Requiem pour le Canada français

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À la défense du nationalisme catholique canadien-français

Jour de deuil en Canada français en ce 9 juillet 2019. Quelques semaines avant l'anniversaire du décès (60 ans) de Maurice Duplessis - et de ce fait des 60 ans de la Révolution tranquille -, la Belle Province consomme son divorce avec la Religion. Le crucifix apposé au salon bleu a été retiré, suite à un vote impie : « Nous ne voulons pas qu'Il règne sur nous » (Luc 19, 14) ont répété les député, à la suite du Sanhédrin. Comme aux temps Evangéliques, l'ennemi à abattre était Notre-Seigneur Jésus-Christ.



Voilà l'aboutissement après 60 ans de Révolution tranquille. L'un de ses artisans, l'infâme Guy Rocher, avouait il y a peu : « Il y a 40 ans, c'était le catholicisme. Et le catholicisme était drôlement visible avec les soutanes, les cornettes, les crucifix et les processions dans les rues. Nous avons depuis évolué vers un système d'institutions publiques neutres. »  



Le Parti Libéral aura préparé le cercueil (Commission Parent, prise en charge de l'éducation par l'état), le Parti Québécois a tué la Religion (souvenons-nous de Pauline Marois et du retrait de l'Article 93 de la constitution de 1867, article inséré par nos pères afin de garantir notre survie en tant que peuple), puis la Coalition Avenir Québec a cloué le cercueil. Dans cette affaire, François Legault fut un vrai Judas.



Toutefois, cette apostasie ne se fait pas sans heurts. La chute du taux de natalité en témoigne. Ce Québec qui veut se vautrer dans le vice, le matérialisme disparaît peu à peu, faute d'enfants. « Car la nation et le royaume qui ne te serviront point périront ; ces nations-là seront entièrement détruites. » 



L'homme moderne revendique le droit de vivre une vie dissolue, hédoniste non-féconde. Sa société est une société où règne la culture de la mort : l'avortement pour jouir sans soucis, l'euthanasie pour éviter de souffrir. Aucune grande nation n'a prospéré ainsi, et surtout pas la nôtre, pour ceux qui se souviennent de notre histoire nationale.



Ce ne fut ni l'Institution royale de 1801, ni la Conquête, ni la Ligue de l'enseignement (franc-maçonnerie) qui purent triompher sur le règne de Jésus-Christ au Canada français, mais bien l'apostasie religieuse et identitaire.



La question que nous pourrions nous poser dorénavant : quelle sera la prochaine étape? « Débaptiser » notre toponymie? Démonter la croix du Mont-Royal? Laïciser notre drapeau catholique et royal? Nul ne sait. Une chose est certaine : les forces de l'Anti Canada-français ne cesseront pas leur assaut.



L'un des plus grands malheurs dans cette affaire est qu'il y a de nombreux « nationalistes » et « patriotes » qui se revendiquent volontiers de la laïcité. Quelle niaiserie! N'ont-ils pas compris que cette idole tout droit sortie des loges maçonniques est principalement anti-chrétienne? Que celle-ci vise rendre tous les peuples anonymes, sans culture, afin de les incorporer dans une civilisation consumériste et mortifère? N'ont-ils pas compris qu'au nom de cette idole, nous reculons sur notre propre territoire (l'histoire se répète) ? N'ont-ils pas compris que nous sommes dans un véritable combat civilisationnel et que la laïcité est l'arme préférée de l'ennemi afin que les peuple se désarment eux-mêmes? Le journaliste Olivar Asselin a proposé une épitaphe convenant selon lui au peuple canadien-français : « Ci-gît un peuple mort de bêtise » !



Quelques semaines avant son décès, le chanoine Lionel Groulx, voyant la Révolution tranquille et le début de la déchristianisation du Québec, a dit : « Le Québec c'est fini ». Nous espérons que le vieux chanoine se soit trompé.




Vive Dieu,


Vive le Canada français.




-Etienne Dumas, 


Tradition Québec.