Traité de «facho» par son agresseur, un homme a-t-il été tué car il arborait un drapeau espagnol ?

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L'antifascisme assassin : meurtre politique par l'extrême-gauche en Catalogne

Un Espagnol a tué à coup de barre de fer un homme portant des bretelles aux couleurs nationales. Pour le ministre de l'Intérieur, la victime a été agressée en raison de cet élément, par ailleurs, celle-ci était sympathisante de la Phalange Espagnole.


La mort d'un homme qui portait des bretelles aux couleurs du drapeau espagnol, tué par un jeune déjà condamné pour l'agression d'un policier, a fait irruption dans la campagne pour les élections régionales du 21 décembre en Catalogne. Selon une source policière, l'altercation entre le meurtrier présumé, Rodrigo Lanza, 33 ans, et la victime Victor Lainez, 55 ans, a eu lieu le 8 décembre au petit matin dans un bar de Saragosse, capitale de l'Aragon, région voisine de la Catalogne.


Les témoins racontent que Rodrigo Lanza et trois personnes – un homme et deux femmes – qui l'accompagnaient ont traité Victor Lainez de «facho». À la sortie d'un bar, Rodrigo Lanza aurait attaqué la victime par derrière en le frappant avec une barre de fer, selon la presse locale.


Victor Lainez, motard originaire de Catalogne et sympathisant du parti d'extrême droite Phalange Espagnole, est décédé le 12 décembre des suites de graves lésions cérébrales.


Son agresseur présumé, né au Chili, semble être «le seul auteur matériel» du crime et a été placé le 14 décembre en détention provisoire, accusé d'homicide, selon une source policière.


Un drame prenant une dimension politique à l'approche du scrutin catalan


Le drame a pris une dimension politique à une semaine d'élections régionales en Catalogne qui s'annoncent serrées entre indépendantistes et partisans de l'unité de l'Espagne. Ces derniers affirment être victimes d'une «campagne de haine» de la part des séparatistes qui dénoncent, eux, des agressions de groupes d'extrême droite nationaliste lors de cette campagne électorale tendue.



Je veux vivre dans un pays dans lequel personne ne sera agressé parce qu'il porte un drapeau



«Je veux vivre dans un pays dans lequel personne ne serait agressé parce qu'il porte un drapeau», a réagi à Madrid le ministre de l'Intérieur Juan Ignacio Zoido, du Parti populaire (PP, conservateur) au pouvoir.


Gabriel Rufian, député de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC, indépendantiste), a qualifié d'«intolérable» l'homicide, «indépendamment de ce que pense ou arbore chacun».


L'accusé a déjà passé cinq ans en prison pour avoir jeté une pierre sur un membre de la police locale de Barcelone, le rendant tétraplégique, lors de l'évacuation d'un squat en 2006.


À sa sortie de prison, il s'était installé à Saragosse et avait participé à un documentaire qui présentait sa condamnation et celle de quatre autres personnes comme un montage de la police.