Serment d'allégeance à la reine jugé archaïque par l'opposition

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Un projet de loi symbolique

Québec solidaire dépose un projet de loi visant à faire en sorte que les députés ne prêtent serment qu'envers les Québécois.


Voici la ou les sources de cet article : Assemblée nationale (projet de loi 192), Québec solidaire et SSJB / Voici la source de la photo : Government of Alberta, FlickrCC BY-ND 2.0


Jeudi, les troupes de Québec solidaire (QS) ont déposé le projet de loi 192, soit la « Loi visant à reconnaître le serment des députés envers le peuple du Québec comme seul serment obligatoire à leur entrée en fonction ».


C'est le député de Jean-Lesage et responsable en matière d'indépendance et de réforme démocratique de Québec solidaire, Sol Zanetti, qui a présenté le projet de loi dont l'objectif et de libérer les élus de l'obligation de prêter allégeance à la monarchie dans l'enceinte de l'Assemblée nationale.


« Depuis un demi-siècle, des représentantes et des représentants du peuple québécois sont brimés dans leur liberté de conscience par un serment d'allégeance archaïque à une monarchie dont 83 % des Québécoises et des Québécois souhaitent l'abolition », a déclaré M. Zanetti pour souligner son exaspération face à la situation actuelle. Selon lui, « ce reliquat du colonialisme britannique n'a plus sa place dans notre démocratie » en 2019.


Cette annonce a fait réagir le président général de la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) de Montréal, Maxime Laporte. « Tant mieux si ce projet de loi ravive nos réflexions sur l'absurdité absolue que constitue le serment à la Reine, véritable parjure auquel s'adonnent nos député.e.s après chaque élection », a-t-il avancé. Il a appelé les caquistes à « faire preuve d'un tant soit peu de courage » et à autoriser ce débat de manière à remettre en question la nature des institutions politiques québécoises.