Scott Pruitt réfute l’impact du CO2 sur le climat

Les prétentions du patron de l’EPA vont à l’encontre du consensus scientifique

C93e0de7b02dc1ee40967f4894e052f5

L'homme de Néanderthal !






Les émissions croissantes de dioxyde de carbone (CO2) imputables à l’activité humaine ne constituent pas le moteur des bouleversements climatiques. C’est du moins ce qu’a prétendu jeudi le patron de l’Agence de protection de l’environnement des États-Unis, Scott Pruitt. Une affirmation qui va à l’encontre du consensus scientifique mondial.


 

M. Pruitt, un homme qui a longtemps travaillé étroitement avec l’industrie des énergies fossiles, a ainsi soutenu en entrevue que le rôle de l’activité humaine dans le réchauffement global était difficile à déterminer, de même que l’apport du CO2 à cette crise environnementale sans précédent.


 

« Je pense que mesurer avec précision [l’impact de] l’activité humaine sur le climat est quelque chose de très difficile et il existe un immense désaccord sur le degré de cet impact. Donc non, je ne serais pas d’accord pour dire qu’il s’agit d’un contributeur important au réchauffement climatique », a-t-il déclaré sur les ondes de la chaîne américaine CNBC.


 

Science formelle


 

Le hic, c’est que la science climatique est formelle : la dépendance de l’humanité aux énergies fossiles est bel et bien à l’origine d’une croissance marquée des émissions de CO2, qui à leur tour alimentent le réchauffement du climat de la planète, et ce, à une vitesse sans précédent.


 

Dans un rapport publié en 2013, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) avait statué, avec 95 % de certitude, que les activités humaines constituent la cause dominante du réchauffement observé depuis la moitié du XXe siècle.


 

Globalement, quelque 97 % des scientifiques dans le monde s’accordent à conclure que la combustion de pétrole, de gaz naturel et de charbon a largement contribué à la forte montée des températures depuis le début de l’ère industrielle et à la fonte accélérée des glaces arctiques.


 

L’ancien président américain Barack Obama avait lui-même reconnu que la crise climatique était provoquée par l’activité humaine. Il avait aussi amené les États-Unis à ratifier l’Accord de Paris sur le climat.


 

Mauvais accord


 

Depuis l’arrivée de Donald Trump, le vent a toutefois tourné à Washington. La nomination de Scott Pruitt avait d’ailleurs soulevé de vives critiques. Il faut dire que l’ancien ministre de la Justice de l’Oklahoma est surtout connu comme un homme qui a pris la défense de l’industrie des énergies fossiles à plusieurs reprises, notamment pour militer directement contre la réglementation environnementale imposée par l’agence qu’il dirige aujourd’hui.


 
> Lire la suite de l'article sur Le Devoir



Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé

-->