Signes religieux : «Ça ne me tente pas de mettre des gens dehors» - François Legault

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S'en va-t-on vers l'adoption de la « clause grand-père » promue par Lisée ?

En entrevue avec Paul Arcand jeudi matin, le premier ministre du Québec, François Legault, a abordé une multitude de sujets et a notamment affirmé qu’il était prêt à faire preuve d’ouverture en matière de signes religieux.


Parlant de son projet de loi interdisant les signes religieux à toute personne en autorité, incluant les enseignants, le premier ministre Legault s’est dit légitimé d’agir ainsi puisqu’il a été élu de façon majoritaire, notamment en tenant compte de cette promesse électorale.


Mais il s’est dit ouvert à atténuer l’impact de ce projet de loi pour les personnes en autorité déjà en poste.




«D'abord, il faudrait voir combien il y en a et combien il y en a qiu sont prêts à accepter des postes administratifs où ils ne se retrouvent pas en autorité. Quelle sera la période de transition? C'est sûr que ça ne me tente pas de mettre des gens dehors. On est ouvert à regarder ça. Mais pour les nouveaux employés, c'est clair que ce sera interdit»


François Legault, premier ministre du Québec




Si cette interdiction est contestée devant les tribunaux, François Legault s'est dit prêt à invoquer la clause dérogatoire pour maintenir cette mesure.



«J'examine la possibilité de le faire dès le dépôt de la loi pour que ce soit régler. Mon objectif est de passer à un autre appel. C'est un dossier qui traîne depuis dix ans, qui déchire le Québec. Il est temps de passer à des sujets plus importants comme l'éducation, l'économie et la santé»


François Legault




«On veut avoir une société laïque. On ne veut pas envoyer un message que les femmes sont peut-être pas égales aux hommes. Je pense qu'un enseignant ou une enseignante de la petite école est en position d'autorité. Les CPE, ce sont des organismes sans but lucratif privé d'une certaine façon, ça ne relève pas du gouvernement. Ça relève de la communauté et c'est la communauté qui décide. Par contre, les maternelles 4 ans, ce sera appliqué»


François Legault



Voici brièvement ce qu'avait à dire le PM sur les sujets suivants:


SNC-Lavalin et la Caisse de dépôt




«Je suis content que la Caisse intervienne. C'est l'une des 10 entreprises qu'on doit surveiller. C'est important de garder nos sièges sociaux et de ne pas faire ce que les anciens gouvernements ont fait, de laisser aller nos sièges sociaux»


François Legault



Péréquation et le pétrole albertain 



«Je ne voulais pas faire la leçon. Mais je le dis depuis longtemps, il faut créer de la richesse au Québec. On est très dépendant de la péréquation, très dépendant de la richesse du reste du Canada. Et ça, il faut que ça cesse. Il faut arrêter de dire que l'économie du Québec va bien. Ce n'est pas pour rien qu'on reçoit 13 milliards de dollars, c'est parce qu'on est moins riche que les autres provinces»


François Legault




«Il n'y a pas d'acceptabilité sociale au Québec et il n'est pas question d'autoriser un pipeline» 


François Legault



Cannabis à 21 ans et crime organisé



«Mon objectif premier, ce n'est pas de faire la lutte aux Hell Angels. Mon objectif premier, c'est qu'il y ait le moins de jeunes qui consomment du cannabis. Le message doit être clair: il y a un risque de créer des problèmes aussi graves que la schizophrénie. Il faut expliquer aux jeunes que c'est très dangereux et en disant que c'est illégal jusqu'à 21 ans, on est cohérent dans notre message.


François Legault




«Qu'on mette 18 ans ou 21 ans, ce marché criminel va continuer d'exister. Ma priorité, c'est la santé des jeunes. Le pari que je fais, c'est qu'en mettant ça illégal jusqu'à 21 ans, il y a un certain nombre de jeunes qui vont attendre et si je suis capable d'en sauver un ou deux ou trois, je vais avoir sauver ces jeunes-là»


François Legault



Gilbert Rozon et le système de justice



«D'abord, il faut être prudent dans le cas de Gilbert Rozon, c'est devant la cour, il y a une accusation. De façon générale, c'est grave ce que nous avons vu au cours des dernières années. Il faut aider les victimes à ce que ce soit plus facile de dénoncer. Je suis ouvert aux propositions de Véronique Hivon»


François Legault