Projet de loi 103

Ulcérée, la CSQ dénonce les intentions du gouvernement et appelle à la mobilisation

Écoles passerelles - Loi 115


MONTRÉAL, le 2 juin /CNW Telbec/ - Ulcérée par le projet de loi 103 déposé ce matin par le gouvernement du Québec, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) dénonce vigoureusement les intentions du gouvernement du Québec et appelle tous les éléments de la société civile à se mobiliser contre cette menace supplémentaire au développement et à la survie de la langue française.
"L'objectif ultime qui devrait être poursuivi par notre gouvernement, c'est qu'il n'existe aucun, mais vraiment aucun, subterfuge qui permette à des parents de contourner l'obligation d'aller à l'école en français", selon Réjean Parent, président de la CSQ. "Au lieu de cela, le gouvernement libéral nous propose un projet de loi qui vient légitimer de tels subterfuges et qui affaiblit ainsi davantage la survie du fait français en Amérique".
En octobre dernier, la Cour suprême a pourtant accordé au gouvernement du Québec un sursis d'un an pour trouver une solution qui respecte la Charte canadienne des droits et libertés. La CSQ avait alors demandé au gouvernement d'utiliser ce sursis pour redonner à la Charte de la langue française toute sa portée quant au développement et au respect de la langue française.
Dans la liste des actions possibles, le gouvernement de Jean Charest aurait par exemple pu suivre la recommandation du Conseil supérieur de la langue française et soumettre les écoles non subventionnées à la Charte de la langue.
Au lieu de cela, le gouvernement revient aujourd'hui avec un projet de loi qui fragilise davantage le consensus social au Québec autour de la fréquentation de l'école publique francophone et qui affaiblit la Charte de la langue française.
"Nous constatons aujourd'hui que nous ne pouvons compter sur ce gouvernement pour protéger l'un des éléments fondateur de notre identité québécoise. Nous, de la société civile, devrons monter aux barricades pour faire bouger le gouvernement dans le sens des intérêts de la nation québécoise."
La CSQ déplore également l'initiative prise par la ministre St-Pierre de profiter de l'obligation de se conformer à la décision de la Cour suprême pour introduire plusieurs amendements à la Charte de la langue française et à la Charte des droits et libertés de la personne. La CSQ souhaite la tenue d'une Commission parlementaire dès la rentrée parlementaire et compte y déposer un mémoire.
Profil de la CSQ
La CSQ représente près de 180 000 membres, dont plus de 100 000 font partie du personnel de l'éducation. Elle est l'organisation syndicale la plus importante en éducation au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.


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