Un combat inachevé...

« il est inconcevable qu’on interdise le français d’une quelconque façon dans un tribunal au Québec»

40 ans plus tard, le combat pour le français au Québec est toujours nécessaire.


Montréal, le 27 mars 2009 - Alors que la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (SSJB) et le Mouvement Montréal français (MMF) avaient annoncé une manifestation contre l’interdiction du français par la Commission de l’immigration et du statut de réfugié (CISR), celle-ci a annulé l’audience prévue et annoncée qu’elle procéderait à un nouvel examen du dossier. Récemment, l’avocat, Me Stéphane Handfield et son client ont reçu une réponse du CISR, qui a décidé d’accepter qu’une partie des procédures se fasse en français, mais refuse toujours que les documents de la preuve soient traduits en français !

De plus, en réponse à une question posée mercredi dernier par le député Thierry St-Cyr, porte-parole du Bloc Québécois en matière de Citoyenneté et Immigration, le ministre Jason Kenney s’en est lavé les mains en se réfugiant derrière l'indépendance de la CISR, qui elle-même invoque le refus de l'Agence des services frontaliers du Canada de traduire ces documents. Or, l'Agence n'est pas un organisme judiciaire et le gouvernement peut et doit donner des instructions à ses fonctionnaires de traduire les documents.

Selon le président de la SSJB, Mario Beaulieu, « il est inconcevable qu’on interdise le français d’une quelconque façon dans un tribunal au Québec, surtout dans le secteur névralgique de l’immigration.» Sophie Beaupré, présidente du MMF, ajoute que «cela porte directement atteinte au statut du français en tant que langue commune, un facteur essentiel pour inclure les nouveaux arrivants et assurer l’avenir du français au Québec.»
Le MMF et la SSJB comptent donc adopter des moyens de pression pour faire modifier cette décision inacceptable. Le MMF et la SSJB organiseront une manifestation devant le tribunal de l’immigration, lors de l’audience du 9 avril où Me Stéphane Handfield et son client verront leur droit à l’usage du français au Québec brimé par le CISR et l’Agence des services frontaliers du Canada.


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