Les États pivots aux États-Unis, ces fameux swing states [1] qui se montrent ambivalents d’une présidentielle à l’autre, sont beaucoup plus susceptibles de bénéficier des largesses d’un président en exercice que les États déjà largement acquis à l’un ou à l’autre des deux partis dominants, comme le sont par exemple la Californie bleue pour le Parti démocrate et le Missouri rouge pour le Parti républicain.
Si, par exemple, la Maison-Blanche doit faire son choix entre un État pivot et deux autres États, l’un acquis au parti de l’âne et l’autre au parti de l’éléphant, pour l’installation d’une nouvelle entreprise, il y a de fortes chances pour qu’elle choisisse l’État pivot afin de le faire tomber dans l’escarcelle du parti de son locataire après avoir convaincu suffisamment d’électeurs (qui votent pour des grands électeurs qui vont en totalité au parti qui remporte le plus de suffrages [2]).
Les États pivots (une douzaine) ayant souvent été les mêmes d’une présidentielle à l’autre dans les dernières décennies, on se doute que leur ambivalence a été payante au fil du temps. Évoquons seulement la dimension markéting. Comme ils ont été inondés de pubs des deux partis, on imagine les millions de dollars qui y ont été déversés et qui ont profité à l’économie locale.
Les États-Uniens ne devraient pas tolérer un tel système électoral inéquitable.
Sylvio Le Blanc
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