Monsiur Claudé, vous semez des réflexions à entretenir. En effet, l’ancre qui tire souvent le mouvement étudiant vers les abîmes est la masse laborieuse… Et c’est une force utilisée par le pouvoir illégitime.
Entendu à la télé, un trentenaire mal entretenu et au langage sommaire : « Moé, j’y ai été aux études, pis j’ai payé pour… pouquoi que’j’ payerais pour eux -autres? »… t’as fréquenté l’université, bonhomme?... sans doute pas…alors : le secondaire et le collégial, c’est gratuit!... en plus tu paies impôt peut-être?...
Ainsi, on lit un titre et on répète avec la meute désinformée, celle des décrocheurs, décrocheurs encouragés par des parents peu motivés, de générations d’approbateurs de « bon boss »! Et ça, ce n’est pas de la fabulation : on se le répète même sur les papiers anglais, triomphalistes : les français ne favorisent pas les études supérieures! Et à Westmount, on fait mine d’avoir oublié que depuis 250 ans, l’élément majoritaire ici, les parlant français, ont été une centaine d’années privés d’écoles officielles, et s’en sont tirés comme hommes de peine dans leurs chantiers forestiers, miniers, industriels…la Price, la Noranda, la Vickers, la shop Angus… C’est exactement pour effectuer ce rattrapage qu’il faut instaurer l’éducation gratuite de la maternelle au doctorat. Ça retiendra les ouvriers de conseiller à leurs ados d’aller gagner une paye su’a construction pour aider au loyer familial…
On me dira misérabiliste, victimiste? Non : historique! La Révolution tranquille qui avait entrepris de nous faire rattraper ce retard a frappé en mur en 1980 : LA PEUR! « Serons-nous vraiment capables de faire ça? » Pour ceux qui ont oublié, ou jamais su la suite, faut lire les 3 parties du feuilleton de Pierre Dubuc (L’AUT’JOURNAL) ces jours-ci : « Jean Charest a-t-il un agenda caché? »
Notre défi à tous est donc de contrer la désinformation de la classe ouvrière, qui ne doit aucunement jalouser ces jeunes « sans peur » qui, loin d’être des
« bébés gâtés » se projettent dans l’avenir, pour promouvoir la solidarité de notre peuple, assailli sauvagement en ce printemps 2012.
Un peuple uni jamais sera vaincu.
(Les Christian Dufour stipendiés par le West-Island prétendront que cette formule, comme celle des « cacerolazzos » est usurpée aux « vrais peuples opprimés »)
Défis du peuple aussi
Réplique- "défis des étudiants" de Yves Claudé
Historiquement, nous boudons les études supérieures: raison pour la gratuité!
Tribune libre
Ouhgo (Hugues) St-Pierre196 articles
Fier fils de bûcheron exploité. Professeur retraité d'université. Compétences en enseignement par groupes restreints, groupes de réflexion, solution de problèmes. Formation en Anglais (Ouest canadien), Espagnol (Qc, Mexique, Espagne, Cuba), Bénévolat latin...
Cliquer ici pour plus d'information
Fier fils de bûcheron exploité. Professeur retraité d'université. Compétences en enseignement par groupes restreints, groupes de réflexion, solution de problèmes. Formation en Anglais (Ouest canadien), Espagnol (Qc, Mexique, Espagne, Cuba), Bénévolat latinos nouveaux arrivés. Exploration physique de la francophonie en Amérique : Fransaskois, Acadiens, Franco-Américains de N.-Angl., Cajuns Louisiane à BatonRouge. Échanges professoraux avec la France. Plusieurs décennies de vie de réflexion sur la lutte des peuples opprimés.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
2 commentaires
Archives de Vigile Répondre
28 mai 2012Même une petite victoire des étudiants, comme par exemple un baisse dans la hausse prévue des frais de scolarité, ne résoudra pas le problème de fond.
Aussi longtemps que les présentes structures socio-économiques de profit prévaudront, on reverra plus tard d'autres tentatives de hausser les frais de scolarité.
Les structures socio-économiques devraient être axées sur les besoins de l'ensemble des citoyens et non sur les profits de quelques-uns.
Marcel Haché Répondre
28 mai 2012Ougho, vous m’avez fait changer d’idée.(Ça fait pas mal). Je déteste le misérabilisme. Je me disais que le Québec était devenue assez riche et capable de revoir les « frais de scolarité » et de les ajuster à la hausse. Je le crois encore.
Mais je crois aussi que Nous sommes en même temps devenus suffisamment riches pour organiser à nouveau un gel (comme les boomers l’avaient espéré il y a longtemps, ce qui a résulté longtemps en gratuité, plutôt que de répéter maintenant comme des imbéciles, que les boomers avaient « négligé » pendant 30 ans d’ajuster les frais. Les vieilles luttes étudiantes avaient fait consensus à l’effet que le gel des frais allait créer la gratuité de fait).
Un gel ou même la gratuité, pourquoi pas ? Nous en sommes capables. Nous devons le faire.
Une autre voie est possible, en effet, que celle des libéraux, qui consiste à affirmer sans aucune gêne que sans une augmentation du financement des universités avec contribution accrue des étudiants, les nôtres seraient moins « compétitives » que celles du Canada, que peu importe, Nous aurions là, déjà, encore, un « retard à combler ». Et surtout, ce discours libéral convenu, feutré, ce discours de merde, qui consiste à laisser entendre et marmonner, à le dire sans le dire, à se sentir gêné de le dire ouvertement mais à le penser intensément, que les nôtres, après tout, seraient moins bonnes que les leurs, et en particulier McGill., ce qui est rien de moins qu’un misérabilisme de colonisé.
La gratuité, pour en finir. La gratuité pour commencer un Redressement National et parler d’une nouvelle voix à McGill et au West Island.