Que va faire Tony Accurso?

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Combien sont-ils à prier qu'il ne les compromette pas ?

Oh! La nouvelle était spectaculaire.
Attention: 928 accusations contre Tony Accurso et ses sociétés pour diverses fraudes fiscales…
Ne vous laissez pas impressionner par le nombre de chefs d’accusation. Si on en ajoute un par fausse facture, ce n’est toujours qu’une seule et même fraude. On réclame pour tout ça plus de 8 millions en amendes automatiques.
Je ne minimise pas le sérieux de l’affaire: je dis seulement que le nombre d’accusation tient plus du marketing accusatoire que de la justice pénale. Ça paraît bien dans un communiqué, 928 accusations, mais ça ne veut rien dire en soi.
Quoi qu’il en soit, après le fédéral, qui a réclamé son dû pour les mêmes gestes ou à peu près, c’est le tour de Revenu Québec.
Cela s’ajoute aux accusations criminelles autrement plus sérieuses qui pèsent contre l’ancien roi de la construction pour les dossiers de Laval et de Mascouche. Fraude, pot-de-vin, corruption, complot…
Et on peut s’attendre à d’autres tuiles ici et là.
Que va faire cet homme d’affaires?
Va-t-il se défendre dans trois, quatre procès?
Va-t-il plutôt chercher un “deal”, comme il l’a fait par le passé quand il a eu des ennuis avec le fisc?
Il vient de vendre ses compagnies; il a 61 ans. Il a encore de belles années devant lui.
Si les dossiers de l’UPAC sont bien montés, si jamais il est déclaré coupable de ce dont on l’accuse, on peut sans trop risquer de se tromper parler de peines de cinq ans de pénitencier ou plus, vu les sommes en jeu, la préméditation alléguée, la durée du complot, l’abus de la confiance du public, etc.
Va-t-il vouloir passer les cinq prochaines années à se battre devant les tribunaux, avec une peine lourde à la clé en cas d’échec? Ou va-t-il tenter de tout régler, pour en finir au plus vite?
Va-t-il décider de collaborer avec la commission Charbonneau?
Si un homme au Québec peut nous expliquer la vie dans la construction, c’est bien Tony Accurso.
Autrefois, il était un des préférés du Fonds de solidarité de la FTQ.
Et pour cause!
Ce n’est pas seulement parce qu’il a entretenu des liens d’”amitié avec les présidents de la FTQ. C’est surtout parce que l’argent investi dans les compagnies d’Antonio Accurso a rapporté gros. Très gros!
Accurso n’était pas le roi de la construction pour rien. Ses firmes ont beau avoir obtenu des contrats de manière louche dans bien des cas, elles faisaient l’envie de la concurrence –enfin, une concurrence virtuelle dans bien des cas, comme on l’apprend à la commission Charbonneau.
Le voici de nouveau accusé. Encore et encore.
Sans doute n’a-t-il pas encore décidé de la suite des choses, la preuve n’étant toute divulguée.
Mais ce que décidera de faire Tony Accurso pourrait affecter le cours de bien des procès, de la commission Charbonneau, de toute une industrie… et de la politique québécoise.


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