J’entends souvent des gens tenir de grands discours dont l’un des principaux thèmes est qu’on devrait arrêter de se convaincre entre convaincus et se tourner vers les fédéralistes à la place. Après un bref emportement d’enthousiasme je me suis mis à réfléchir. Est-ce que les chrétiens cessent d’aller à l’église parce qu’ils croient en Dieu ? Les économistes et les médecins cessent t-il de mettre à jour leurs connaissances parce qu’ils ont eu leur diplôme? Bien sur que non.
Pour l’indépendance, c’est comme dans tous les domaines, rien n’est jamais acquis. L’espoir, c’est comme le feu, si on ne l’entretient pas, son intensité diminue petit à petit jusqu’à ce qu’il s’éteigne. Il n’y a rien de mieux pour raviver une flamme vacillante qu’une bonne séance de discours enflammés parmi une foule ardente. On a parfois besoin que d’une étincelle pour ranimer de vieilles braises.
Les individus illuminés aux paroles vides dont j’ai parlé précédemment ont certainement raison de dire qu’il faut qu’on vainque les fédéralistes pour faire l’indépendance, mais qu’y a t-il de plus convainquant que quelqu’un de convaincu? Il est bien plus difficile de partir un feu avec une allumette qu’avec une torche, mais une fois partis, ces nouveaux flambeaux sont souvent bien plus efficaces que des vieilles braises.
C’est donc pour qu’on vainque qu’il faut continuer de se convaincre entre convaincus. Afin de se raffermir pour ensuite ranimer les torches éteintes et embraser de nouveaux flambeaux. Ainsi,-peut-être que nous verrons un jour le Québec briller de tous ses feux.
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