Sénat - le vrai scandale

Avant de juger trop sévèrement Gilles Duceppe, peut-être devrions-nous nous demander où est le véritable scandale?

Tribune libre

Gilles Duceppe, longtemps perçu comme étant le politicien le plus propre d’Ottawa, serait-il finalement immoral comme ceux qu’il accusait jadis? C'est ce que nous avons constamment entendu la semaine dernière. Les trois principaux partis à Ottawa n'ont pas manqué de saisir l'occasion de détruire publiquement leur ancien adversaire.
Selon ce que nous avons appris depuis les premières accusations, Gilles Duceppe n'aurait pas commis de fraudes, mais ses agissements seraient scandaleux, voire immoraux. Peu importe si cela est vrai, un autre scandale, qui nous coûte 100 millions de dollars par année, se poursuit sans que personne n’en parle. Quel scandale me demandez-vous? Le scandale qu’est le Sénat.
La Chambre haute, où les sénateurs sont nommés par le premier ministre, fait un travail foncièrement partisan. En effet, ceux-ci s'occupent régulièrement de la collecte de fonds pour le parti qu'ils représentent. Le Parti Libéral du Canada et le Parti Conservateur, ayant récemment été au pouvoir, ont rempli cette chambre de leurs amis. Ces sénateurs, payés par les contribuables canadiens, n'ont aucune légitimité démocratique, un travail assuré jusqu'à l'âge de 75 ans, une bien meilleure pension que 99% d'entre nous et n’ont surtout aucun compte à rendre à la population. Et leur travail est, sans l’ombre d’un doute, partisan.
Avant de juger trop sévèrement Gilles Duceppe, peut-être devrions-nous nous demander où est le véritable scandale?
Maxime Duchesne,
_ étudiant à la maîtrise, science politique, Université de Montréal

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Maxime Duchesne25 articles

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Maxime Duchesne est présentement étudiant à HEC Montréal et travaille au Parlement du Canada comme employé contractuel.

Il est détenteur d'une maîtrise en Science politique de l’Université de Montréal depuis novembre 2012 et d'un baccalauréat en Science politique de la même université depuis 2010.

Ses études l’ont mené à passer un trimestre en Chine et à effectuer un stage au Parlement du Canada pour le compte d’un député fédéral. Cette dernière expérience lui a permis d’obtenir un emploi comme adjoint parlementaire contractuel.

Il a également été membre des Forces canadiennes durant plus de six ans. Ses études universitaires se sont centrées autour de la politique québécoise, le nationalisme, la gouvernance et les affaires publiques.

Il détient également un DEC du Collège de Maisonneuve en Informatique de gestion.





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6 commentaires

  • Martin Lavoie Répondre

    31 janvier 2012

    Laissons le Sénat aux Canadiens et si cela les amusent, pas de problème. Soyons le plus rapidement possible Québécois, chez nous, et des gens d'expérience chez Option Nationale....OUI. Très, très bon si Duceppe veut démontrer un véritable caractère indépendantiste...Oui, avec Jean-Martin Aussant. Oui.
    Quant au PQ, que les petits bourgeois se reposent , et que les éveillés-indignés osent vers une nouvelle action dans un nouveau parti. M'enfin... dirait Gaston.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 janvier 2012

    Message à Didier d'Iberville
    1- C'est le Sénat "nid à patronage" que vous répudiez depuis tant de générations que vous avez en horreur et vous avez tout à fait raison.
    2 - Mais, chez nous, au Québec, cela pourrait prendre la forme d'une Chambre citoyenne dont les membres seraient tirés au sort pour des mandats courts et non renouvelables pour éviter la corruption.
    3 - Non au Sénat, mais OUI à la chambre citoyennne (pour le Québec). Le Canada, on s'en fout. Qu'ils fassent ce qu'ils veulent, ce sont leur oignons. On n'ira pas se mêler des affaires du voisin. Mais pour le Québec, vite une Chambre citoyenne à 10 milles à l'heure.
    Pierre Cloutier

  • Henri Marineau Répondre

    30 janvier 2012

    Pour ma part, le "scandale" Duceppe est un éléphant qui a accouché d'un oeuf de mouche...le temps que Gilles Duceppe refasse son plein d'énergie pour revenir plus fort...au sein de l'Option nationale de Jean-Martin Aussant!

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    30 janvier 2012

    «Quel scandale me demandez-vous ? Le scandale qu’est le Sénat.».
    Oui, entre multiples scandales canadiens anglais.

  • Sylvain Boucher Répondre

    30 janvier 2012

    Mon grand-père (il aurait plus de 100 ans aujourd'hui) me disait qu'il fallait abolir le Sénat. Mon père (qui aurait 80 ans aujourd'hui) me disait qu'il fallait abolir le Sénat. Moi qui a 56 ans, je dis à mes trois enfants ( ils ont ± 30 ans) qu'il faut abolir le sénat. Ma fille dis à son fils qu'il faut abolir le sénat. Je ne sais plus quoi faire et dire. Cinq générations qui n'en veulent plus. Peut-être un RIP Québec pourrait au moins brasser la cage de ces roitelets grassement payés et surtout, injustement nommés.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 janvier 2012

    Avant d'aller plus loin dans ce coup fourré dont la faune d'Ottawa fait à l'occasion sa pitance, notons que les «accusations» contre Gilles Duceppe ne sont pas fondées. Parce que les fonds des Communes dévolus aux chefs de parti doivent servir à des fins parlementaires, ce qui inclut des questions «PARTISANES». C'est écrit en noir sur blanc dans le règlement. A partir de là, et on le voit bien dans le propos des vierges offensées libérales, conservatrice et néo-démocrates, il n'y a plus qu'un jeu politique. Entretenu par des chantres de trois partis, ce jeu vise sans plus a créer des perceptions, en l'espèce négatives contre Duceppe. Et ces faux témoins le savent très bien, ce sont eux les malhonnêtes.