Mesures sanitaires

Rien ne va plus chez les artistes…

Merci aux infirmières!

Tribune libre

 


 


Un sondage inédit mené par sept associations culturelles révèle des données alarmantes concernant les artistes. Ainsi, 11,7 % des membres sondés ont eu des pensées suicidaires dans la dernière année, plus de 43 % présentent des symptômes de dépression majeure et plus de 41 % ont considéré abandonner leur carrière. Enfin, plus de 63 % disent vivre un niveau de détresse psychologique élevé ou très élevé.

Tous les faits le prouvent, le milieu culturel représente le domaine le plus affecté par la pandémie, Depuis plus d’un an, les artistes se sont retrouvés sans emploi du jour au lendemain compte tenu de la fermeture des salles de spectacles. Et pourtant, à tout considérer, les salles de spectacle sont parmi les milieux les plus sécuritaires si l’on y applique la distanciation sociale.

Par ailleurs, c’est un secret de polichinelle que la culture n’incarne pas la place qu’elle devrait occuper parmi les priorités du gouvernement. Sans me tromper, je demeure persuadé que la culture est l’enfant pauvre des activités qui y sont rattachées, notamment les spectacles et les pièces de théâtre.

Comme le disait fort à propos Milan Kundera, « la culture, c’est la mémoire du peuple, la conscience collective de la continuité historique, le mode de penser et de vivre »… J’inviterais notre premier ministre François Legault à méditer quelques instants sur cette réflexion!

Merci aux infirmières!

Je reviens d’un séjour d’une semaine à l’Institut universitaire en pneumologie et en cardiologie de Québec (IUPCQ) où j’ai dû subir une chirurgie pour un cancer au poumon droit.

Comme voisin de chambre, un monsieur d’un certain âge avait tendance à maugréer lorsque les événements ne se passaient pas à son goût et, à chaque occasion, l’infirmière redoublait de patience envers lui pour l’aider à calmer ses ardeurs.

À tous les matins, c’est avec un sourire que je pouvais deviner dans ses yeux qui ressortaient au-dessus de son masque qu’une infirmière ajoutait un peu d’agrément à mes débuts de journée qui, il faut bien l’avouer, se déroulaient imperturbablement au gré du temps.

Or, un matin où je me suis éveillé plutôt de mauvais poil, mon infirmière s’est assise sur mon lit et me réconforta en me racontant la petite histoire d’un patient, sur le même étage que moi, qui venait d’apprendre que ses jours étaient comptés… Puis, le miracle se produisit, je redécouvris mon calme.

On a souvent parlé du service professionnel et humain des « anges gardiens » depuis le début de la pandémie. Eh bien, sachez qu’ils existent vraiment… Un très sincère merci à toutes les infirmières qui, chaque jour, apportent un rayon de soleil dans la vie des personnes malades!


Henri Marineau

 


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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