Jean Lapierre (1956-2016)

Rendez-vous fatal avec le destin

Tribune libre

Le drame fatidique survenu aux Îles de la Madeleine fauchant la vie du chroniqueur politique Jean Lapierre et quatre membres de sa famille ne peut que nous ramener fatalement à la chanson de Luc De Larochellière « Si fragile » dont voici les deux premiers vers : « On ne choisit pas toujours la route Ni même le moment du départ ». Pour Jean Lapierre, le destin a choisi la route de sa terre natale au même moment où il allait aider sa mère à vivre le deuil récent de son mari.

Parmi les innombrables commentaires qui affluent depuis cette terrible catastrophe qui est venue décimer froidement toute une famille, je retiens de Jean Lapierre son authenticité viscérale qui faisait de lui un personnage public à la fois populaire et populiste, une qualité qui lui permettait de dire les vraies choses peu importe le parti politique qu’il visait dans ses observations dénuées de toute basse partisanerie.

Jean Lapierre était un de ses personnages plus grands que nature qui avait placé la communication avec les gens au centre de ses priorités, ce qui lui conférait ce que j’appellerais cette « belle naïveté » qui lui permettait d’atteindre un haut degré de crédibilité dans ses propos auprès de ses auditeurs.

À 59 ans, son rendez-vous fatal avec le destin fait partie des drames inexplicables…Puisse son souvenir nous rappeler tout au moins que l’authenticité demeure la pierre angulaire sur laquelle reposent la grandeur et la prestance d’un personnage public !

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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    3 avril 2016

    C'était un très bon communicateur, un homme près des gens et qui aimait le contact avec la population et les gens simples. IL était toujours au courant des derniers potins politiques avant les autres et ses rumeurs ce confirmaient toujours ou presque.

  • Jean Lespérance Répondre

    31 mars 2016

    Son discours n'a pas toujours été dénué de partisannerie mais depuis qu'il secondait régulièrement Paul Arcand à la radio, il se permettait d'être moins libéral. Connaissant très bien le fonctionnement de l'appareil parlementaire et le milieu de la politique, les auditeurs pouvaient apprendre quelque chose en l'écoutant. Avec une pointe d'ironie, il pouvait placer le Premier ministre dans l'embarras à la manière d'Infoman ce qui le rendait sympathique mais sans grandes conséquences.
    Comme on dit, on perd les meilleurs (libéraux) et on reste pris avec les pires. Pourquoi lui et pas Anne-Marie Dussault? C'est vraiment injuste.