Réponse à Luc Archambault

Prendre position

Suite à ses commentaires au texte « Un peu de colère !»

Tribune libre

Bonjour M. Archambault,
Merci d’avoir pris le temps de lire mon texte « Les Québécois ne sont pas vraiment ambivalents » et de me donner vos commentaires dans le texte « Un peu de colère ! ». Si je comprends bien, vous exposez l’état dans lequel les gens du Québec devraient être, vous définissez la posture que nous devrions prendre par rapport au Canada. Mais ne vous méprenez pas : je ne suggère pas une enième demande au Canada, je suggère une prise de position formelle pour le Québec.
Je crois qu’un OUI massif à la question référendaire que je propose ferait naitre formellement la nation politique, parce que pour la première fois, nous formulerions une position fondamentale pour entériner la Constitution, pour rendre valide ce Canada, donc.
C’est important que le reste de la planète nous reconnaisse, mais c’est encore plus important que les gens du Québec reconnaissent eux-mêmes leur nation politique. C’est cette naissance-là dans le ventre des citoyens qui est importante, qui pourrait enfin faire bouger les choses.
Un tel référendum devrait être accompagné, évidemment, des points concrets à modifier dans la Constitution. Ça n’oblige en rien le Canada, mais ça oblige les citoyens enfin conscientisés à agir en conséquence. Si vous avez le temps, lisez le texte d’André Savard « La position du Québec », 7 août 2008, et mes commentaires, je développe là-dessus. Si toujours ça vous intéresse, lisez aussi les deux textes de M. Savard de juillet 2008, "Une Constitution québécoise est nécessaire" et "Pourquoi soutenir une Constitution québécoise", ainsi que le mien, "Constitution québécoise", 22 juillet 2008.
C’est une stratégie très risquée, il ne faudrait pas se mettre à négocier avant l’heure, des forces occultes comme Power Corporation pourraient acheter le Québec à rabais, nous faire signer n’importe quoi. Imaginez si nous en étions là aujourd’hui, à faire un tel référendum, avec Jean Charest au pouvoir. Les gens voteraient pour des modifications de peccadilles, trop contents d’avoir enfin l’occasion de fermer ce dossier national maudit.
Je ne comprends peut-être pas bien vos propos, il y a bien une nuance entre ce que vous dites et ce que je dis, mais il me semble que ce n’est qu’une perspective différente. Vous dites :
« En demandant au peuple souverain du Québec en somme s’il existe, s’il désire exister dans l’État, s’il accepte de se proclamer existant et souverain, nous franchissons une étape cruciale. »
Vous dites aussi :
« … il nous faut déclarer invalide et illégitime toute légalité d’un État qui, sur le territoire national du Québec, ne se serait pas soumis aux voix du peuple souverain du Québec. Un OUI à telle déclaration se trouve à invalider l’actuel État du Canada. Ce qui l’oblige à se soumettre aux voix du peuple. À lui de proposer au peuple souverain du Québec un État du Canada, une Constitution du Canada susceptible de recevoir son approbation. »
Que suggérez-vous exactement ? Qu’un gouvernement souverainiste fasse un référendum avec une question formulée comment exactement ? Qu’il aille en chercher le mandat dans une élection, quelque chose qui dirait « si vous votez pour nous, ça veut dire que … » ? Concrètement, comment proposez-vous que les choses soient mises en œuvre ?
Il me semble que le référendum que je propose entraine le même résultat, la naissance de la nation politique, mais avec une position formelle en plus. Même si 75 % des Québécois disaient OUI à la question « le Québec forme-t-il une nation souveraine pour vous ? », ou à la question « le Canada est-il illégitime au Québec », qu’est-ce que ça changerait par rapport à ce qui se passe depuis des années ? Le Canada dirait « et alors, on le savait déjà ». Tout restera entre les mains du Canada, comme vous dites, peu importe ce qu’on fera puisqu’actuellement, en ne faisant rien, le Canada demeure la Loi. À part une déclaration unilatérale d’indépendance du Québec, rien ne peut obliger le Canada à bouger.
Vous dites « À lui de proposer au peuple souverain du Québec un État du Canada, une Constitution du Canada susceptible de recevoir son approbation. » Voyons donc, espérez-vous vraiment un tel dénouement ? Avec ma proposition référendaire, je ne m’attends pas à ça. Et pourquoi lui laisser toute latitude quant à ce qu’il faudrait dans la Constitution pour plaire aux Québécois ?
Le Canada n’a pas besoin de se rendre légitime au Québec, comme vous dites, il me semble que depuis 1982 c’est assez clair. Quand le Canada nous ignorera tout simplement en ne faisant rien, que se passera-t-il ? Devrons-nous nous adresser à lui, ou à sa Cour Suprême (ce qui n’a aucun sens), ou aux nations Unies pour qu’il daigne obtempérer ? Et s’il finissait par obtempérer, pensez-vous qu’il ne nous pondrait pas un référendum au Québec qui récolterait facilement 60% de OUI avec une question astucieuse ?
La question que je propose est plus concrète, elle risque d’obtenir un meilleur taux de participation aux urnes que votre question, à mon avis, et elle enclencherait quelque chose, contrairement à ce que vous proposez. Malgré ce que vous pensez ma proposition présente la même posture indépendante que la vôtre, le point essentiel étant de prendre position sans attendre après le Canada. Mais si votre proposition prenait de l’ampleur et engendrait une démarche concrète, je l’encouragerais bien sûr.
Cependant, je ne ferai pas plus que ça la promotion de ma proposition référendaire car je crois qu’il y a des moyens plus sûrs pour prendre position et pour faire naitre un jour notre pays.


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8 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    6 juillet 2009

    Suite
    Nous n’avons rien à proposer, ce que nous avons à faire c’est de recevoir les propositions et en disposer. C’est ce que fait un Souverain. Il reçoit les doléances, les propositions les pétitions, les protestations. Il remercie poliment tout le monde et dispose de tout ça à sa convenance. C’est donc ce qu’il nous faut faire. C’est ce que ce rôle souverain que nous devons donner et faire jouer par le peuple Souverain...
    Le Canada nous impose quelque chose, il ne nous a jamais rien proposé nommément. Cela doit changer. C’est à nous de recevoir les propositions, à nous d’en disposer à notre convenance.
    Il nous faut donc appeler ce peuple souverain à incarner dans l’Institution souveraine de l’État valide qu’est le référendum démocratiquement tenu dans la liberté hors les menaces de représailles, les manoeuvres commanditaires ou le chantage à l’Amour infini, à dire nommément que ce que les partisans du Canada unilatéral actuel nous impose d’Autorité monarchique impériale de droit divin usurpée, est RÉPUDIÉ, REJETÉ, INVALIDÉ. C’est NON, NIET, NADA, NIENTE.
    Ne restera aux partisans du Canada qu’à nous proposer ensuite quelque chose qui reçoive notre majoritaire OUI, celui qui pourrait valider cet État du Canada que nous aurons enfin un jour invalidé le jour où nous serons appelés à invalider tout État n’ayant pas obtenu le OUI qui le validerait.
    Réciprocité, équité, symétrie
    RENVERSEMENT du PARADIGME CANADIANISATEUR
    Il nous faut rétablir la réciprocité, la symétrie, le respect équitable des mêmes règles à endosser par les différents partisans qui tentent d’obtenir l’adhésion du peuple souverain du Québec.
    Une chose est sûre, le statu quo est très largement majoritairement répudié. Et pourtant c’est celui-là qui s’impose...
    Cherchez l’erreur ! Une fois trouvée, il faut d’ABORD la corriger...
    Cela passe par invalider tout État qui ne se serait pas nommément soumis à nos voix libres et souveraines, soumis à notre VOLONTÉ LIBRE, à notre bon vouloir, à notre convenance, à notre bon plaisir de peuple démocratique et souverain. Comme le ferait un Souverain. C’est nous LE PEUPLE, le Souverain. Maintenant, c’est nous... vous ne le saviez pas... pas de problème... on vous le dit...
    ET, pour le dire, il nous faut le dire officiellement, comme un Souverain le ferait... En démocratie tel Édit précis, c’est une proclamation référendaire de la Volonté du peuple souverain. Qui dit... les partisans de tel ou tel État, tous les partisans et pas seulement les partisans de l’État souverain, doivent se soumettre nommément à notre VOLONTÉ. Il doivent soumettre leurs propositions, TOUS les PARTISANS doivent le faire, PAS SEULEMENT les partisans de l’État souverain du Québec.
    J’ai dit...
    FINAL BÂTON !
    Voilà ce qu'il nous faut faire. Appeler le peuple souverain du Québec à se prononcer à l'égard de l'État invalide actuel. Il nous faut promettre de d'appeler sans délais LE PEUPLE SOUVERAIN du QUÉBEC, à se poser en tant que DÉMOCRATIQUE AUTORITÉ SUPRÊME sur son son territoire national.
    Cela pour exiger que soient soumises à son attention et approbation des propositions dont il pourra disposer à sa convenance, ce qui invalidera tout État n'ayant pas soumis telle proposition d'approbation, et invalidera tout état dont les propositions auront été rejetées nommément par les voix libres et souveraines du peuple souverain du Québec sur son territoire national.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 juillet 2009

    Suite
    Nous, les souverainistes, nous proposons quelque chose qui emporte notre adhésion. Notre job est de défendre notre proposition, pas de supposer que le peuple veut ceci ou cela...
    Nous on veut et on doit promouvoir, défendre, faire avancer, ce que nous proposons pour le Québec, pour le peuple souverain du Québec, à savoir :
    - un État qui émane nommément des voix du peuple souverain. Ce qui n’est pas le cas de la légalité étatique de l’État du Canada illégitime actuel ;
    - un État souverain du Québec ;
    Ce que vous faites vous enferme dans ce dans quoi nous enferme le Canada qui se refuse à proposer quelque chose qui nous agrée ou quoique ce soit qui pourrait ne serait-ce que s'approcher de ce qui pourrait « cerner approximativement « ce que veulent les Québécois ». Les canadianisateurs nous laissent le soin de le faire à leur place, cela, pour nous dire ensuite ce qui fait ou pas son affaire. Cela en vertu du pouvoir tutélaire qu'ils se sont donné sur nous et qui les fait toujours être et demeurer l'Autorité suprême impériale autocratique qui usurpe celle, démocratique, du peuple souverain.
    Renverser les rôles - Rétablir l'Autorité suprême du peuple souverain
    Je propose de nous mettre à sa place. De renverser les rôles... Car les partisans du Canada font comme si la Reine, l’État, l'État du Canada était l’Autorité suprême... Comme celle de Londres l'a toujours été depuis la Conquête. Ce réflexe colonial doit se transmuer en réflexe démocratique. Ce réflexe de Conquis à Conquérant, c’était le cas dans un État monarchique impérial autocratique. Ce n’est plus vrai en démocratie...
    Nous, LE PEUPLE, NOUS sommes l’Autorité suprême et souveraine
    Ce n’est pas l’État du Canada l’Autorité suprême, ni l'État, ni sa Souveraine, ni ses juges de Cour. L’Autorité suprême en démocratie, ce n’est pas l’État, c’est bel et bien et plutôt... le peuple souverain. Les États passent, les peuples restent. ET ses voix sont seules habilitées à fonder un État à la légalité non pas usurpée par dessus sa tête, comme c’est le cas du Canada sur le territoire national du peuple souverain du Québec, mais une légalité légitime, validée nommément par les voix du peuple souverain.
    Les États passent, les peuples restent
    Dans ce renversement paradigmatique, ce n’est pas à nous à proposer, à lancer des propositions. C’est à nous LE PEUPLE que revient le souverain privilège de disposer de ce que les partisans de tel État nous proposent... Nuance... !
    Si nous proposons, cela veut dire que nous accordons le droit aux partisans de l’État du Canada de disposer de notre proposition... Or, c’est l’inverse qui doit être mis de l’avant. C'est un renversement complet du paradigme Impérial colonial canadianisateur.
    C’est nous, le Peuple souverain, qui devons disposer des propositions qui nous ont été, qui nous sont ou qui nous seront faites par les partisans de tel ou tel État :
    - qu’il soit Canada du statu quo abusif tutélaire séculaire actuel - REFUSÉ.
    - qu’il soit Canada remaquillé et rénové en surface - REFUSÉ.
    - qu’il soit Canada vraiment remanié pour tenir compte du Québec - REFUSÉ.
    Car tant qu’à faire, autant être un vrai État souverain du peuple souverain.
    C’est nous le peuple souverain qui sommes maintenant l’Autorité suprême.
    Suite ici-bas

  • Archives de Vigile Répondre

    6 juillet 2009

    M. Bouchard, Vous dites :
    « Si je comprends bien votre dernière réponse, alors qu’avec d’autres vous avez réclamé longtemps à ceux que vous stigmatisez comme faisant du PQ-rentre-dedans, de nous dire concrètement ce qu’ils avaient à proposer au lieu de juste critiquer le PQ, alors que vous avez eu cette attitude longtemps, je comprends aujourd’hui que vous-même n’avez rien à proposer de concret. Dites-nous donc, svp, si vous étiez à la place de Pauline Marois, ce que vous feriez, vous ? »
    Vous avez mal compris.
    ET moi je ne vous comprends pas...
    « ...alors que vous avez eu cette attitude longtemps, ... » Vraiment !?
    J’aurais fait du PQ-Rentre-Dedans !? Vraiment !?
    ET bien sûr que j’ai des choses à proposer. Je propose :
    - de travailler à l’UNION de nos forces ;
    - de nous entendre sur des Objectifs partagés pour ce faire Voir ici-bas ;
    - je propose d’appeler le peuple souverain du Québec
    - à exiger un État valide ;
    - à invalider tout État n’ayant pas obtenu le OUI qui le validerait ;
    Vous me donnez de la lecture, je pourrais aussi vous en donner...
    La question est plutôt de nous engager ici et maintenant, par exemple, endosser vous les Objectifs que je propose de partager, endossés par un certain nombre de personnes...
    PROJET - Pour un PROGRAMME COMMUN de SOUVERAINETÉ
    Dossier spécial de la Tribune libre
    Tribune libre de Vigile - Ouhgo- 2009 06 15
    OBJECTIFS PARTAGÉS par les PARTICIPANT(E)S
    - Exposer et discuter les termes d’un PROGRAMME COMMUN de SOUVERAINETÉ ;
    - Nous entendre sur l'essentiel de ses termes ;
    - Solliciter l'adhésion de toutes les composantes de la mouvance souverainiste.
    Signataires : CUMULATIF du 2009 06 20 - 16h
    Luc Archambault, Raymond Poulin, Gaëtan Dostie, Ghislaine Caron, Daniel Roy C.A., Michel Gendron, Nicole Hébert, etc.
    Stratégies de convergence Programme commun de souveraineté-

    Tribune libre de Vigile - Ouhgo- 2009 06 15
    Je vais me pencher sur vos écrits, vous pourriez faire de même sur les miens, dans la page Auteurs de Vigile...
    Et, je discute votre proposition. Je propose de la modifier.
    Vous dites : « J’ai pensé il y a 10 ans à une façon de cerner exactement ce que veulent les Québécois, c’est-à-dire départager et quantifier précisément... »
    Je vous réponds, ça c’est la job des fédéralistes...
    « cerner exactement ce que veulent les Québécois » c'est ce que doivent faire les fédéraliste. ET, ils sont loin du compte... et c'est leur problème s'ils ne parviennent pas à le faire.
    Un chose est sûre. L'État du Canada actuel est répudié par les Québécois.
    Suite ici-bas

  • Archives de Vigile Répondre

    4 juillet 2009

    Vous savez à quel point je ne manque pas d'air aussi, j'ai décidé de vous donner 7 ans de travail sur internet, en espérant que ça pourra vous intéresser.
    - Prenez copie du fichier joint à ce texte, "QDS.zip",
    - faites double-clique dessus, et idéalement faites l'extraction des fichiers,
    - localisez le fichier INDEX.HTM et faites double-clic dessus. C'est la page principale.
    Au menu à gauche ou plus bas dans la page se trouve la table des matières. Prenez la section politique et lisez svp les textes "Stratégie souverainiste" et "Le processus référendaire". Il y est question d'un référendum, encore, avec une question simple, claire et structurée. Voilà ma proposition.
    Ce site internet n'est plus diffusé depuis 2004 mais son contenu est toujours d'actualité. Vous pourrez y lire dans quelques centaines de pages, avec toute la candeur dont je suis capable, une tentative de synthèse de ce que je pense du néolibéralisme, de la démocratie, de la politique. J'y vais de plusieurs textes sur la vie en société, sur des absurdités aussi, j'y présente même une quinzaine de textes à saveur philosophique. Il y a plusieurs textes sur les états-uniens, notamment suites aux événements de septembre 2001. Il y a aussi toute la série du journal Le Devoir de l'été 1999, demandant à 12 intellectuels québécois de se prononcer sur ce qu'est le Québec et ce que devrait être la nation québécoise. Je visite Vigile depuis ce temps, nous avons échangé quelques fois M. Frappier et moi, et certains textes ont été présentés sur Vigile et dans Le Devoir.
    J'y présente aussi plusieurs courriels reçus et surtout un recueil de plusieurs entretiens que j'ai eus avec plusieurs personnes sur de longues périodes de temps. Nous y discutons de la vie publique, de la libre expression, de la démocratie, de la vie humaine en général, de certains thèmes philosophiques et aussi de spiritualité. Ces entretiens me sont précieux, c'est le cœur de ce site. J'invite tout le monde à en prendre copie, de le visiter et d'entrer en contact avec moi. Vous pouvez prendre ce que vous voulez, le présenter, le diffuser. Nous pouvons discuter. J'apprécierais que les gens de Vigile place le fichier "QDS.zip" dans ma page auteur, disponible à qui le voudra.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 juillet 2009

    M. Archambault, écoutez, se prononcer directement sur ce qui nous empêche d'adhérer pleinement au Canada, c'est prendre acte du désir profond des Québécois qui ne veulent pas se séparer. S'il n'en était pas ainsi, je ne proposerais pas cela. De plus, avec un OUI massif, c'est un acte de fondation, rien de moins, le premier depuis toujours. C'est de facto une déclaration de l'autorité du peuple. C'est un renversement de posture, comme le passage de l'adolescence à l'âge adulte.
    Etablir formellement une position par rapport au Canada, je le répète, c'est prendre acte du désir majoritaire des Québécois. Je n'encourage pas cela, je le constate.
    Si je comprends bien votre dernière réponse, alors qu'avec d'autres vous avez réclamé longtemps à ceux que vous stigmatisez comme faisant du PQ-rentre-dedans, de nous dire concrètement ce qu'ils avaient à proposer au lieu de juste critiquer le PQ, alors que vous avez eu cette attitude longtemps, je comprends aujourd'hui que vous-même n'avez rien à proposer de concret. Dites-nous donc, svp, si vous étiez à la place de Pauline Marois, ce que vous feriez, vous ?
    Vous voulez qu'on commence par s'entendre sur des principes en majuscules, bon, très bien. Vous me demandez aussi de proposer quelque chose. J'ai pensé il y a 10 ans à une façon de cerner exactement ce que veulent les Québécois, c'est-à-dire départager et quantifier précisément
    - les tenants du statu quo,
    - les fédéralistes revendicateurs (les autonomistes canadiens),
    - les confédéralistes (les autonomistes québécois),
    - les indépendantistes.
    Encore aujourd'hui, pour qu'enfin on avance étant donné l'état de la population, si j'étais chef du PQ, je procéderais avec ce que je suggère dans un texte publié en novembre 1999 sur le blog avant l'heure "Questions de société". Il faut lire les textes de la section politique pour se faire une idée de ce que je pense (ce ne sera pas long il n'y en a que 32 :). Dans ses textes et dans ceux des autres sections se trouvent les principes que j'ai à vous communiquer pour alimenter les réflexions communes.
    (suite et fin plus bas)

  • Archives de Vigile Répondre

    3 juillet 2009

    Suite
    J’ai tenté d’exposer en quoi votre proposition ne me semble pas respecter les PRINCIPES primordiaux qui devraient à mon sens nous permettre de sortir de l’enfermement canadianisateur. Cette proposition nous permet néanmoins de voir et comprendre pourquoi et comment parvenir à revenir d’abord nous entendre sur les PRINCIPES. Restera bien sûr ensuite à en prendre la mesure dans tous ce qui nous permettra de contribuer à la cause du peuple souverain du Québec.
    Y compris bien sûr le fait de nous mettre d’accord sur une éventuelle question référendaire. Vous pourriez donc soumettre votre proposition de question à ces PRINCIPES que j’expose, pour peu que vous les endossiez. Je vous laisse le soin de le faire à partir de ce que je vous ai exposé déjà.
    En effet, la question que vous posez est importante, elle permet de discuter des PRINCIPES sur la base de ce qui pourrait permettre de les incarner explicitement dans la réalité concrète. L’abstrait du principe peut être plus facilement ainsi compris et conçu dans et par la réalité concrète, celle qui croît dans un tout qui se développe de lui-même comme un arbre à partir de ses racines, ce qui pourraient les faire ces PRINCIPES, être réellement incarnés et vivants et non imposés de force ou par l’assemblage artificiel technique ou technocratique. Réciproquement, les moyens de les incarner dans le réel politique qui est le nôtre les fait être conforme au principes, et non l’inverse, trafiquer des principes qui obéissent à l’ordre des moyens qui nous semblent être pour une raison partisane ou une autre, utile et mouvants selon des contingences et circonstances, selon par exemple, ce qui plait ou pas momentanément et qui donc ne peut s’imposer dans la durée.
    Bref, même s’il est trop tard pour l’être, et avant qu’il soit encore plus tard pour ne plus l’être définitivement :
    - Entendons-nous sur les PRINCIPES d’abord ;
    - Mais pourquoi pas le faire en discutant des moyens de les faire s’incarner ces PRINCIPES, dans la réalité concrète d'une question référendaire… À vous l'honneur !

  • Archives de Vigile Répondre

    3 juillet 2009

    Suite
    Aussi, nous devons être les défenseurs de l'Autorité de ce peuple souverain. Nous devons donc le faire être notre Souverain, à l'autorité duquel nous nous soumettons volontiers. Pour cela, nous devons faire en sorte que jamais plus il soit celui qui propose, mais bien celui qui dispose et donne ses ordres que nous accepterons de suivre après lui avoir soumis nos pétitions, nos suggestions et nos propositions. Il n'est donc pas dans cet ordre question de lui demander de proposer quoique ce soit à qui que ce soit. Mais bien l'exact contraire. Il nous faut l'appeler à exiger que tout État quel qu'il soit, soit désormais contraint de se soumettre nommément à ses voix.
    Nous en sommes, je pense et je peux me tromper, à définir d'abord les PRINCIPES qu'engagent se renversement paradigmatique que je propose ici à l'attention des souverainistes depuis quelque temps, depuis que je les ais exposé publiquement dans une Lettre ouverte à un Sir anglais de passage ici l'an dernier il y a presque un an et depuis que j'en explique le contenu dans Vigile depuis.
    Nous devons je pense nous entendre d'abord sur les PRINCIPES que je tente ici d'exposer pour fin de discussion. Tout cela questionne le souverainisme étatique historique pour fonder un souverainisme ontologique non pas tant en opposition avec ce qui l'a précédé, mais en complément de ce qui a déjà été notre fait. Cela dans la foulée de ce à quoi nous a invité le 6 juin dernier le père vivant de la nation, Jacques Parizeau.
    Voir :
    - Que doit-on retenir des propos de Jacques Parizeau ? - Simon-Pierre Savard-Tremblay - 2009 06 30
    - Voir aussi mon prochain titre Réplique à André Pratte – Vive la Reine !
    Une fois que nous nous serons entendus sur les PRINCIPES, je pense que nous pourrons exposer comment les incarner dans les moyens de les appliquer. Entre autres moyens bien sûr le référendum. Mais il n’y a pas que ça, il y a aussi l’esprit de nos actions. Cet esprit fondé sur tels nouveaux principe peut être partie de tous nos dires et toutes nos propositions présentes et à venir. C’est lui qui préside à toutes choses, toutes pensées, toutes paroles, toutes actions. C’est par lui que nous pourrons changer les choses. Il nous faut donc carbure au même et fondamental primordial esprit nouveau. Car l’ancien nous fait être aujourd’hui coincé dans une impasse.
    Nous pouvons en sortir, par l’esprit d’abord, comme un prisonnier ou un fou, injustement enfermé peut et sait le faire. Ensuite c’est cet esprit sain qui s’incarnant dans un corps sain, permet de mobiliser toutes ses forces dès lors incorruptibles, irréductibles quelque soit ses conditions de réclusion. Cet esprit que le fait être indépendant de la sujétion injuste et abusive des ses abuseurs. Cet esprit qui ne se laisse pas corrompre par l’abus, non plus que par les bassesses de l’abuseur. Un esprit stoïque, indépendant, hors la dépendance à l’ascendant et à l’Autorité usurpée de l’Abuseur. Ici, l’abuseur canadianisateur qui est parvenu à nous rendre fou de douleur.
    Nous ne sommes pas fous. Nous sommes le peuple souverain. Un Souverain abuseur l’a enfermé dans une oubliette qui fait de ses voix libres une parole jamais entendue à travers les murs de silence qu’il s’est évertué à dressé autour d’elle. Il nous faut briser ce mur de silence pour que la parole de ce peuple s’exprimant en vain hors l’État valide depuis 250 ans le 13 septembre de cette année 2009, s’exprime dans l’État, dans une Institution de l’État, la seule valide et légitime à sa portée étant l’expression référendaire de ses voix dans cette impasse canadianisatrice qui a su habilement et fallacieusement fédérer les NON à l’État souverain du Québec hors le réciproque et symétrique OUI que l’État usurpateur canadian n’a jamais obtenu, ni même requis.
    Il nous faut renverser le fardeau de la preuve et rétablir d’abord la réciprocité
    Suite ici-bas

  • Archives de Vigile Répondre

    3 juillet 2009

    Oui, votre proposition est intéressante. Mais elle me semble devoir être améliorée en fonction de ce que je tente de vous exposer.
    Pour que ce que vous recherchez soit vraiment exprimé par les voix du peuple souverain du Québec il faut je pense nommément retrouver les éléments et énoncés suivants dans votre proposition de question référendaire, ce qui ne me semble pas être le cas :
    - Le peuple démocratique et souverain du Québec ; Ce qui incarne par un OUI à cet énoncé la réalité politique et étatique de l'existence de ce peuple sur son territoire national ;
    - Ce peuple proclamant ainsi son existence et sa souveraineté politique proclame aussi la supériorité de son Autorité contre et par-dessus toute autre Autorité sur son territoire national ; Aucune autre entité, Cour, Parlement, État, Souverain ne peut revendiquer être son supérieur hiérarchique ;
    - Il n'est donc pas question de demander, mais question d'ordonner ; D'imposer un Ordre nouveau, puisque l'Ancien s'impose d'autorité usurpatrice sur ou sans les voix du peuple souverain ; Le Souverain ne demande pas, il ordonne, décrète, dispose ; Un Ordre Ancien nous a habitué à obéir, nous accordant le droit de nous opposer, de rédiger des pétitions, de suggérer ; Renverser cet Ordre Ancien autocratique ne va pas sans mal ; Cela commence par nous poser en tant qu'Autorité Suprême ; Dans cet Ordre nouveau, le peuple est le Souverain ; Dans cet Ordre démocratique le Souverain qui dispose de l'État, de sa Constitution, de sa rédaction, de sa protection c'est le peuple souverain ; Nous devons donc nous poser en tant qu'Autorité suprême contre une Autorité usurpatrice avatar d'un Ordre monarchiste autocratique ;
    Le Souverain dispose, le peuple propose.
    Le peuple souverain dispose. Il ne propose pas, il dispose.
    Dans cet ordre d'idée, Nous, le peuple souverain, nous n'avons pas à proposer. Nous sommes le Souverain qui dispose. Le Souverain ne propose pas, il dispose. En conséquence, nous sommes le Souverain qui accepte de recevoir les pétitions, les suggestions, les propositions des partisans de tel ou tel État qui voudrait obtenir notre adhésion souveraine. Nous sommes donc prêts à recevoir les propositions des partisans de l'État du Canada. Nous sommes prêts à recevoir les propositions des partisans de l'État souverain du Québec.
    Mais nous devons aussi statuer sur une chose. Aucun État n'est valide et légitime s'il n'a pas nommément soumis à notre démocratique approbation l'Acte qui le fonde, le constitue et gouverne l'État qui gouverne le gouvernement qui gouverne le peuple souverain.
    Et nous, les partisans de l'État souverain du Québec que nous sommes, nous n'avons pas à définir ce que pourraient ou ne pourraient pas être les propositions des partisans de l'État du Canada. Ce que vous faites en somme.
    Nous, le peuple, nous le peuple démocratique, donc souverain, du Québec
    Nous les partisans de l'État souverain du peuple souverain du Québec devons mettre au début, au centre, et la fin de notre action, de nos propositions d'actions, la réalité de l'existence du peuple souverain dont nous endossons la cause, ainsi que son Autorité suprême à laquelle nous nous soumettons, contre l'Autorité abusive d'un État autocratique que nous voulons renverser et déposer du Trône pour y placer le peuple démocratique et souverain du Québec.
    Nous entendre d’abord sur les PRINCIPES
    Suite ici-bas