Un rapport de la Banque mondiale estime la perte économique cumulée engendrée depuis 2011 par la guerre en Syrie à 226 milliards de dollars (environ 200 milliards d'euros). Un bilan qui s’alourdit tant que la guerre perdure.
Au delà d'un bilan humain catastrophique, qui s'élève à ce jour à environ 320 000 morts et la moitié de la population déplacée, la guerre en Syrie, qui dure depuis six années, détruit le pays sur le plan économique et social. Dans un rapport publié le 10 juillet 2017, la Banque mondiale (BM) tente de dresser un bilan économique de cette situation, estimant à 226 milliards de dollars (environ 200 milliards d'euros), les pertes cumulées, soit quatre fois le PIB de la Syrie en 2010.
Selon le rapport, 27% du parc de logements et environ la moitié des centres médicaux et d'éducation, ont été soit endommagés, soit complètement détruits. La BM estime en outre que 538 000 emplois ont disparu annuellement entre 2010 et 2015. Plus de trois actifs syriens sur quatre (soit environ neuf millions de personnes), ne travaillent pas, ou ne sont inscrits ni à l'école ni dans un centre de formation.
Un déficit en éducation et en activité qui s'aggrave à mesure que la guerre se poursuit et qui s'ajoute aux destructions matérielles que la Syrie aura à prendre en charge après la guerre. Le rapport estime que le PIB pourrait récupérer en quatre ans 41% de son niveau d'avant le conflit, si toutefois la guerre prenait fin cette année.
«L'écroulement des systèmes qui organisent la société et l'économie, ainsi que la confiance entre les gens, a eu un plus grand impact économique que la destruction physique des infrastructures», peut-on aussi lire dans le rapport de la BM.
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