La saga autour du projet Northvolt, qui perdure depuis des mois, a pris une nouvelle tournure avec l’aveu du ministre de l’environnement, Benoît Charette, à l’effet que le gouvernement a contourné l’évaluation du BAPE sous prétexte qu’une telle prolongation des délais auraient eu comme conséquence que l’entreprise suédoise se serait installé ailleurs qu’au Québec.
«Si moi j’avais dit [aux dirigeants de] Northvolt à l’époque qu’un BAPE [Bureau d'audience publique sur l'environnement], ça nous amène dans 18 mois avant de pouvoir leur donner une idée de ce qui serait possible, on n’aurait pas eu de projet au Québec. C’est aussi simple que ça», a confié M. Charette à La Presse.
Nonobstant la décarbonation de l‘atmosphère qu’engendrera l’installation d’une usine de batteries au Québec, le manque de transparence inopportun du ministre, qui a maintenu le silence pendant des mois eu égard à l’entourloupette autour de l’évaluation du BAPE, est totalement inacceptable. Par ailleurs, la majorité des Québécois adhèrent au projet mais manifestent à juste titre leur mécontentement sur la manière sournoise qu’il leur a été présenté.
Il eût été pourtant si facile d’entreprendre des démarches auprès du BAP pour s’entendre sur les facettes prioritaires du plan d’évaluation et, de ce fait, raccourcir les délais de l’évaluation. Les Québécois sont intelligents et compréhensifs, et auraient sans doute adhérer à une telle démarche au lieu d’être placés devant le fait accompli comme si l’acceptabilité sociale était une démarche sans conséquence, voire sans importance.
Le changement de sexe confronté à l’urgence d’agir
Notre société évolue à vitesse grand V, notamment eu égard aux nouvelles technologies telle l’intelligence artificielle (IA) qui en est rendu à inquiéter les experts sur son éventuelle domination sur l’être humain. Dans cette foulée de grands rebondissements, est apparu depuis quelques années le changement de sexe, notamment chez les adolescents.
Au Québec, l’approche préconisée tourne autour du concept de l’«affirmation rapide», remise en question dans plusieurs pays. Dans l’hypothèse où le jeune manifeste son intention de vouloir «transitionner», le processus se met immédiatement en marche. La seule volonté exprimée par le jeune est considérée comme sans appel. Les parents qui osent interroger les intervenants sont considérés comme des «mauvais parents». Les spécialistes qui invoquent l’importance de prendre le temps sont mis à partie par des plaintes auprès de leurs ordres professionnels.
Or, le changement de sexe représente un choix existentiel qui ne peut être confronté à l’urgence d’agir. Aussi faut-il permettre au jeune d’envisager toutes les étapes auxquelles il aura à faire face y compris sa nouvelle vie sociale auprès de ses amis. Par ailleurs, s’il persiste dans son choix après avoir été informé à fond par des spécialistes, les parents devront l’accompagner, une attitude négative de leur part serait catastrophique.
Henri Marineau, Québec
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