Parlons stratégie

Toutes les intentions sont bonnes pour faire l'indépendance du Québec

Courtisons chaque groupe d'influence, chaque créneau cible potentiel

Tribune libre


La raison élémentaire pour un peuple de vouloir se réaliser à travers l'indépendance est de vouloir prendre en main sa destinée, de se gouverner soi-même, sans avoir à demander de permission ni d'avis à qui que ce soit d'autre.
Cet objectif sous-entend également le désir pour un peuple de préserver son identité culturelle du morcellement et de la disparition subséquente. Au Québec, nous les descendants des Canadiens-français souhaitons que notre peuple continue à évoluer en terre d'Amérique en demeurant ce que nous sommes et avons toujours été. Quelle noble entreprise que voilà.
La souveraineté doit être vue comme un bien en soi; elle répond à un besoin existentiel normal pour toutes les nations. C'est l'aboutissement logique et hautement désirable de tout peuple possédant une identité nationale, une langue, une culture établie, une tradition religieuse, un territoire délimité, une population cohésive bien constituée, bien distincte de tout autre.
Ceci dit, lorsqu'il est question d'un référendum sur la souveraineté, tous les « oui » comptent et s'additionnent, quelles que soient les raisons qui motivent l'un ou l'autre à voter positivement.
De là l'idée que toutes les intentions sont bonnes pour faire l'indépendance du Québec.
Voici quelques raisons qui font que les gens adhéreront à l'idée de la souveraineté si on leur démontre qu'elle aidera leur cause :
- les questions de modes et de tendances : l'écologie, le féminisme, la social-démocratie, l'altermondialisme, la laïcité.
- Ou d'autres motivations en opposition au carcan fédéral : le désaccord avec l'orientation des partis fédéraux, le premier ministre Harper, le dénigrement du Québec par certains anglo-canadiens, l'antimilitarisme, la pression de l'anglicisation, la pression de l'assimilation comme la subissent les francophones hors-Québec, l'imposition d'une Charte non signée.
- L'opposition à certaines politiques jugées néfastes au Québec : les règles de l'assurance-emploi, le multiculturalisme, les règles d'immigration désordonnées, le système politique en lui-même.
- Le désir de contrôler certains paramètre d'évolution de notre propre société : économie, programmes sociaux, gestion de tous nos impôts, développement des ressources naturelles, miser sur les jeunes pour l'avenir, la participation active prolongée des aînés à la vie économique, la promotion de la culture québécoise, la sauvegarde de l'identité canadienne-française, la fierté identitaire, une vision de société différente.
- qu'il y ait la place pour tout le monde, quelle que soit l'allégeance politique : gauche, centre ou droite. L'idée que l'indépendance n'appartient qu'à la gauche contribue à la désaffection du public.
Les souverainistes doivent ratisser large et courtiser chacun de ces groupes d'influence en leur démontrant que la souveraineté ira dans le sens de leurs aspirations. À nous de leur faire comprendre qu'il y va de leur plus grand intérêt de se joindre à ce projet collectif décisif et d'envergure nationale.

En rassemblant toutes les tendances sous le grand chapiteau de l'indépendance, nous maximisons les chances d'atteindre ainsi la majorité nécessaire à la création du nouveau pays du Québec.

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Réjean Labrie880 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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