Pourquoi nos élus politiques sont-ils si … ?

Pourquoi PKP ?

Tribune libre

Le déficit budgétaire continue de se creuser. La nécessité obligatoire de réduire la dépense publique et les projets de réforme qui viennent de l’extérieur du monde politique accentuent l’idée que nos responsables sont à côté de la plaque.
Mais pourquoi sont-ils si nuls ? Le dictionnaire nous dit que nul « n’équivaut à rien, est sans valeur ». C’est exactement le sentiment de l’opinion publique Québécois à l’égard des femmes/hommes politiques qu’ils soient de droite ou de gauche, etc.
« Les politiques sont inefficaces, incapables de délivrer des résultats prometteurs ». On connait la musique dont le refrain arrive à remettre en cause leur honnêteté et leur morale.(Chanson : Libérez-nous des Libéraux, loco Locass).
N’exagérons rien. Les femmes/hommes politiques sont (comme vous pensez...) aujourd’hui parce qu’ils n’ont aucun résultat correspondant aux attentes des populations; pas d’emplois, pas de progrès, pas de richesses créées, mais au contraire, le sentiment d’un immense gâchis.

Le personnel politique est (comme vous pensez...) pour plusieurs raisons majeures
Une première raison c’est l’incompétence

Les responsables politiques aujourd’hui n’ont pas la compétence pour comprendre et gérer la complexité des dossiers qui s’imposent dans le monde moderne.
La mondialisation, le progrès technologique, les questions de santé, de fiscalité, de commerce extérieur/intérieur et d’éducation requièrent des expertises que les élus n’ont pas pu acquérir. Alors ils n’ont, certes, pas nécessairement l’obligation de tout savoir.
Ils sont entourés d’une administration, d’une batterie de conseillers. Mais encore faut-il qu’ils sachent de quoi il retourne. Sinon, c’est l’administration qui prend le pas alors qu’elle ne porte pas la responsabilité.
La plupart du temps, l’élu politique fait semblant de connaitre les dossiers. Il se croit obliger de donner un avis sur tout et n’importe quoi. Très souvent une promesse qu’il ne tiendra évidemment pas. Au mieux l’opinion ne le prend pas au sérieux, au pire, elle se désespère ou se révolte devant tant de maladresse et d’incompétence. Parce que tout se sait. Un élu politique ne peut plus raconter d’histoires.
Combien de responsables politiques, députés ou ministres ont travaillé dans des entreprises? Combien ont voyagé à l’étranger et pratiqué le commerce import/export qui est le théâtre de la guerre moderne ? Les femmes/hommes politiques qui ont cette expérience sont très peu nombreuses.
Résultat, les élus politiques sont inadaptés aux problèmes. Si encore ils savaient comme autrefois gérer les opinions, leur expliquer, les emporter dans leur élan… Si d’ailleurs, ils avaient de l’élan !
Mais ce n’est plus le cas. Les moyens de la communication moderne nécessitent d’autres qualités charismatiques. L’importance des réseaux sociaux fait que l’information ne descend plus du haut vers le bas.

Une deuxième raison c’est l’idéologie, une maladie bien québécoise

Le responsable politique s’inscrit dans une idéologie. Cette idéologie commande toutes ses propositions et ses comportements. Les actions politiques ne correspondent pas à une réalité, mais à un corps de principes. C’est stupide.
Cette maladie est un héritage de l’histoire politique anglaise, de la culture et de l’éducation. L'Angleterre est soit de gauche, soit de droite. La planète tout entière fonctionne en économie de marché.
L’économie de marché a ses règles, ses contraintes et ses réalités auxquelles on peut difficilement déroger sauf à se retrouver hors-jeu. Le Québec est en train de se mettre hors du jeu international.
La vraie division aujourd’hui existe entre ceux qui croient au progrès scientifique, à la confrontation, à la concurrence règlementée. Comme le Code de la route permet de circuler dans des conditions de sécurité acceptables.
La division, ne ce passe pas entre ceux à droite et ceux à gauche. Elle se passe à l’intérieur des familles politiques traditionnelles. D’où la confusion, l’inadaptation, l’incapacité à sortir des choix et des stratégies cohérentes et légitimées par les majorités fortes.
L’emprise de l’idéologie écarte l’action politique de la réalité et de la responsabilité. Certains viendront combattre la mondialisation parce qu’ils considèrent que l’ouverture des frontières représente un risque de perte de souveraineté.
Ce faisant, ils créent les conditions de l’appauvrissement, ce qui est le meilleur moyen de perdre son indépendance. On s’attaquera aux riches jugés idéologiquement comme déplacés alors que le vrai scandale c’est le nombre grandissant des pauvres. Les riches partiront ailleurs.
Par idéologie, certains politiques iront jusqu’à plaider pour la décroissance alors que l’humanité n’a pas d’autre choix que la croissance si l’on veut sortir la planète des émergents de la misère.
Par idéologie, les écologistes s’opposeront à toute expérimentation dans les nouvelles énergies alors qu’ils seront les premiers à réclamer des initiatives économiques capables de créer de l’activité et des emplois.
La plupart des aprioris idéologiques ne tiennent pas devant le principe de réalité. Les élus politiques ne veulent pas assumer les principes de réalité. Donc ils les nient ou alors ils maquillent les faits et les chiffres. C’est nul.
À chacun de trouver les autres raisons…
Voilà pourquoi, PKP au pouvoir et vite...


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5 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    27 février 2015

    On veut faire confiance à quelqu'un qui, comme vous, écrit: "...qu’ils sachent de quoi il retourne." Vous avez continué de lire en français et ne vous êtes pas laissé contaminer par la mode: "...de quoi il en retourne", qui n'est même pas issu de l'anglais, mais d'une confusion avec "...ce qu'il en est!" Et notre langue se dilue... ce qui n'est pas toujours votre cas dans ce texte d'opinion. Vous devez être de la génération des collèges classiques (religieux). C'est ce qu'on nous y a donné de mieux.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 février 2015

    Peu de cles sont requises pour reparer une bicyclette. Pour reparer un moteur il faut des outils specialisees que le federalisme actuel ne nous permet pas d'avoir parce que chaque fois que nous en fabriquons une ils la saisissent.
    Les federalistes nous font accroire que nous avons le controle du moteur economique de notre developpement, mais nous avons une bicyclette de developpement. Ceci n'excuse pas nos mecaniciens(oops: politiciens) mais ils nous mentent tous en nous faisant acroire que nous avons un moteur en laissant supposer que nous avons les outils requis pour ce moteur: faux nous avons un calice de vieux bicique.
    Donc donnons-nous un pays et nous pourrons mettre en place les outils requis pour controler le moteur economique et faire autre chose que d'ajuster la pedale.
    J'ai ENORMEMENT de difficulte a comprendre pourquoi les Quebequois ne comprennent pas ce comcept aussi simple. Ils ont peut etre trop ecoute Tex Lecor et sa chanson: Vroum...Vroum...Vroum...sur mon ptit bicicle.....

  • Archives de Vigile Répondre

    26 février 2015

    Bonjour Monsieur Parent,
    Je ne suis pas tout à fait d’accord, cela prend des gens de différents milieux pour diriger un pays. Pas juste quelqu’un qui a une certaine expérience dans un certain domaine avec un succès mitigé.
    Merci au Plaisir.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 février 2015

    Mais attention, la conjoncture économique est toujours pleine d'inquiétudes. Chaque année, les experts ont fait preuve d’optimisme en janvier, mais ont dû reconnaître en décembre que leurs attentes ont été déçues. Il est impossible de ne pas conclure que l’austérité budgétaire dans laquelle le gouvernement engage les Québécois et qui est parmi les plus intensifs, met l’économie et l’emploi à risque. On joue avec l’avenir des enfants, de notre présent et de notre futur.
    Il aurait cependant fallu prendre le temps de réfléchir et de former des consentements avant, puis étaler ensuite les mesures nécessaires sur certaines années, plutôt que d’agir à toute vitesse. On aurait pu suivre un plan qui soit crédible et respectueux avec une capacité d’absorber ces mesures.
    Depuis quelques semaines, les manifestations se multiplient au Québec (et vont se multiplier) contre les mesures d’austérité imposées ou envisagées par le gouvernement Couillard. En soi, la multiplication de ces initiatives est une excellente chose; ne perdons pas de vue, néanmoins, que les diverses attaques annoncées par le gouvernement Couillard ne sont pas qu’un simple «dérapage»: elles s’inscrivent dans un contexte beaucoup plus large, que l’on subit partout au Canada et ailleurs.
    L’austérité, c’est le programme actuel de la bourgeoisie dans la lutte qui l’oppose aux peuples; c’est une lutte de classes « les riches, la classe moyenne et les pauvres (démunis) ». Aimer implique de permettre à chaque personne d’être ce qu’elle est, c’est-à-dire d’avoir des désirs, des besoins, des croyances, des peurs, des limites, des attentes et des faiblesses différents des nôtres.
    Aimer signifie aussi, accepter que chacun est sur terre pour sa propre évolution et pour vivre ses propres expériences. Aimer, c’est faire des choses avec les autres et non pour et « CONTRE » les autres.
    Apprenons à aimer l’être « humain » au gouvernement Couillard au lieu de l’« argent Libéral », et des p’tits amis. Et pourquoi pas?

  • Archives de Vigile Répondre

    25 février 2015

    Point de vue intéressant. Merci.