Les entourloupettes du PLQ

Un gouvernement moribond

Le retour du balancier

Tribune libre

Dès le début de son mandat, le gouvernement Couillard s’est fixé comme objectif de « mettre de l’ordre dans les finances publiques » en instaurant un régime d’austérité qui a vite fait de déstabiliser les services à la population, notamment en santé et en éducation.

Il n’en fallait pas davantage pour que le PLQ ne s’enlise dans la défaveur de l’électorat qui a atteint son point culminant lors des dernières élections partielles où il a vu fondre sa performance comme neige au soleil, particulièrement dans Saint-Jérôme et Marie-Victorin. Une sonnette d’alarme significative que Philippe Couillard ne peut balayer du revers de la main.

C’est sans compter les nombreux soubresauts auxquels le PLQ a été confronté relativement aux déboires suscités par Sam Hammad, Jacques Daoust et Gerry Sklavounos, et au remboursement de 550 000 $ au Directeur général des élections, pour des contributions reçues illégalement dans le passé.

Dans ces circonstances, Philippe Couillard s’apprête à remanier son cabinet dans l’espoir de remobiliser ses troupes et reconquérir la faveur populaire. Une stratégie qui, à mon avis, sera perçue comme un coup d’épée dans l’eau de la part d’un gouvernement moribond qui ne fait que récolter les écueils d’un passé dominé par la corruption et les surplus budgétaires grugés vicieusement dans les poches des contribuables au détriment des services à la population.

Le juste retour du balancier


Je ne sais pas si je dois rire ou pleurer lorsque le ministre des Finances Carlos Leitão, à l’occasion de son bilan de fin d’année, annonce en grandes pompes qu’il n’a pas coupé dans les dépenses mais qu’il n’a fait que réduire leur croissance. Foutaise!

Allez raconter cette histoire abracadabrante aux enseignants surmenés par la pénurie de moyens pour faire face aux élèves en difficulté, aux infirmières à bout de souffle en raison d’une surcharge de travail colossale, et aux personnes âgées placées dans des situations inhumaines liées à un manque de personnel pour leur procurer des soins d’hygiène élémentaires. Ce ne sont surement pas ces pirouettes comptables qui les satisferont!

Et, de poursuivre notre éminent argentier, il clame avec « fierté » que le gouvernement Couillard s’apprête maintenant à réinvestir en santé et en éducation alors que, dans la réalité, ces sommes ne représentent que le retour des millions qui ont été amputés cavalièrement dans ces services. En bref, M. Leitão, votre « générosité » n’incarne que le juste retour du balancier…point à la ligne!

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Henri Marineau2032 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    8 janvier 2017

    Monsieur Marineau
    Je vous reviens pour vous dire que je ne peux plus supporter ce petit provincialisme à la Couillard, à la Lisée, à la Legault. Nous nous en sortons une fois pour toute en réalisant l'indépendance du Québec ou nous crevons dans l'assimilation programmée par nos colonisateurs d' Ottawa et leurs gérants de succursale à Québec. À nous de s'assumer ou de disparaître.
    INDÉPENDANCE OU ASSIMILATION!
    André Gignac 9/1/17

  • Archives de Vigile Répondre

    8 janvier 2017

    Monsieur Marineau
    Durant ce temps, le PLC de Trudeau investira 500 millions $ en 2017 dans sa propagande "poudre aux yeux" pour la supposée unité nationale du pays des autres au détriment ex: des transferts en santé pour les provinces dont fait encore partie le Québec.
    Si le Québec était un pays indépendant, avec le rapatriement annuel de nos 50 milliards $ d'impôt payés annuellement à Ottawa, nous pourrions gérer notre budget national québécois sans déficit annuel et nous n'attendrions plus parler d'austérité au Québec. Par le fait même, nous cesserions de quêter ce qui nous revient et le Québec deviendrait un pays très viable. " Wake up" Québec!
    INDÉPENDANCE OU ASSIMILATION!
    André Gignac 8/1/17

  • Yves Corbeil Répondre

    6 janvier 2017

    2018, un vrai parti pour l'indépendance qui en fera son objectif à chaque élection, clair net et précis. Le niaisage qui se passe dans la province canadienne on s'en fout on veut en sortir pour mettre nos valeurs en place et commencer à bâtir notre république. 12 ans, 16 ans ou plus ça prendra le temps que ça prendra mais il faut un objectif clair avec un vrai parti indépendantiste pas une bande de grenouilles pseudo souverainistes assoiffé de gloire provincial comme on a depuis la fin de 70.
    Y a-t-il un parti qui se débat vraiment pour arrêter la glissade de notre société, personne y veulent juste gagner l'élection pour gouverner. Pu capable de blairer cet hypocrisie crasse. Qui fassent ce qu'ils veulent en attendant qu'on prennent le contrôle de notre destin avec le véhicule qui existe pas encore.

  • Marcel Haché Répondre

    6 janvier 2017

    Vous avez raison Henri Marineau. Pour un pareil gouvernement de ouaouarons, la « swamp » reste l’horizon insurpassable.
    Mais vous auriez tort si vous vous imaginiez que l’électorat, plutôt désormais que de suivre les ouaouarons dans les marécages du multiculturalisme et de l’austérité, s’en irait vers la rive de l’Indépendance.
    Entre ce que peut faire l’électorat et ce qu’il devrait faire, il y a tout ce que les indépendantistes font et ce qu’ils ne font pas. Parmi les choses que les indépendantistes ne font pas bien, celle consistant à ne pas s’accorder avec le sentiment populaire concernant l’immigration, (pour plutôt s’accorder avec les apparatchiks de la fonction publique, selon le vœu de JFL de dépolitiser ce qui est éminemment politique, les seuils d’immigration), cela marque un respect inapproprié (honteux) accordé aux ouaouarons, car la haute fonction publique « du Québec » est cette partie immergée de la swamp dans laquelle patauge toute une nation. Ce n’est assurément pas plus d’État dont Nous avons besoin.
    Du « plus d’État », Nous en avons plus qu’il Nous en faut depuis longtemps.
    Ce n’est pas plus d’État ni plus de voile dont Nous avons besoin, c’est plus de gouvernail dont Nous avons besoin. À ce poste-là, la gouvernance, les ouaouarons sont évidemment inutiles et même dangereux. Comme on le dirait dans le sport : toute cette gang de ouaouarons (à Couillard) ne sont pas « dans la bonne chaise ». Mais quelle est donc la chaise convoitée par le P.Q. ? Méchante question…
    Si Vigile ne pose pas cette question au P.Q. dès 2017, bonne année grand nez… l’électorat la lui posera en 2018, et pourrait bien lui faire un méchant pied de nez... On jase.