Privée d'électricité, Gaza au bord de la crise humanitaire

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Punition collective - Honte !!!


(Photo AFP)

Agence France-Presse - La bande de Gaza, soumise à un blocus israélien depuis quatre jours, est au bord de la crise humanitaire, le Hamas accusant Israël d'avoir «condamné à mort» la population de ce territoire.


Faute de fuel, l'unique centrale électrique, qui alimente notamment Gaza-ville, a cessé de fonctionner dimanche.
Après une nuit dans l'obscurité, la ville tournait au ralenti lundi matin. En raison de la pénurie d'essence, seules quelques voitures circulaient dans les rues alors que la plupart des boulangeries étaient fermées.
Les coupures d'électricté ont également perturbé le fonctionnement des hôpitaux qui s'efforçaient de maintenir en activité leurs services d'urgence, ainsi que le réseau de distribution d'eau potable.
«Si vous vivez dans la crainte de ne pas pouvoir nourrir vos enfants ou leur donner un bain chaud et que vous êtes privé des produits de première nécessité, c'est que vous faites face à une crise humanitaire», a déclaré à l'AFP Christopher Gunness, porte-parole de l'agence de l'ONU d'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA).
Les hôpitaux à Gaza disposent de stocks de fuel pour deux à trois jours et les réserves de médicaments ont fortement baissé, a indiqué une porte-parole de la Croix-Rouge à Jérusalem.
Outre le blocus, Israël a multiplié les attaques dans la bande de Gaza depuis le 15 janvier, faisant 37 morts, pour tenter de mettre fin aux tirs de roquettes palestiniennes sur le territoire israélien.
Le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a accusé Israël d'avoir «condamné à mort» ce territoire.
«La peine de mort à laquelle l'occupant a condamné la bande de Gaza expose notre peuple à une mort lente à travers le renforcement du blocus et l'arrêt des fournitures d'électricité. Gaza se retrouve sans médicaments, sans nourriture et sans électricité», a déclaré le porte-parole du Hamas Sami Abou Zouhri.
Le numéro un du Hamas Khaled Mechaal, basé à Damas, a pour sa part lancé un vibrant appel à l'aide aux dirigeants arabes. «Vous êtes responsables devant Dieu pour chaque Palestinien qui meurt à Gaza. Si vous ne soutenez pas les Palestiniens, Dieu et vos peuples ne vous pardonneront pas», a-t-il affirmé.
Israël s'efforçait de son côté de minimiser l'effet de ses mesures. Le porte-parole du ministère de la Défense Shlomo Dror a ainsi affirmé «qu'il n'y a pas de crise humanitaire à Gaza», évoquant une «propagande» du Hamas.
«Nous ne permettrons pas que des dizaines de milliers d'Israéliens soient soumis quotidiennement aux tirs de roquettes alors que la vie dans la bande de Gaza suit son cours normal», a pour sa part déclaré le premier ministre israélien Ehud Olmert, selon un haut responsable israélien.
«La population de Gaza ne peut avoir une vie normale si les citoyens d'Israël ne peuvent vivre normalement», a renchéri sa ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni.
Selon l'armée, les tirs de roquettes de Gaza ont fortement diminué depuis vendredi. Au cours des dernières 24 heures, seules sept roquettes ont été tirées, dont deux ont touché le territoire israélien, sans faire de victime.
Sur le plan diplomatique, les délégués permanents auprès de la Ligue arabe devaient se réunir en urgence lundi au Caire pour discuter du blocus israélien et demander des pressions internationale sur Israël, selon son secrétaire général adjoint Ahmed ben Hilli.
Le Hamas les a appelé à «astreindre» l'Égypte à ouvrir sa frontière avec la bande de Gaza pour alléger le blocus israélien.
Le président égyptien Hosni Moubarak s'est pour sa part entretenu au téléphone avec Ehud Olmert pour «souligner la nécessité de mettre un terme à l'agression israélienne contre le peuple palestinien», selon l'agence officielle égyptienne MENA.
En Cisjordanie, un activiste du Jihad islamique a été tué lundi à l'aube par l'armée israélienne à Tulkarem (nord) lors d'un échange de tirs.
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