Un ministre du Québec veut adopter une loi pour contrer Uber

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Les déboires d'Uber au Québec font la manchette internationale

Le ministre québécois des Transports, Jacques Daoust, qui étrille régulièrement Uber sur la place publique, annonce quelques mesures d'un projet de loi pour contrer la concurrence que la compagnie fait à l'industrie du taxi dans la province.
A l'instar de la réflexion qui se déroule actuellement en France, le Québec entend lui aussi trouver le moyen de faire cohabiter plus harmonieusement les chauffeurs de taxi officiels et ceux qui travaillent pour le compte de la société californienne Uber. A cet effet, le ministre des Transports du Québec planche sur un projet de loi, dont il espère qu'il pourra être mis en oeuvre très prochainement.
D'abord, Uber devra louer des permis de taxi s'il veut continuer à opérer au Québec. Ensuite, la TPS (taxe sur les produits et services) et la TVQ (taxe de vente du Québec) s'appliqueront sur chaque course, ce qui réduira substantiellement l'avantage économique sur la concurrence.
La relâche parlementaire de l'Assemblée Nationale la semaine prochaine, ne fait qu'accentuer la pression pour l'adoption de ce nouveau texte de loi d'ici l'été, comme l'ont demandé les resprésentants de la branche des taxis. Afin d'éviter que son projet ne soit bailloné par les parlementaires, Jacques Daoust n'hésite pas à demander aux partis d'opposition de collaborer pour accélérer le processus d'adoption de son projet.
Deux manifestations des opposants
Pendant ce temps, Uber et l'industrie des taxis traditionnels tentent, chacun de leur côté, de rallier l'opinion publique. Si Uber a reçu l'appui de la commission-jeunesse du Parti libéral du Canada, plusieurs dizaines de chauffeurs de taxi se sont regroupées devant le siège social de la Caisse de dépôt et de placements du Québec, pour dénoncer le transport illégal de personnes et «l'évasion fiscale» qu'ils accusent Uber de pratiquer.
Si, comme en France, toute la communauté des chauffeurs de taxi du Québec est mobilisée pour faire face à ce problème, les chauffeurs UberX [le service de base d'Uber] ont manifesté devant les bureaux de Jacques Daoust, à Montréal, contre «un projet de loi qui vise à limiter le choix des consommateurs», à l'appel d'Uber, comme l'illustre ce tweet.
Une manifestations lors de laquelle les tensions étaient palpables car les chauffeurs de taxi narguaient la centaine de chauffeurs UberX en klaxonnant. Les manifestants répliquaient en chantant «So, so, so, sauvons Uber Quebec».
Comme en Europe, l'intrusion d'Uber sur le marché très réglementé des taxis remet en question la survie du secteur et la polpémique n'est pas prête de s'éteindre: Uber soutient qu'elle devra cesser ses activités au Québec si le gouvernement imposait à ses chauffeurs l'obtention d'une autorisation pour effectuer leur travail.


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