Population du Québec

Pour une véritable politique de la natalité au Québec

So-So-So-Solidarité!

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Tribune libre

 


 


Selon les chiffres de l’Institut de la Statistique du Québec de 2021, il serait né 81 850 enfants au Québec en 2020. C’est 2,79 % de moins qu’en 2019. Avec 81 850 enfants pour une population estimée de 8,55 millions d’habitants au Québec en 2020, on obtient un taux de natalité de 9,57 naissances pour mille habitants (9,57 %). Il s’agit du taux de natalité le plus bas depuis 1900 et probablement de l’histoire du Québec. Pour illustrer une comparaison, les 8,5 millions d’habitants du Québec de 2020 ont produit un nombre similaire d’enfants que les 2,1 millions de Québécois de 1913. Par ailleurs, selon les statistiques du ministère de la Famille du gouvernement du Québec du 1er juillet 2020, 590 090 familles comptaient un seul enfant (45,8 %), 495 0500, 2 enfants (38.5 %) et 201 405, 3 enfants ou plus (15,6 %).

Des chiffres fort révélateurs qui illustrent clairement la baisse alarmante du taux de natalité au Québec (9,57 pour mille habitants), et le nombre élevé de familles ayant un ou deux enfants (85,3 %).Si la tendance se maintient, la population du Québec est condamnée à une baisse progressive alarmante.

Or, il existe peut-être une alternative à ce phénomène de baisse de la natalité au Québec, à savoir mettre sur pied une véritable politique de la natalité. Mais comment y arriver? À titre d’exemples, l’octroi d’un crédit d’impôt substantiel à la naissance d’un enfant pendant les 6 premières années de sa vie à tous les parents dont le revenu familial est inférieur à 60 000 $, offrir un autre crédit d’impôt pour les enfants durant leur passage en garderie, offrir des programmes subventionnés pour les enfants intéressés à s’inscrire à des activités sportives ou culturelles, établir la gratuité des transports en commun pour les familles à faible revenu, établir des normes universelles subventionnées favorisant l’adoption d’un enfant, etc…

En terme clair, le Québec est mûr pour mettre sur pied une véritable politique de la natalité offrant des mesures incitatives permettant un climat social propice à la naissance des enfants, pour le plus grand bien de la nation québécoise.

So-So-So-Solidarité!

La saga qui oppose les éducatrices en CPE et le personnel de soutien au gouvernement semble de plus en pus s’orienter vers un conflit sans fin dans lequel chaque partie se braque sur ses positions.

Pourtant, en ce qui a trait aux éducatrices qualifiées qui représentent 85 % du personnel des CPE en grève, les négociations ont, à toutes fins pratiques, abouti à une entente tacite sur les demandes salariales proposées par le gouvernement.

Or, ce qui achoppe, ce sont les conditions salariales des employés de soutien à qui le gouvernement offre 9,3 %, en toute équité avec ce qui a été offert à leurs pairs dans le secteur public alors que les syndicats demandent plutôt entre 13,6 % et 14,8 % d’augmentation.

Le déclenchement d’une grève générale illimitée dans 400 centres de la petite enfance du Québec entraine comme conséquence le fait que 43 000 enfants devront se faire garder par des grands-parents, des voisins ou des parents en télétravail tant et aussi longtemps que Québec et les syndiqués ne parviendront pas à une entente. À cet effet, l’appui massif des parents envers les éducatrices manifesté au début du conflit tend à s’amenuiser compte tenu de la durée illimitée que prend le conflit et qui rend la tâche des parents beaucoup plus complexe eu égard à la garde des enfants.

Actuellement, seuls les CPE membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), affiliée à la CSN, sont en grève illimité, deux autres syndicats ayant en main un mandat de grève générale illimitée. Or, pendant ce temps, des négociations sont en cours.

Dans ces circonstances, il m’apparaît aberrant de déclencher une grève générale illimitée en pleine négociation, des journées de grèves sporadiques feraient tout aussi bien l’affaire tout en permettant aux parents de souffler un peu… En bref, un peu de solidarité envers les parents sans nuire à la solidarité syndicale.


Henri Marineau, Québec

 


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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