Un autre sondage dévastateur pour Jean Charest et Pauline Marois

2011 - Bilan et perspectives




Pierre Pelchat (Québec) Un nouveau sondage de la firme CROP sur la perception des Québécois concernant la corruption est particulièrement dévastateur pour le premier ministre Jean Charest.
Quatre personnes interrogées sur cinq ne font pas confiance au chef libéral pour redresser la situation à la suite des révélations sur les liens entre la mafia et le milieu de la construction.
Seuls les libéraux donnent une bonne note au premier ministre pour faire le ménage dans l'industrie de la construction. Il n'en reste pas moins que 27 % des personnes sondées d'allégeance libérale ont peu ou pas du tout confiance en leur chef sur cette question. La cote de non-confiance chez les personnes qui ne voteraient pas pour le Parti libéral varie entre 86 et 94 %.
L'opinion des Québécois n'est guère plus reluisante à l'égard de Pauline Marois. Les deux tiers des personnes interrogées n'ont pas confiance en elle pour faire le ménage dans la construction malgré ses appels répétés pour la tenue d'une commission d'enquête. Une personne sur cinq d'allégeance péquiste dit ne pas faire confiance à la chef du Parti québécois pour remettre de l'ordre.
«Ces données montrent qu'il y a une grave crise de confiance au Québec envers les politiciens. Ça touche plus Jean Charest, mais ça éclabousse aussi toute la classe politique. Il y a une vague de fond et il n'y a aucun survivant», a commenté, mercredi, le vice-président de CROP, Youri Rivest.
Honnêteté
Libéraux et péquistes n'ont pas une haute opinion de leur chef respectif sur leur honnêteté et la confiance qu'ils leur accordent. À la question de savoir lequel des chefs de parti est le plus honnête, seulement 31 % des libéraux et 34 % des péquistes choisissent leur propre chef comme étant celui ou celle qui est le plus honnête.
«Avec ces résultats, ça revient à dire que ces chefs ne peuvent plus communiquer avec la population. Les gens ne les écoutent plus. Ils n'arrivent plus à attirer leur attention. C'est comme s'ils avaient fermé la radio», a affirmé M. Rivest.
Quatre personnes sur 10 estiment qu'il n'y a aucun chef de parti politique au Québec qui est honnête et en qui elles peuvent avoir confiance.
D'autre part, les deux tiers des sondés sont en faveur d'une enquête publique sur la construction et le tiers pensent qu'il faut continuer les enquêtes policières. Des résultats qui sont inversés chez les personnes d'allégeance libérale.
La collecte des données du sondage en ligne a été effectuée du 17 au 22 novembre. Un total de 1000 questionnaires ont été remplis.


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