"J'ai presque une réaction de vertige quant aux conséquences à la fois juridique et politique que cette déclaration peut avoir" a aussitôt réagi Me Joseph Breham, l'un des avocats de Nabil Hadjarab, un ancien détenu de Guantanamo. Pour lui, cet aveu du président américain, cette reconnaissance de l'emploi de la toture, "cela signifie que tous les dirigeants du camp de Guantanamo et nombre d'interrogateurs de la CIA devront être jugés aux Etats-Unis ou ailleurs. Je rappelle que la torture est un crime pour lequel la France par exemple reconnaît la compétence universelle. Cela veut donc dire que la France est compétente pour juger toute personne qui a commis un acte de torture. En France par exemple on peut déposer des plaintes qui vont être instruites par exemple contre le général Miller un ancien dirigeant de Guantanamo, contre le ministre de la Justice de George W Bush et peut-être même contre le président Bush. Ça a des conséquences énormissimes". Il répondait à Rosalie Lafarge.
Mais pour l'historien de France Info Thomas Snegaroff, spécialiste des Etats Unis, Barack Obama "n'a pas ouvert la porte à des enquêtes longues et plus profondes".
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