"Retour à l'essentiel", dixit Richard Le Hir

Thompson et Thompson s'expriment!

Des commentaires qui méritent réflexion...

Tribune libre


Nombreux ont été les articles que j’ai publiés sur cette tribune qui faisaient appel aux moyens proposés pour mobiliser nos énergies sur l’accession à notre souveraineté. Par ailleurs, à plusieurs occasions, particulièrement au cours des dernières semaines, les débats engagés sur certaines déclarations publiques autour de l’anti-sémitisme semblent avoir laissé un goût amer dans le cœur de certains sympathisants de Vigile.
Deux d’entre eux, soit MM Bernard Thompson et Claude G. Thompson, auteurs de 70 articles sur cette tribune, viennent de s’exprimer sur Vigile, le premier dans un article intitulé [« Lettre ouverte à monsieur Frappier »->36452], le second dans son commentaire à la suite de cet article. Je me permets de vous citer quelques extraits de leurs doléances. D’abord, l’article de Bernard Thompson :

« Depuis ses débuts il y a 15 ans, Vigile a toujours su faire preuve de modération à travers les divers propos publiés sur son site. À ma connaissance, les auteurs de centaines de textes ici disponibles ont toujours su maintenir le principe du respect mutuel, ce, malgré les divergences d’opinions notables. Que l’on soit sarcastique à l’occasion ou parfois plus vindicatif n’a jamais empêché le lecteur d’apprécier à sa juste valeur tous les arguments ainsi exposés. Autrement dit, nous ne pouvions mettre en doute la sincérité de chacun. »


Puis, le commentaire de Claude G. Thompson :
« Le merveilleux outil d’échange et de communication qu’était Vigile est en train de devenir un lieu de récrimination et d’hallalis où tout un chacun décharge sa hargne et ses frustrations …J’en appelle moi aussi à M. Frappier, craignant de voir les fruits d’un travail exceptionnel, mené de main de maître depuis quinze ans, réduit en cendres par manque de prudence en laissant libre cour à ce qui m’apparaît clairement comme une dérive d’où personne ne sortira vainqueur et qui ne laissera que regrets et déceptions. »

J’ai été interpellé par le contenu de ces textes et par la sincérité et la sagesse qui s’en dégagent. À mon sens, ces deux hommes nous lancent un appel à la modération dans le respect des opinions de tous et nous invitent à la mobilisation autour de notre projet de construction de pays.
D’ailleurs, à cet effet, c’est Richard Le Hir qui nous rappelait à l’ordre au début de son article [« Retour à l’essentiel »->36327] le 24 mars :
« Toutes ces histoires d’accusations lancées à droite et à gauche ont pour effet de nous distraire et de nous amener à nous diviser entre nous. Il est grand temps de revenir à l’essentiel, c’est-à-dire à la reprise en main par les Québécois de leur État et à l’extension de sa compétence à tous les champs qui lui échappent dans le cadre du système fédéral actuel. »

Des commentaires qui méritent réflexion!
Henri Marineau
Québec

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Henri Marineau2031 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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9 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mars 2011

    Voilà, M. Marineau, vous aviez raison, ce sont les crises qui font sortir les Québécois… Mais les avis sont contradictoires. J’ai eu approbation par Gébé pour ces remarques :
    « … les diffamateurs nous visent justement en plein "essentiel". À chaque fois que Vigile fait mouche, on l’attaque. Quand nous ronronnons à nous diviser nous-mêmes entre partis ou mouvements indépendantistes, l’ennemi sommeille. C’est au moment où nous commençons à reconnaître, tous ensemble, les gros requins qui cherchent à nous avaler, au moment où nous pointons du doigt les canadianisateurs, les "grands esprits" (des marais) qui monopolisent la finance, par les richesses naturelles et les médias, bref au moment où nous nous concentrons réellement sur "l’essentiel", c’est alors que nous oeuvrons réellement à la réalisation du projet d’indépendance du Québec !… »
    Par contre, un de nos grands penseurs m’a sermonné en privé, faisant abstraction du tout, pour s’opposer à la phrase : « À chaque fois que Vigile fait mouche, on l’attaque. » Il en était encore au tollé causé par quelques mots trop précis répétés sur Vigile, qui «n’avaient pas fait mouche ».
    Pourtant, qui s’objectera ici à dire que , « des gros requins cherchent à nous avaler, les canadianisateurs, les "grands esprits" (des marais) qui monopolisent la finance, par les richesses naturelles et les médias..
    Si nous étions de l’autre côté de la barricade, chez Toronto Sun, par exemple, personne ne se scandaliserait que nous les nommions, ces requins, ces magnats des banques, des mines, de la presse écrite et électronique et des machines électorales faisant voter en bloc contre nous. Ça ne s’appellerait pas faire mouche contre qui que ce soit puisque ce serait la tactique normale de l’actuel gouvernement canadian, notoirement d’obédience religieuse. Les tribunes déborderaient même pour en rajouter, non pas sur un confidentiel site internet, mais sur le papier le plus lu par les électeurs de l’autre langue (et culture ?).
    Étant donné que de parler du sort de la Nation québécoise a toujours été un geste séditieux, même l’opposition officielle à l’Assemblée législative de la province de Québec (dit avec l’accent de Duplessis) nous demande de cacher ce sein.
    Heureusement que M. Gilbert Paquette a gardé la foi de l’époque de Camille Laurin : il nous offre ce grand rallye démocratique pour parler librement hors parle (ment) : Cap sur l’indépendance.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mars 2011

    @ ssauvé
    Monsieur Sauvé, non seulement c'est un plaisir de lire vos commentaires mais c'est drôlement rafraîchissant. Je n'aurais pu mieux exprimer l'essence même de ce que je voulais indiquer à M Frappier lors de mon intervention. C'est là le vrai sens de l'échange que Vigile devrait privilégier.
    Je vous remercie sincèrement pour cette mise au point.
    Bernard Thompson
    P.S. M Marineau, merci pour votre article, j'aime ce ton modéré gage de civisme. C'est très apprécié.

  • Stéphane Sauvé Répondre

    28 mars 2011

    Ce que je comprend de l'article des Thompson est ceci:
    "CESSONS DE NOUS LAISSER DISTRAIRE"
    Est-ce si difficile à comprendre? Ou serait-ce que nous avons de la difficulté à nous soustraire à cette violence qui nous habite et qui fait écho à celle chez l'adversaire?
    Je reconnaissais chez mes ami(e)s Chartrand, Monet, Falardeau, Miron, Leclerc, Perreault pour n'en mentionner que quelques uns, le droit et le devoir de s'indigner devant les viols et les vols à répétition par les brigands au pouvoir.
    De même, je reconnais chez mes amis Gébé, Frappier, Noël, Archambault, Barberis, Vincent, pour ne mentionner que eux, le droit et le devoir de s'indigner devant ces viols et ces vols perpétrés à répétition sous la complicité (inconsciente) des Québecois qui se cachent dans la correctitude politique.
    Cette indignation n'a du sens cependant, que dans la mesure ou elle nous amène à briser l'indifférence (ou serait-ce la peur ?) des Québécois. Cette indignation n'a aucun sens (sinon pour ceux qui la vivent) si elle se transforme en un réquisitoire des uns et des autres contre les vilenies de TOUS les juifs. Sans une action guidée par l'amour (et oui, le mot à ne pas dire), l'indignation nous mènera encore une fois, dans une spirale descendante ou à leur tour, les victimes se transforment en bourreaux.
    La colère est souvent, sinon toujours, une mauvaise conseillère. A moins d'une distance avec nous-même, nous justifierons nos propos à travers le feu nourri de la colère. "Un monde où nous ne sommes plus du monde", pourra t'on entendre de la bouche des adversaires.
    Faute de vigilance de notre part, c'est ce mépris envers l'autre qui occupera alors toute toute la place. L'adversaire aura gagné,nous lui ressemblerons.
    Ce que j'essaie d'exprimer, bien maladroitement, c'est que si cette lancée chez Vigile s'eternise, nous risquons de perdre une opportunité de discuter des moyens pour contrer le mépris de l'adversaire, peu importe son origine. Il y a danger à s'aveugler soi-même et mettre TOUT LE MONDE DANS LE MÊME PANIER.
    Ce n'est pas parce que j'ai rencontré un trou de c....chez les haitiens, qu'ils sont tous trou de c.... Ce n'est pas par ce que j'ai rencontré plusieurs voleurs chez les Italiens, qu'ils le sont tous. Et ce n'est pas parce que j'ai rencontré des ignobles individus chez les juifs, qu'ils le sont tous.
    Et c'est là où Vigile a besoin de couper court les articles et les commentaires qui ne nourrissent pas la réflexion sur les causes profondes derrière les ignominies de notre temps, et surtout les moyens pour les éradiquer.
    Un sage m'a dit un jour: "L'adversaire connait ton tempérament bouillant de latin en terre nordique. Ce même adversaire fera tout pour te faire perdre les pédales et te distraire. Pendant que tu t'époumone, il aura déjà pensé au moyen pour t'éliminer et faire passer cela sur le dos de ton père. Alors en terme simple "fame ta yeule" et passe à l'action..."
    Et pour ceux d'entres nous, qui auraient des idées saugrenues pour résoudre les injustices dont nous sommes témoins, posons nous la question suivante :
    Que ferait Gandhi aujourd’hui si il était Québécois ?

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mars 2011

    Exactement, M. O !
    C'est très rare qu'on réussi à les faire sortir des coulisses du pouvoir, car ils préfèrent faire leurs basses oeuvres sous couvert, par des coups de téléphone ici et là, dans des réunions intimes, loin de la vue des Québécois contre lesquels ils s'acharnent. Faire faire la job par des gens qui nous ressemble.
    C'est pourquoi ils fuient le dialogue. Ils le craignent, même.
    Continuons de brasser la cage pour les faire sortir encore de leur trou, que tous les voit au grand jour. Que les Québécois reconnaissent de leurs yeux les manipulateurs de nos politiciens.
    Nous comprenons que ce n'est pas une activité pour tout le monde. Nous conseillons aux plus frileux de rester à la maison. Faites du collage ou écrivez de longues dissertations sur les avantages de la souveraineté et faites-en un discours pour un congrès du PQ. Que sais-je ? Occupez-vous.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mars 2011

    En effet, ne soyons pas naïfs, tout se tient.
    Quand on lit: "Toutes ces histoires d’accusations lancées à droite et à gauche ont pour effet de nous distraire et de nous amener à nous diviser entre nous. Il est grand temps de revenir à l’essentiel,..."
    ...s'agit-il vraiment de "revenir à l'essentiel"? Car les diffamateurs nous visent justement en plein "essentiel". À chaque fois que Vigile fait mouche, on l'attaque. Quand nous ronronnons à nous diviser nous-mêmes entre partis ou mouvements indépendantistes, l'ennemi sommeille. C'est au moment où nous commençons à reconnaître, tous ensemble, les gros requins qui cherchent à nous avaler, au moment où nous pointons du doigt les canadianisateurs, les "grands esprits" (des marais) qui monopolisent la finance, par les richesses naturelles et les médias, bref au moment où nous nous concentrons réellement sur "l'essentiel", c'est alors que nous oeuvrons réellement à la réalisation du projet d'indépendance du Québec! Tout en calmant les "petits esprits" qui s'excitent à répéter les mots tabous qui ont attiré l'attention sur eux, et sur nous, ne nous laissons pas amadouer par les menaces des cibles écorchées, comme les petits barons à la fournier.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mars 2011

    Ils sont les premiers à applaudir Parizeau lorsqu'il parle de profiter d'une crise, mais quand la crise arrive, ils sont les premiers à demander la modération. "Oh attention! Ce pourrait faire bobo, là". "On pourrait être mal vu". "Que vont penser les gens !".
    "Le PQ s'en occupe".

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mars 2011

    « Toutes ces histoires d’accusations lancées à droite et à gauche ont pour effet… »
    Je suis plutôt sur l’impression que ces accusations ont pour OBJECTIFS de nous discréditer tout en créant la zizanie dans les troupes indépendantistes. Il faut se défendre avec ardeur comme l’ont fait plusieurs Vigiles et poser fermement le couvercle sur la marmite afin de revenir rapidement à la vraie actualité. D'ailleurs, les résultats d’enquête sur Del Negro démontrent clairement que cette campagne était ourdie par le même modus opérandi que celui du référendum de 95. Du chantage structuré, mal structuré!
    Nosco

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mars 2011

    Moi, les larmes de crocodile de Lawrence Bergman m'ont fait rire. Son braillage et ses envolées d'amour hypocrites aux Québécois, pendant qu'il les calomnie avec son lobby raciste, m'ont dégoûté.
    Ce sont mes sentiments scincères et je ne vois pas pourquoi il faudrait que je me gêne de les exprimer envers un tel individu qui insulte ma nation.
    Si M. Thompson croit au dialogue avec de telles gens, qu'ils nous en fasse la démonstration ! Au lieu de celà, il vient faire la morale ici, comme si nous devions le faire à sa place !

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mars 2011

    Cela veut dire ignorer les attaques de nos ennemis?
    Tendre l'autre joue?