Le Moulin à Paroles

Un devoir de mémoire

Afin d’assumer ce que NOUS sommes pour aller plus haut et plus loin, c'est-à-dire, être véritablement Maîtres chez NOUS !

Tribune libre

Le Moulin à Paroles : devoir de mémoire afin d’assumer ce que NOUS sommes pour aller plus haut et plus loin, c'est-à-dire, être véritablement Maîtres chez NOUS !

Au Québec, notre Histoire nationale ne peut être qu’éminemment politique, et non pas apolitique, neutre et rose bonbon. C’est l’histoire de la domination d’une nation étrangère sur la nôtre depuis 250 ans, bien qu’aujourd’hui, cette réalité puisse sembler exagérée pour plusieurs, parce que plus insidieuse, hypocrite et sournoise. Nous devons cependant ne pas s’y méprendre, l’Histoire du Canada depuis l’invasion britannique de 1759, la Conquête sanglante et l’Annexion forcée de 1840 à la suite de l’écrasement de la Révolte des Patriotes, jusqu’à nos jours, est bel et bien l’histoire de l’effacement progressif de notre Nation de la carte de l’Amérique du Nord.
Nous en avons pour preuve l’assimilation de nos frères hors-Québec et la régression constante de notre poids démographique chez NOUS due aux politiques assimilationnistes modernes d’Ottawa que sont l’immigration massive, le multiculturalisme et le bilinguisme officiel enchâssés dans la Charte canadian des droits et libertés dont les juges de la Cour suprême des Canadians se servent pour détourner notre démocratie en massacrant nos lois, comme la Loi 101, servant à protéger notre identité nationale. Qui ne voit pas l’anglicisation et la balkanisation accélérées de Montréal?
Ne soyons pas naïfs, depuis 250 ans, notre territoire national est le théâtre de l’affrontement politique, et parfois violent, de deux États, celui des Anglais et le nôtre, pour le contrôle de notre pays, notre foyer national, le Québec. Deux nations s’affrontent, deux parlements s’affrontent, deux gouvernements s’affrontent, deux langues s’affrontent, deux cultures s’affrontent, deux drapeaux s’affrontent, deux civilisations s’affrontent et deux conceptions du monde s’affrontent. Le problème, c’est que NOUS ne possédons toujours pas tous les pouvoirs d’un État normal afin de remporter la victoire, assurer la pérennité de notre identité nationale et favoriser la prospérité des nôtres.
Ottawa nous imposent toujours sa constitution canadian illégitime et ses lois, nous vole toujours la moitié de nos impôts, négocie les traités internationaux qui s’appliquent au Québec et nous empêche de parler librement dans tous les forums internationaux. C’est Ottawa, donc les Anglais qui déterminent largement notre avenir national en matières économique, sociale et culturelle. Notre Nation ne se gouverne toujours pas elle-même. Laisser Ottawa décider de notre avenir national ne peut que garantir notre appauvrissement, notre constante régression démographique, notre anglicisation, notre folklorisation puis notre disparition. Est-ce ce que NOUS voulons, ce à quoi NOUS aspirons? Aurait-on oublié que sans la Conquête britannique, notre Nation née en 1608 à Québec aurait depuis fort longtemps réalisé son indépendance? Sans la domination anglaise, à n’en point douter, la République du Québec aurait été fondée à la même époque que la République française et la République américaine.
Voilà ce que les Canadians et leurs valets provinciaux fédéralistes, Charest en tête, ne veulent pas que l’on sache, eux qui ont dénationalisé notre Histoire et qui voudraient bien que nous leurs demeurions subordonnés jusqu’à notre mort. Ils ne veulent pas que l’on se souvienne de peur de voir le combat pour l’indépendance du Québec, combat pour la libération nationale du NOUS, reprendre de la vigueur et s’intensifier au point de réparer rapidement le vol du référendum de 1995 en fondant la République du Québec libre et indépendante. Voilà pourquoi ils se servent du prétexte de la lecture du Manifeste du FLQ pour s’attaquer au Moulin à paroles en jouant la tristement célèbre carte de la peur, la maudite peur qui NOUS a déjà paralysés, NOUS paralyse de moins en moins et dont NOUS devons nous débarrasser absolument. Voilà pourquoi notre Histoire nationale ne peut être que politique et que l’on doive l’assumer.
C’est pourquoi, le Manifeste du FLQ doit être lu. On commémore ou on ne commémore pas et NOUS n’avons pas à avoir honte des felquistes. Lors de la crise d’octobre 1970, la violence aura été plutôt celle de Trudeau qui après avoir adopté la Loi des mesures de guerre aura commandé à l’armée canadian d’occuper notre territoire national et ordonné l’emprisonnement injustifié de plus de 500 des nôtres. NOUS devons nous souvenir de toute notre Histoire, incluant les pans entiers que les Canadians et leurs faire-valoir provincialistes fédéralistes québécois du PLQ, du PC et du PLC voudraient que l’on oublie pour NOUS faire avaler que notre Nation est chanceuse de faire partie du « plus meilleur pays au monde » et de pouvoir compter sur la bienveillance des Anglais, de leur parlement et gouvernement d’Ottawa et des oligarques de Bay Street.
Enfin, comme le dit si bien l’historien Marcel Tessier, si NOUS connaissions mieux notre Histoire nationale, il y longtemps que le Québec serait indépendant. Alors…
Vive le Moulin à paroles!

Vive la liberté!

Vive l’indépendance!
Et merci aux organisateurs du Moulin à paroles d’avoir eu le courage d’organiser cet événement patriotique qui saura fouetter la fierté des Québécois et de faire preuve de détermination devant les attaques niaises de Charest et compagnie.
Éric Tremblay

Chef du Parti indépendantiste


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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    13 septembre 2009

    Madame Groulx, la lettre de Pierre Laporte adressée à Robert Bourassa, a été lue immédiatement après le manifeste du FLQ.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 septembre 2009

    On peut lire des passages de ce manifeste ou le lire en entier mais sans naïveté. Depuis la publication du Rapport du juge MacDonald auquel il manque 80 pages, pages cachées dans un coffre-fort scellé pour 50 ans à Ottawa, , tout le monde sait que ce manifeste a été écrit dans les officines de la GRC. Tous les autres documents du FLQ parus dans les journaux aussi. Planifié avec l'agent Milk dépêché d'Irlande du Nord le scénario d'octobre 70 était infiltré, géré et exécuté par Ottawa et quelques nationalistes bernés qu'on a expédié à Cuba. L'agent Milk est disparu vers son pays après avoir reçu ses cachets pour mission accompli et n'a pas comparu alors devant la commission d'enquête et la cour de justice. Donc le manifeste est une création des fédéralistes pour contrer la montée du Parti Québécois en faisant peur aux gens. Et ça a réussi, Bourassa a gagné son élection. Demandons à qui paie le crime et nous savons où est la source de l'action. Cette source est au ROC. C'est en tenant compte de cela qu'on peut quand même lire des texte du manifeste au Moulin à Parole. Comme on ferait pour l'agent Samson ou pour le feu dans une grange. Avec lucidité et sans naïveté.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 septembre 2009

    Je m'étonne qu'on ait omis (volontairement ou involontairement) d'inclure la "Lettre de Pierre Laporte" à son ami Robert Bourassa, dans le cadre du Moulin à paroles.
    En effet, il faudrait se rappeler que suite au manifeste du FLQ, M. Pierre Laporte "implorait" son ami de ne pas "l'abandonner". Est-il besoin d'ajouter que Robert Bourassa a "choisi" de sacrifier son ministre !

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    10 septembre 2009

    Je pense que nous en sommes aujourd'hui au point où une question est devenue absolument inévitable: les Québécois le veulent-ils vraiment, être maîtres chez eux?
    Parfois, j'ai vraiment l'impression que non; qu'ils sont à l'aise, en se contentant de peu...