Un Canadien devant les tribunaux chinois samedi pour trafic de drogue

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Un quatrième Canadien arrêté


PÉKIN | Un Canadien doit être jugé en appel samedi pour trafic de drogue au Liaoning, une province du nord-est de la Chine, selon un site internet dépendant des autorités locales.


Ce procès intervient en pleine crise sino-canadienne provoquée par l’arrestation au Canada d’une femme d’affaires chinoise.


Dans un communiqué, la Haute Cour du peuple du Liaoning indique qu’une audience, publique, s’ouvrira à 14 h (1 h heure du Québec) le 29 décembre devant la 6e chambre du tribunal intermédiaire de Dalian, la capitale provinciale, pour juger en appel pour trafic de drogue un homme identifié comme Robert Lloyd Schellenberg.


Elle ne donne aucun détail supplémentaire sur l’identité de l’accusé, sa nationalité, ni sur les faits reprochés.


Runsky.com, le site dépendant de la radio et télévision du Liaoning qui a révélé la prochaine tenue du procès, affirme pour sa part que Robert Lloyd Schellenberg est canadien.


À Ottawa, le ministère canadien des Affaires étrangères, sollicité par l’AFP, a confirmé qu’il s’agissait d’un citoyen canadien, mais s’est refusé à divulguer toute information supplémentaire, conformément à la législation canadienne sur la vie privée.


«Affaires mondiales Canada suit cette affaire depuis plusieurs années et fournit une assistance consulaire au citoyen canadien depuis sa première détention à Liaoning, en Chine», a commenté jeudi un porte-parole du ministère, Richard Walker, dans un courriel transmis à l’AFP.


«La quantité de drogue va vous faire froid dans le dos», raconte pour sa part Runsky.com, en évoquant un poids «énorme», et en ironisant sur la «témérité» du Canadien.


Le Global Times, proche du pouvoir, qui cite Runsky, souligne que le Code pénal prévoit 15 ans de prison, la détention à perpétuité ou la peine de mort, pour contrebande, trafic, transport, ou fabrication d’au moins un kilogramme d’opium, 50 grammes d’héroïne ou méthylaniline ou autres grandes quantités de narcotiques.


Le quotidien rappelle aussi qu’en décembre 2009, la Chine a exécuté un trafiquant britannique, Akmal Shaikh, pour 4 kg d’héroïne.


Il évoque enfin le cas de Michael Spavor et Michael Kovrig, les deux Canadiens arrêtés en Chine le 10 décembre, accusés d’activités «menaçant la sécurité nationale» de ce pays.


Ces arrestations ont été largement perçues en Occident comme une mesure de rétorsion après l’interpellation début décembre à Vancouver de Meng Wanzhou, la directrice financière du géant des télécoms Huawei, à la demande de la justice américaine.


Washington soupçonne cette dirigeante d’entreprise de complicité de fraude pour contourner les sanctions américaines contre l’Iran. Elle a été libérée sous conditions.


Une enseignante canadienne a également été interpellée en Chine, mais son cas, qui ne relève pas de la sécurité d’État, ne semble pas lié aux deux autres.