Je me sens un peu comme lorsque la période de la Nativité approche. Les gens sont fébriles. Les enfants espèrent recevoir les cadeaux qu’ils ont inscrits sur leur liste au Père-Noël. Ils ne sont pas sûrs qui les apportent encore. Il y en a d’autres. Ils appréhendent le résultat. Il y a les militants libéraux qui savent qu’ils n’ont pas été gentils pendant l’année venant de s’écouler. Il y a les militants de Québec Solidaire qui se rendent bien compte qu’à force de dire qu’ils ont été gentils toute l’année, le Père-Noël ne les croit pas davantage. Il y a les militants d’Option Nationale qui sont jeunes. Ils espèrent recevoir une piste de course ou un train électrique comme leur grand-frère, mais ils sont si jeunes, que le Père-Noël ne leur apportera que des hochets et des blocs Légo. Il y a les militants Caquistes qui eux, pensant déjouer le Père-Noël, ils ont décidé de porter un nouveau masque. Mal leur en pris car le Père-Noël a beaucoup de lutins travaillant à sa solde. Il voit la supercherie. Finalement, il y a les militants du Parti Québécois qui n’ont pas reçu beaucoup de cadeaux depuis 9 ans. Cette année, cela semble leur manne. Ils pensent avoir si bien faits, que le Père-Noël leur donnera la majorité des cadeaux.
Parmi tous ces gens, il y a des gens croyant à l’indépendance que le peuple québécois se dotera un jour. Depuis 252 ans, ils ont attendu l’occasion ou le sauveur. Au début, la flotte française nous a laissé tomber car elle manquait de moyens financiers à cause de la guerre de 100 ans. Ensuite, on a pu profiter d’un sursis pendant plusieurs dizaines d’années car les Américains menaçaient d’expulser les « méchants » Anglais de l’Amérique. La « Province of Quebec » a pu bénéficier d’accords successifs empêchant les Anglais de nous anéantir en échange de notre coopération pour repousser les Américains. Puis, en 1837, on a cru que c’était le début de la libération lorsque les Patriotes ont fait peur aux Anglais. Ceux-ci n’ont pas pris de chance. Ils ont sortie l’artillerie lourde. On a emprisonné, expulsé et pendus des Québécois que l’on appelait Canadiens dans ce temps-là. La riposte fut si odieuse (fermes brulées, terres subtilisées, etc.) que des Québécois ont décidé que ces évènements ne devaient plus se reproduire. Même le clergé catholique a pris option pour le conquérant. Depuis ce jour, des familles décident de croire toutes les balivernes provenant des Anglais, même si au fond d’eux, subsiste le doute que ces « cadeaux » leur parviendront un jour. Tout ce que les Québécois veulent, c’est de ne plus entendre parler d’indépendance. Ils désirent que leurs progénitures puissent vivre en sainte paix. C’est ainsi que maman faisait rôtir son rôti dans une bonne vieille marmite de céramique parce que sa mère à elle l’avait appris ainsi de sa mère. En remontant jusqu’à une 6e génération, nous saurions que la grand-mère de l’époque avait utilisé une bonne vieille marmite de céramique parce qu’elle avait prêtée sa rôtissoire un jour à sa sœur. Elle ne lui a jamais remise!
Aujourd’hui, plusieurs rêvent d’indépendance et de souveraineté. Pourquoi? Parce qu’un père avait su de son arrière-grand-père … Comment? De façon pacifique car avec les armes, nous passons pour des rebelles. Plutôt, nous ferons cela avec les lois actuelles. Quand? Pourquoi pas à partir de tout de suite? Là, on s’éloigne tous et chacun de la réponse de l’autre. Pour certains, c’est parce que le Parti Québécois n’est pas le bon parti car ils ont des valeurs « néolibérales » (qu’est-ce que les valeurs « néolibérales? À peu près personne ne le sait, mais c’est un mot à la mode, comme lorsque c’était à la mode de dire « politiquement correct »). Pour d’autres, c’est parce que c’est la « folle » à Pauline Marois qui est chef de ce parti. Tandis que certaines personnes échafaudent de savants calculs pour établir que ça prend 34% de vote au Parti Québécois, mais pas 35% car sinon ils seront majoritaires ou bien encore, que les Libéraux (ou bien les Caquistes) entrent au pouvoir de façon minoritaire et avec les 3 sièges que Option Nationale emportera et les 2 sièges que Québec Solidaire aura, les Libéraux pourront être ainsi majoritaires. S’ensuivra l’indépendance du Québec dans deux ans, trois mois et vingt-et-un jour. Wow! Si je vous dis tout ça, c’est parce que l’on s’éloigne du problème. Au fond, si le Québec se sépare, ils n’auront plus de problème à discuter. De quoi discuteront-ils? Ils ne savent pas.
Êtes-vous réellement souverainistes?
N’est-ce pas juste pour être à la mode?
Pour moi, en tout cas, c’est clair comme du crystal. Voici pourquoi :
1 – Les Québécois sont avant tout un peuple possédant une identité propre à l’intérieur du Canada. Nul autre peuple ne possède les mêmes notions culturelles et politiques. Ceci origine avant même la Conquête de 1760. Nous sommes un peuple qui a évolué, mais fondamentalement, nous dérivons de la France du Moyen-âge. Depuis le temps, on devrait même changer l’appellation « cousins » français pour « petits-petits-cousins » français.
2 – Le Québec moderne n’est plus ce qu’il était, il y a 100, 200 ou 300 ans. Les temps changent. Avant que le changement soit totalement opéré, il nous faut progresser en proposant un Québec de demain aspirant à nos idées d’aujourd’hui. La seule façon, c’est de devenir autonome, voire indépendant du reste du Canada qui adhère à un régime conservateur (non pas juste de parti).
3 – Depuis plusieurs dizaines d’années, le Québec a progressé. Nous tentons tous les jours de repousser les limites d’aujourd’hui, pour être capable de progresser encore demain. Depuis 10 ans, le Québec stagne. S’il veut progresser selon son plein potentiel, il se doit d’être indépendant. Nos systèmes économiques, culturels, éducationnels, etc. se doivent de répondre à ce que nous pourrions être demain. C’est pour cela que je veux être indépendant.
4 – L’encadrement fédéral nous amène à s’auto-résigner de façon continue. Notre peuple, fondateur du Canada, se doit d’attendre auprès des Canadiens hors-Québec avant d’avancer. De plus, si on ose faire un pas à contre-courant, soit que nous nous faisons rabrouer intempestivement, soit que nous nous faisons subtiliser tous les acquis que nous avons pu négocier avec les gens de d’autres pays. Le cadre constitutionnel n’est pas adapté à nos exigences. Nous n’en faisons pas partie légalement. On s’est fait dire en 1982, que notre signature était facultative.
5 – C’était réel dans le passé et encore autant, sinon plus maintenant, le minimum vital que l’on désirerait en tant que peuple Québécois est un maximum aberrant et ahurissant pour le reste du Canada.
Pour ces 5 raisons, il est impératif que le Québec puisse rejeter les règles du fédéralisme canadien. Il nous faut devenir indépendant. Nos deux peuples fondateurs resteront à jamais les deux peuples ayant permis aux deux nations de progresser vers la modernité. Par contre, nos vues diamétralement opposées de situations surgissant à tous moments, ne nous permettent pas d’évoluer convenablement suivant le même cadre de règles et de lois. Les deux peuples fondateurs doivent donc se désunir. Établissant déjà beaucoup plus de rapports commerciaux avec les États-Unis, ceci nous permettra de mieux vivre économiquement. Des accords pourront survenir avec les provinces du Canada existant toujours, mais alors, existera un rapport de force égal entre les deux partis. Encore là, cela permettra un Québec plus prospère.
C’est pour ces raisons, que nous, chaque Québécois, devrions tous nous unir, pour permettre dans un premier temps, au Québec, de devenir un peuple indépendant nonobstant que l’on soit pour l’un ou l’autre parti politique prônant la souveraineté du territoire québécois. En s’unissant, nous devenons plus forts. En devenant plus fort politiquement, nous pouvons mieux convaincre les éternels indécis. En devenant encore plus forts, nous pourrons convaincre ceux, qui aujourd’hui croient, mais que demain ne croirons plus que nous devons rester au sein du Canada.
Le Parti Québécois n’est qu’un parti politique prônant la souveraineté et qui jouit d’une popularité (tel un véhicule automobile complet nous permettant de faire le voyage Montréal-Québec sans heurt). Ce parti, n’existait pas à l’époque des Patriotes et qui sait, s’il existera lorsque le Québec sera indépendant. Cependant, en votant pour lui aujourd’hui, nous permettrons à la souveraineté du Québec de progresser dans la conscience collective au Québec. Il est certain que si nous laissons le champ libre à une poignée d’individus de réaliser la souveraineté, elle risque de ne pas à être à l’image que tous et chacun voudrait la voir prendre. Par conséquent, il est impératif que chacun d’entre nous s’impliquent davantage que ce que chacun fait maintenant. À force que nous promouvions la souveraineté, si un parti politique ne répond plus aux exigences des Québécois, un autre parti politique prendra le relai. Le peuple québécois ayant préalablement orchestré une conscience collective pour la souveraineté, les partis politiques actuels sauront s’adapter en conséquence, au risque de voir leur survie menacée. Certains voient Option Nationale (tel un véhicule automobile incomplet ne permettant pas de faire le voyage Montréal-Québec parce qu’il manque quelques pièces comme un alternateur, une batterie, etc.) comme étant « LE » parti politique. Je ne connais pas l’avenir. Je ne connais que le présent. Tout ce que je sais, c’est que si, les souverainistes perdent leur temps à voter en grand nombre pour un tiers parti politique, ils feront régresser la cause souverainiste car il y aura un manque de visibilité à cette cause. Les partis fédéralistes seront élus au pouvoir et tenteront par tous les moyens de freiner cette cause en ne permettant pas que l’on en parle selon divers moyens. Ainsi, ces partis politiques ennemis permettront aux gens de parler de fédéralisme renouvelé par exemple.
Arrêtons de s’inventer des raisons futiles pour voter pour ou contre un parti politique prônant l’indépendance du Québec. Votons plutôt pour l’avancement de la cause souverainiste. Tout demeure stratégique, surtout lorsqu’il est question de souveraineté nationale. Présentement, le meilleur parti politique pour faire avancer la cause souverainiste, c’est le Parti Québécois. Aux prochaines élections, réévaluons le « tir » tous ensemble. Si la cause souverainiste progresse et que le Parti Québécois tente de la freiner, il sera toujours approprié de voter pour un autre parti politique prônant la souveraineté. Aujourd’hui, le Québec possède ce qu’il ne possédait pas il y a 20 ans. Il y a les communications Internet. S’il y a un million de personnes prêt à changer de parti en bloc, en utilisant ce médium de communication, ils pourront aller vers Option Nationale ou tout autre parti politique prônant véritablement la souveraineté à la demande d’un mandat politique dans 4 ou 5 ans. Jusqu’à ce qu’un prochain référendum ait lieu, il faut TOUS tenter de promouvoir la souveraineté du Québec.
Militons pour les vraies causes!