Sophie Grégoire Trudeau croit qu’il faut revoir l’éducation des garçons

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La déconstruction des genres : projet politique trudeauiste

Sophie Grégoire Trudeau estime qu’il faut revoir l’éducation des garçons et arrêter de stigmatiser les « hommes roses » si on veut que notre société se rapproche de l’égalité des sexes.


La femme du premier ministre Justin Trudeau, qui se présente comme une « militante pour l’égalité des sexes », a profité de son passage mercredi à l’événement C2 Montréal pour réfléchir tout haut sur la place des hommes et des femmes, au Canada comme ailleurs dans le monde.


« Les plus vulnérables sur la planète actuellement sont les femmes et les enfants. Leurs droits fondamentaux leur sont retirés, ils souffrent de plusieurs façons, a-t-elle affirmé lors d’une conférence sous forme d’entrevue avec la journaliste Elizabeth Plank.


« Nous blâmons souvent le patriarcat, ce qui est partiellement vrai, mais si nous blâmons le patriarcat, il ne faut pas blâmer les hommes eux-mêmes. Pourquoi ? Parce que les hommes ont appris à ne pas exprimer leur colère, leur tristesse, leurs envies. On leur a dit de garder tout cela à l’intérieur, a-t-elle ajouté. Pour créer plus d’égalité, il faut commencer avec soi-même et reconnaître que les deux genres ont vécu dans une bulle très oppressive. »


S’attarder aux garçons


Mme Grégoire Trudeau a l’habitude de prononcer des discours dans lesquels elle incite les femmes de tous âges à prendre la place qui leur revient, mais mercredi, elle a plutôt mis l’accent sur les hommes.


Lorsqu’on lui a demandé ce qu’elle pensait du fait que l’expression « homme rose » ait une connotation négative, elle n’a pas hésité longtemps.


« Je pense qu’il faut dire aux garçons dès leur jeune âge que c’est positif et que c’est être fort d’être en contact avec ses émotions et de pouvoir les exprimer. En tant que société, il faut créer une arène ou un filet social où les jeunes se sentent à l’aise […] de s’exprimer », a-t-elle répondu.


« Ça ne veut pas dire qu’on ne fera pas face à de la résistance […] Il n’y a pas d’évolution sans crise », a-t-elle soutenu, précisant que les changements doivent s’observer à l’école, mais également au sein des familles.


Plus tard dans la discussion, la conférencière vedette et ancienne animatrice de télévision est revenue sur l’impact que peut avoir l’éducation des enfants à long terme.


« Combien de fois a-t-on dit à nos filles qu’elles peuvent faire tout ce que les garçons peuvent faire ? Mais est-ce qu’on dit à nos garçons “vous pouvez faire tout ce que vous voulez” ? Qu’est-ce que ça veut dire, de toute façon ? Jouer aux poupées ? Nous sommes enfermés dans une définition étroite de ce qu’un genre devrait être. »


Mme Grégoire Trudeau a aussi émis le souhait que l’opposition entre les hommes et les femmes laisse place à une discussion plus ouverte au sujet de l’« humanité ».


« Ça me rend un peu folle quand j’entends que les féministes haïssent les hommes. Quoi ? Ce n’est pas vrai. Nous avons été des alliés et nous devons comprendre notre vraie nature pour nous aider à évoluer comme espèce », a-t-elle dit.


Progrès et créativité


C2 Montréal se définit comme un événement où se rencontrent le monde des affaires et la créativité. Mme Grégoire Trudeau est donc demeurée dans le ton en déplorant le fait que plusieurs personnes délaissent leur sens créatif avec l’âge.


« Nous avons désappris la créativité parce que les hommes et les femmes ont tous les deux été oppressés dans une notion de masculinité et de féminité qui n’est pas à notre avantage », a-t-elle lancé.


Sophie Grégoire Trudeau n’était pas disponible pour préciser sa pensée en entrevue mercredi, a indiqué son entourage.


> La suite sur Le Devoir.



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