Un discours rassembleur du président

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Trump négocie le financement du mur en échange de la reconnaissance de citoyenneté pour des immigrants arrivés illégalement

Après une première année tumultueuse à la Maison-Blanche, le président des États-Unis, Donald Trump, s’est montré plus rassembleur qu’à son habitude et a lancé un appel à l’unité lors de son premier discours de l’état de l’Union au Congrès américain, mardi.


À de nombreuses reprises, il a appelé démocrates et républicains à travailler main dans la main pour faire avancer son plan pour les États-Unis.


« Laissez les politiques de côté et accomplissez le travail », a-t-il martelé.


Il a demandé au Congrès de financer un grand plan d’investissement de 1500 milliards $ pour de nouvelles infrastructures.


Le président américain a abondamment parlé de son bilan économique et de la réforme fiscale qu’il a mise en place.


Mettant en avant « la plus grande réforme fiscale de l’histoire américaine », il a insisté sur l’impact concret de celle-ci.


« Depuis que nous avons voté les baisses d’impôts, quelque 3 millions de travailleurs ont déjà reçu des bonus liés à celles-ci, des milliers de dollars pour nombre d’entre eux », a lancé Donald Trump.


Il a réitéré sa volonté de durcir la politique d’immigration. Il a évoqué une voie d’accès à la citoyenneté pour 1,8 million de sans-papiers si ses adversaires acceptent de débloquer 25 milliards $ pour la plus emblématique de ses promesses électorales : la construction d’un mur à la frontière du Mexique.


État islamique


Le président Donald Trump a prononcé son tout premier discours de l’état de l’Union, mardi, devant le Congrès américain. En arrière-plan, on aperçoit le vice-président Mike Pence.



Le président a appelé à poursuivre avec détermination la lutte contre le groupe État islamique, et il a ordonné le maintien de la prison de Guantanamo Bay.


Il a mis en garde contre « la complaisance et les concessions » face à la menace nucléaire nord-coréenne, promettant de « ne pas répéter les erreurs des précédentes administrations ».


Pour assurer la « puissance » de Washington, Donald Trump a demandé au Congrès de voter pour « moderniser et reconstruire notre arsenal nucléaire » afin de « le rendre si fort et si puissant qu’il dissuadera toute agression ».


– Avec la collaboration d’Antoine Lacroix, de Pierre-Paul Biron, Le Journal de Québec, et de l’AFP




La première dame des États-Unis, Melania Trump, a choisi de rompre avec la tradition en se rendant seule au discours de l’état de l’Union. Sa directrice des communications a indiqué que Mme Trump avait choisi d’y aller avec des invités dans le but de les honorer. Le couple Trump n’a pas été vu ensemble publiquement depuis la veille du Nouvel An, selon le réseau CNN.



CE QU’IL A DIT


États Rivaux


Donald Trump a évoqué les pays « rivaux » des États-Unis « comme la Chine et la Russie » affirmant que ces derniers menacent « nos intérêts, notre économie et nos valeurs » et que face à eux « la faiblesse est la voie la plus sûre vers le conflit ».


Hymne national


Il s’est appuyé sur le patriotisme américain pour défendre certaines de ses positions, notamment sur les joueurs de la NFL s’agenouillant durant l’hymne national. « Les Américains se tiennent fièrement debout durant l’hymne national. »


Accords internationaux


« Nous tournons la page sur des décennies d’accords économiques qui sacrifiaient notre prospérité et nous faisaient perdre nos compagnies, nos emplois et notre richesse. L’ère de notre capitulation économique est maintenant terminée. »


Sécurité et immigration


« Pendant des décennies, les frontières ouvertes ont permis à la drogue et aux gangs de déferler sur nos communautés les plus vulnérables. [...] Encore plus tragiquement, elles ont coûté la perte de nombreuses vies innocentes. »


Appel à l’unité


« Ce soir [mardi], je tends la main aux élus des deux partis, démocrates comme républicains, pour protéger nos citoyens, quelles que soient leurs origines, leur couleur de peau ou leur religion. »