Quand le peuple est de trop

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Le Brexit n'est pas une fin, c'est un début






La plupart des gens pensent spontanément que la démocratie a quelque chose à voir avec le peuple, et peut-être même, avec le pouvoir du peuple.




Mais manifestement, c’est une illusion.




Les débats entourant depuis quelques jours le vote des Britanniques en faveur du Brexit nous le confirment.




Les électeurs, on nous le fait comprendre de mille manières, n’étaient manifestement pas à la hauteur de l’événement.




En votant clairement pour la sortie de l’Union européenne, ils auraient confirmé leur incompétence politique. Ils ont droit en ce moment à toute la condescendance possible des grands médias et des élites économiques.




On ne se gêne même pas pour se demander à voix haute de quelle manière contourner les résultats du référendum.




Faudrait-il tout simplement ne pas tenir compte des résultats? Ou encore, en tenir un deuxième qui lui, corrigerait le premier?




Mauvais peuple !




On assiste à une campagne d’intimidation. D’un commentateur à l’autre, les mêmes formules reviennent.




Ceux qui ont voté Leave étaient trop vieux.




Ils étaient trop blancs.




Ils n’étaient pas assez éduqués.






Cela fait penser, à certains égards, au débat sur la charte des valeurs au Québec il y a quelques années.










Très bientôt, on nous dira peut-être qu’ils étaient trop gros et ne mangeaient pas assez de légumes.




En un mot, il s’agirait de rebuts historiques. Les électeurs du Leave seraient enfermés dans le passé. On les traite même de xénophobes et de racistes. Et il ne faudrait pas leur donner le droit d’entraver l’avènement de la nouvelle époque.




Le peuple? Une masse de gueulards malodorants.




On veut aussi les écraser en multipliant les comparaisons injurieuses. Ils sont coupables par association.




À chaque instant, on leur répète l’insulte à la mode: vous pensez comme Donald Trump!




L’objectif, c’est de faire honte au peuple, pour qu’au terme de cette campagne d’intimidation, il se demande, exténué, comment il a pu à ce point faire le fou en ne votant pas comme il faut.




Cela fait penser, à certains égards, au débat sur la charte des valeurs au Québec il y a quelques années.




Très majoritairement, nos élites médiatiques vomissaient la charte. Le débat l’entourant n’aurait pas dû avoir lieu.




Nous aurions dû continuer de chanter à l’unisson les vertus du multiculturalisme, de l’immigration massive et des accommodements raisonnables.




Et pourtant, malgré la pluie d’injures médiatiques, le commun des mortels approuvait la charte.




Il y voyait une manière de réaffirmer son identité et d’envoyer un message clair: à Rome, on fait comme les Romains.




Depuis, on a tout fait pour l’en culpabiliser.




Nation




Retour à la Grande-Bretagne. On devrait se demander une chose: et si le camp du Leave avait peut-être raison?




Si le peuple britannique avait raison de vouloir quitter cette organisation défectueuse qu’est l’Union européenne?




S’il n’était pas qu’une collection de crétins dégénérés?




L’UE, au fil des ans, a tout fait pour effacer les nations, pour diluer leur identité, pour diminuer les pouvoirs de leur gouvernement.




C’est un gros machin technocratique et déraciné en faillite morale.




Évidemment, les peuples européens veulent et doivent collaborer ensemble. Mais ils ne veulent plus le faire avec ce machin-là.



 




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