Trump s’en prend aux médias après les critiques sur les slogans de ses partisans

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Les médias forment le véritable pouvoir permettant de scénariser le récit des événements


Washington | Donald Trump a attaqué vendredi la couverture médiatique, qu’il a qualifiée de «dingue», des cris proférés par une centaine de ses partisans, qui ont demandé mercredi de «renvoyer» des États-Unis une élue démocrate d’origine somalienne.  


«Renvoyez-la! Renvoyez-la!», avaient scandé mercredi soir en Caroline du Nord des partisans du milliardaire républicain lors d’un de ses rassemblements, en visant l’élue à la Chambre des représentants Ilhan Omar, l’une des deux premières femmes musulmanes élues au Congrès américain. 


Sous le feu des critiques depuis cette séquence, Donald Trump a répliqué vendredi en dénonçant l’«alliance malsaine» des médias avec ses opposants démocrates. 







«C’est incroyable de voir comment les médias sont devenus fous à propos des chants «renvoyez-la» dans une salle pleine... mais restent totalement calmes et acceptent les déclarations les plus ignobles et écoeurantes faites par les trois élues de gauche radicale», a tweeté Donald Trump.  


«Les médias grand public, qui ont perdu toute crédibilité, sont officiellement ou officieusement devenus un morceau du Parti de Gauche Radicale Démocrate», a-t-il poursuivi. «C’est pathétique à regarder!» 


Le président américain est engagé depuis le week-end dernier dans une bataille verbale avec plusieurs élues démocrates à la Chambre des représentants, dont Ilhan Omar, toutes issues de minorités, et à qui il intime de «quitter» les États-Unis si elles ne les «aiment pas».  


Donald Trump avait tenté jeudi de se distancier des chants de ses partisans, sans convaincre: «Cela ne m’a pas plu. Je ne suis pas d’accord avec cela», a-t-il déclaré, assurant, contre toute évidence, avoir essayé de les interrompre en reprenant rapidement la parole. 


«Je suis convaincue que c’est un fasciste», a répondu jeudi Ilhan Omar, à propos du président américain. «Le cauchemar (de Donald Trump) est de voir une réfugiée somalienne parvenir au Congrès», a-t-elle lancé. «Nous allons continuer à être le cauchemar de ce président, parce que sa politique est un cauchemar pour nous». 


La chambre basse du Congrès américain, à majorité démocrate, avait formellement condamné mardi lors d’un vote les «commentaires racistes» de Donald Trump.