Monde diplomatique - juin 2010

Triomphe de l’oligarchie

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USA - le fascisme est là!


L’histoire de la démocratie repose-t-elle sur la séparation progressive du pouvoir politique et du pouvoir économique ? Longtemps, seuls les plus riches ont pu voter et être élus. Les luttes pour l’instauration du suffrage universel, puis d’une indemnité parlementaire (Le salaire de la politique) démontrent qu’il fallut des décennies pour desserrer ce monopole.
Bien sûr, les relations incestueuses entre argent et politique n’ont jamais totalement disparu, comme l’atteste la récurrence de la corruption (Aux Baléares, la fabrique de la corruption) et du clientélisme (Laurent Bonelli, ci-dessous). Mais elles ont été combattues par la justice (La grande désillusion des juges italiens), à la faveur d’un renouvellement des élites (Dans l’Egypte de Nasser surgit une « nouvelle classe »...), voire par des gouvernements soucieux d’imposer une « transparence » en la matière (En Norvège, proximité, transparence et... naïveté).
A l’heure où des milliardaires triomphent aux élections, comme en Italie, au Chili ou à New York (Une élection selon Michael Bloomberg) ; où des groupes de pression font prévaloir, à Bruxelles et ailleurs, les intérêts de leurs clients sur ceux de la collectivité (A Bruxelles, les lobbyistes sont « les garants de la démocratie ») ; où des chefs d’Etat et des ministres rivalisent pour imposer des mesures d’austérité avant de monnayer leur carnet d’adresses à des banques, est-il encore possible de gouverner sans servir les possédants ?


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