Quelle carrière pour PKP ?

Le temps des épaulettes

Tribune libre

Si on y met de la perspective, le conflit d’intérêts est un phénomène « inhérent » à un bien plus grand phénomène : la Politique, qui se trouve à être Le Conflit de tous les intérêts, des plus nobles jusqu’aux plus sales. Il faut donc prendre soin qu’en bafouant les sales, on salisse les propres.

Ce n’est pas tout à fait ce à quoi nous invitent les têtes molles de Radio Tralala et les têtes creuses de la rigolote F.T.Q., qui reprennent à leur compte la p’tite game de ceux qui se déshonorent à l’Assemblée Nationale. Nous sommes vaccinés, mais il faut quand même le dire: Daniel Boyer, de la F.T.Q. c’est la lâcheté sur patins, et Guy Lepage ainsi que Pierre Craig sont Ici des salauds de quatrième trio.

Le véritable scandale qui a cours présentement, c’est bien davantage cette volonté des affairistes et des carriéristes de tous les partis politiques, il y en a aussi au P.Q...oui, oui, il y en a aussi bien à gauche qu’à droite itou… de subtiliser à l’électorat son droit (et sa capacité) de juger de la conduite des affaires.

Tous les braillards qui se lamentent un genou par terre, ceux du West Island en particulier, Radio Tralala en est le fer de lance, mais bien d’autres aussi… qui croient pouvoir faire un parallèle certain entre PKP et Berlusconi, passent sous silence que ni PKP ni Berlusconi n’ont jamais été et ne seront jamais présents dans l’isoloir du bureau de vote. L’électeur y reste souverain. Nous sommes en démocratie et Nous ne sommes pas dans une situation idéale, certes, mais l’électeur peut encore renvoyer ceux (et celles !) qu’il a déjà pu choisir. Et, à ce que nous sachions, ni Berlusconi ni PKP n’ont jamais demandé de mandat politique afin d’établir une dictature.

La seule dictature qu’il y a au Canada, elle a été instaurée en 1982, c’est celle des juges, assistés par toute une flopée d’avocats et d’innombrables amuseurs publics, incapables depuis de se mettre un pied devant l’autre sans consulter le GPS des chartes. Et c’est cette dictature d’assistés, où pavoisent ensemble collabos et rigolos, c’est cette dictature de poltrons et d’amuseurs qui mène la charge contre PKP et qui lui font un très mauvais procès.

Il reste donc la politique. Oui, La Politique. Mais la politique pour aider les « affaires » alors ? Ou les « affaires » qui aident les copains en politique ? Simonak ! Nous ne sommes pas ici à Radio vous savez quoi, ni à n’importe quoi du Devoir, nous pouvons dire et écrire sans gêne sur Vigile qu’il y en a un parti politique dédié aux affaires, les propres et même les sales, et c’est le PLQ. Quasiment un parti unique, le PLQ.

À cet égard, celui des affaires, PKP n’est pas aveugle. Il savait déjà que les portes du PLQ lui étaient accessibles. S’il avait seulement voulu mélanger les genres pour son profit personnel, c’est vers ce parti politique dédié aux « vraies affaires » qu’il se serait tourné, et non pas vers un parti comme le PQ, qui porte une Cause si difficile à supporter que même des péquistes la trouvent insupportable. Mais cela, c’est une autre histoire…

Pourquoi donc alors faut-il toujours laisser les têteux de virgules, les fuckailleux de l’étanchéité (des contrats), les perroquets de la pureté (des programmes), pourquoi laisser ces équipes de ligue américaine envahir l’aréna de la cité ? Québec mérite tellement mieux… Et tous ces agités, de tel article numéroté de telle charte, tous agenouillés aussi tôt qu’ils le peuvent devant le « gouvernement des juges » canadiens, pourquoi les laisser prendre une place qui n’est pas la leur en fin de compte, prendre toute la place dans ce qui est en bout de piste comme à son début un phénomène strictement Politique ?

Si le peuple est souverain, c’est à lui seul de trancher lorsque ses élus sont incapables de le faire en toute légitimité et en tout honneur ! Et c’est depuis le début que Couillard, Legault et David marquent qu’ils n’ont aucun honneur à l’égard de la situation de PKP.

C’est donc « sa » Politique à lui, le peuple, Nous qui avons préséance sur le Droit; en particulier ce petit droit faiblard que revendiquent les faibles, et qu’agitent les lâches parmi Nous, qui ne veulent pas débattre et encore moins combattre, parce qu’ils veulent d’abord et avant tout se soumettre et Nous soumettre avec eux.
Pourquoi alors faudrait-il reconnaître du mérite et de la crédibilité à ceux de quatrième trio qui veulent simplement faire un mauvais procès à PKP?

Que PKP tienne son bout d’abord ! Le peuple et les électeurs viendront à sa rescousse ensuite. S’il cède maintenant à tous les agenouillés, à « ceux d’en face » aussi bien qu’à tous les « intelligents » qui encombrent son propre parti depuis 45 ans, il sera lâché lui aussi.

Car céder puis être lâché, et céder à nouveau de peur d’être lâché davantage par l’électorat, c’est la recette politique péquiste par excellence, la plus typique et la plus réussie, la plus infaillible et la plus advenue, mais cependant la plus létale, celle qui a mené le noble Combat de l’Indépendance là où il est maintenant…

Suffit ! Faut cesser enfin de faire des ronds de jambes aux pleutres et s’imaginer que l’électorat y verra de la bravoure et de la détermination ! Faut plutôt mettre ses épaulettes…ben oui, François, ses épaulettes..

Mets tes épaulettes Lisée !

Si le PQ veut s’éviter une Déroute qui s’annonce déjà longtemps à l’avance, si lui veut être chef du Québec demain, ou simplement être à même de faire le Pays avec d’autres… PKP doit tenir son bout maintenant. Qu’il soit éventuellement capitaine ou second n’a pas l’importance qu’on suppose, du moment que, de toutes les façons qu’on les regarde aller, tous les pénibles parmi Nous qui patinent sur la bottine, ils en font déjà leur cible de prédilection. D’ailleurs, combien ils seraient heureux tous ces piochons, s’ils pouvaient compter sur PKP dans leur équipe, compter avec eux un autre de ces mous dans le genou, par ailleurs si aptes à la génuflexion et aux entourloupettes.

Mais s’il tient son bout PKP. S’il force le jeu suffisamment longtemps, s’il reste debout malgré que toutes-toutes-toutes les « apparences » seraient contre lui¹, cette partie de l’électorat qui a encore le goût d’un certain Match, celui d’être debout, (et c’est un « goût » terriblement transmissible et contagieux), un immense électorat sera alors en mesure de juger qui est sur ses genoux et qui ne l’est pas.

Que PKP en appelle à la foule et à l’opinion public ! Pas à Julius Grey ni à Gilles câlisse !

Si, par contre, hélas, mille fois hélas alors, s’il cédait aux lâches d’en face et aux « intelligents » de son camp, c’est Nous tous qui serions désorientés, et c’est encore cette maudite gang du West Island qui aurait gagné. Il me semble qu’à son âge, une telle personnalité publique… une telle réussite déjà… une telle dignité et une telle fidélité surtout… il me semble que PKP a mieux à faire que d’entreprendre à son tour une carrière de looser.

Cela s’appelle « tenir » en politique. Et, « tenir » n’étant jamais facile ni reposant, cela n’a jamais fait partie du manuel d’opération du PQ. PKP. pourrait donc y consacrer rien de moins qu’une petite révolution, présage d’une autre à venir, celle qui tarde, oui, oui, « Celle » qui tarde depuis si longtemps et dont il n’est même plus nécessaire d’évoquer la proximité non plus que la nécessité.… On jase.


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5 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    8 novembre 2014

    Il est impossible pour le moment d’emmener nos ennemis sur le terrain de la souveraineté et de l’Indépendance du Québec. Ces terres ainsi que le référendum sont des terres dévastées. Les indépendantistes pourront y revenir livrer bataille quand ce le temps sera venu. Mais entretemps…
    Entretemps, la meilleure façon de défendre l’Indépendance, c’est que les indépendantistes se défendent eux-mêmes d’abord lorsqu’ils sont attaqués. Que ce soit P.K.P. ou quelqu’un d’autre qui devienne chef, c’est nous d’abord qui sommes attaqués présentement, bien plus que l’Indépendance elle-même. Nous sommes contraints.
    Nos terres momentanément dévastées, si nous sommes contraints d’aller sur celles de l’ennemi, je souhaite seulement ici que nous n’y allions pas pour y faire de la figuration ou du patin de fantaisie…Je n’apprends rien à personne à cet égard. Je le rappelle simplement, bien modestement. Les meilleurs sur Vigile ont d’ailleurs déjà mis leurs épaulettes depuis longtemps.
    Vigile trace la voie, et bien d’ « autres » sont conviés à mettre l’épaule à la roue. Mais l’épaule, la gauche ou la droite à la roue, quelle importance quand il s’agit de se défendre ?

    Et nous allons finir par gagner calvaire. Oui, c’est Nous qui vaincrons. Et si ce n’est pas nous bientôt, c’en sera d’autres plus tard. Car vaincre, convaincre, c’est précisément ce dont il s’agit, c’est la seule chose qui compte pour Nous, et cela, depuis bien longtemps avant nous, nous les indépendantistes, qui sommes au mieux de simples héritiers. À nous de nous montrer fidèles, mais fermes…Mais fermes !
    Merci à Mireille Deschêne, Fernand Lachaine et Robert Barberis-Gervais pour leurs aimables et si pertinents commentaires.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 novembre 2014

    Marcel Haché
    Maintenant que je suis au courant de la déclaration du président de la FTQ, Daniel Boyer, je comprends votre réaction. Voici la mienne:
    1- De quoi je me mêle? Aux membres de la FTQ de lui dire de se mêler de ses affaires.
    2- Ces syndicalistes qui rappellent les lock outs ne tiennent pas compte des conditions difficiles auxquelles a dû faire face PKP. Pierre Schneider en a parlé à propos du Journal de Montréal.
    J'ai un message par le gars de la FTQ et pour Pierre Dubuc de l'Aut'journal.
    Messieurs, vous vivez dans le passé. Vous ne savez pas ce que sera PKP, l'homme politique. Il a peut-être une meilleure conception du bien commun que vous. Son départ à St-Jérôme disant qu'il voulait un pays était magistral. Alors calmez-vous les nerfs. Arrêtez de hurler avec les loups caquistes, libéraux et autres.
    Robert Barberis-Gervais, 7 novembre 2014

  • Fernand Lachaine Répondre

    7 novembre 2014

    Nous pouvons facilement constater que les déclarations de Lisée en regard de PKP sont immédiatement commentées par RDI et R-C.
    Bien sûr, à la suite de ces commentaires, Lisée est aimablement invité, par RDI et/ou R-C, à venir descendre PKP, lui qui n'est même pas candidat du(encore).
    Cette façon de faire de RDI/RC/Lisée va probablement s'accentuer à mesure que la campagne s'intensifiera.
    C'est pour cela que PKP porte une attention bien spéciale à ces jeux de coulisse avant de prendre une décision.
    Comme il nous l'indiquait la semaine passée, la souveraineté du Québec c'est plus qu'un référendum.
    Une chose est évidente, si jamais Lisée était élu chef du PQ, c'est la fin du PQ.
    Pour finir, PKP n'est pas et ne sera jamais parfait. Mais je pense qu'il est la seule personne à porter notre PROJET en haut de la colline.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 novembre 2014

    Marcel Haché, je vois des échos de Pierre Falardeau dans votre texte.
    Ça fait dix fois que j'entends Anne-Marie Dussault, la perfide, dire: «PKP mettra ses actions de Québecor en fiducie sans droit de regard mais avec un petit droit de regard puisqu'il refusera la vente de Québecor". Elle doit la trouver bien bonne puisqu'elle le répète comme une cassette.
    Le maire de New York Bloomberg lui aussi avait cette exigence de refuser de vendre.
    Le peuple comprend parfaitement que PKP veuille garder l'héritage de son père dans sa famille. Et il approuve. Alors le fait qu'une gnochonne de 24/60 répète une connerie n'y changera rien. Vous avez bien raison d'en appeler au peuple. Le peuple est dégoûté des manigances anti PKP des minus CÀQ-PLQ-QS.
    C'est l'effet boomerang. La dernière connerie; «La femme de quelqu'un d'autre» du spécialiste en courage François Legault. Cela a donné l'occasion à Julie Snyder de mettre sur sa page Facebook une vidéo sur sa carrière. Allez le voir. C'est impressionnant.
    Je comprends la démarche de Julie Snyder: quand on ne se sent pas respecté ou qu'on se sent méprisé, on éprouve le besoin de parler de ses réalisations ou de ses états de service. J'ai fait la même chose quand j'ai rappelé à l'ordre Pierre Boivin alors président du Canadien qui soutenait faussement que les joueurs étrangers étaient obligés d'envoyer leurs enfants à l'école française. Cela avait beaucoup énervé Pierre Foglia qui en avait profité, minablement, pour m'écrire un courriel se terminant par un Fuck off vulgaire.
    PKP part en voyage pour la Catalogne. Voir le sourire d'un homme heureux et bien dans sa peau sur sa page Facebook. Il se permet de rire dans la face des éthiciens amateurs du Parlement: «ne vous inquiétez pas, je serai revenu pour mardi» leur dit-il. Bon voyage Pierre Karl.
    Robert Barberis-Gervais, 7 novembre 2014

  • Archives de Vigile Répondre

    7 novembre 2014

    Merci pour ce papier si vrai et si plein d'espoir en même temps si ça marche ce sera les plus beaux moments de ma vie à part mon fils et mes petits enfants!
    Mireille