fonds des générations, parce qu'il faut prévoir ce qui va se passer après le boum du Plan Nord.
Pourquoi ne pas nationaliser le secteur minier avant de donner 70% de notre territoire à des compagnies privées avides de $.

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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mars 2012

    Oui il faut nationaliser nos ressources naturelles. On va voir après si JJC serait si ardent à défendre son plan nord, s'il ne rapporte plus à ses ingénieurs, architectes, entrepreneurs et surtout à son mentor oncle Paul. Hummm, sûrement moins intéressant. Avec cette oligarchie, on socialise les dépenses et on privatise les profits. Hein Little John?
    Ah oui on crée des emplois selon eux oui en appauvrissant le reste de la population qui n'obtient rien en retour. Au moins avec Hydro on a un actif qui appartient à tous les Québecois.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mars 2012

    L'étude de l'Iris s'ajoute à plein d'autres constats semblables établis ces récents mois par des experts de diverses disciplines et notamment des spécialistes en énergie hydroélectrique. Ce qui peut s'en dégager, c'est que Charest a en tête de reproduire le «boume du Fer» lancé naguère par Duplessis pour le bénéfice des aciéristes nord-américains, mais en plus grand et en pire. Pour mémoire, ce «boom» amorcé dans les années '50 s'est terminé 30 ans plus tard par un «bust» historique, Gagnon et Schefferville ont été rayées de la carte, Sept-Iles et Port-Cartier ont survécu de mesures sociales, des familles ont été ruinées, dispersées et se sont disloquées, etc. Et il est resté des trous hyper pollués dans le nord. Cette fois-ci, les Québécois auront des dettes et des éléphahnts blancs d'Hydro Québec en plus.