INFRASTRUCTURES

Tout reste à faire

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Le doute s'installe

Le premier budget du gouvernement Trudeau respecte son engagement de doubler la mise du précédent gouvernement en matière d’infrastructures. Mais dix ans, c’est bien long, et tout indique que le diable se cache encore une fois dans les détails.
Investir 120 milliards dans les infrastructures au cours des dix prochaines années, l’engagement était connu. Sauf qu’au lendemain du discours du ministre des Finances, Bill Morneau, on constate l’absence de détails pour la plus grande partie des fonds promis et le fait que les échéances sont très lointaines. À Québec, le ministre Carlos Leitão n’a pas manqué d’exprimer sa déception devant cette absence de précisions.

Pour l’année budgétaire 2016-2017, le gouvernement Trudeau s’engage à ajouter 3,2 milliards à ce qui avait été décidé par les conservateurs, pour un total d’une quinzaine de milliards seulement au cours du premier mandat libéral.

Cet engagement dit de la phase 1 du plan d’infrastructures libéral vise à améliorer rapidement les infrastructures de transports en commun, d’eau, d’aqueduc, les bâtiments récréatifs et culturels et le parc de logements abordables partout au pays, parfois en assumant la moitié des coûts d’un projet. Ça fait beaucoup pour les 15 pauvres petits milliards prévus d’ici quatre ans !

Heureusement qu’il y a l’argent versé chaque année aux municipalités par le Fonds de la taxe sur l’essence (2 milliards), le remboursement de la TPS (1 milliard) et le Fonds Chantiers Canada, trois programmes hérités des conservateurs qui doivent durer au-delà de 2020.

Or, voilà que l’absence d’une entente-cadre exigée par le Québec bloque déjà l’application du programme Chantiers Canada adopté en 2014 et même avant, au grand dam des élus municipaux. En cas d’impasse, le nouveau gouvernement fédéral menace de verser l’argent directement aux villes, ce qui n’aide pas à la discussion puisque les infrastructures locales relèvent de la compétence des provinces.

Ce blocage constitue l’un des enjeux de la réussite du plan fédéral. Mardi dernier, le maire Denis Coderre s’est montré satisfait du premier budget fédéral. Pour cause puisqu’il semblait comprendre du discours du ministre Morneau que les villes allaient pouvoir négocier directement avec Ottawa.
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