À l'ère de l'austérité

Pour plus de justice sociale

Tribune libre

18 février 2015 - Depuis quelques mois, le régime d’austérité mis de l’avant par le gouvernement Couillard suscite passablement de remous un peu partout dans la province. Bien que la population ne rejette pas une saine gestion de finances publiques et certaines coupures nécessaires, plusieurs tenants en provenance de tous les horizons trouvent que c’en est trop, voire inconcevable. Avec toutes les coupures annoncées dans les systèmes de santé et d’éducation, sans compter dans les officines gouvernementales, ça risque de chauffer dans les mois qui viennent. Assisterons-nous à un second Printemps érable? Les milieux syndicaux s’y préparent de longue main. Nombre d’analystes signalent que ce n’est pas que dans le superflu que malheureusement le gouvernement coupe, mais dans tout sauf dans l’avoir des plus nantis. Il faut demander aux assistés sociaux ou aux gens survivant avec leur maigre salaire minimum ce qu’ils en pensent. Les inégalités sociales existent, perdurent et prennent même de l’ampleur au détriment de qualité de vie des plus vulnérables dans une société fort développée.

Cette semaine, soit le 20 février, les Nations Unies invitent les États membre à souligner par divers événements et activités la Journée mondiale de la justice sociale. Cette journée fut instaurée en 2009 et rappelle avec insistance « à tous que les gouvernements se sont engagés à faire de l’élimination de la pauvreté et du chômage une de leurs priorités. Le renforcement de la justice, la promotion de l’équité, la démocratie, la participation et la transparence sont les axes de travail proposés par l'assemblée. » Parler de justice sociale, ne semble pas le sujet le plus populaire, le plus à la mode dans certaines sphères de notre société carburant, sous le régime du néo-libéralisme, à la consommation à outrance, au culte du milliardaire et j’en passe. Ce qui cause indiscutablement la pauvreté, la précarité, la mise à l’écart, ce sont les inégalités sociales. Il faut le dire et le répéter constamment, ce n’est que par la réduction de ces inégalités que le monde se portera mieux et que plus de justice sociale règnera.

Le concept de justice sociale remonte au milieu du 19e siècle avec le désir de favoriser une répartition équitable des biens sociaux tout en promettant à tous une possibilité de développement. L’égalité des chances, une distribution juste et équitable des richesses devraient permettre à la collectivité de s’épanouir harmonieusement. Rien n’est parfait, nous le savons et nous le vivons à des degrés divers dans nos sociétés dites super développées. La justice sociale demeure profondément un principe politique et moral dont l’égalité des droits et la solidarité collective favorisent un vivre ensemble équitable, porteur d’une société où règne le respect de la dignité et l’attention aux plus vulnérables. Qu’est-ce qui est injuste dans une société ?

Question lourde de sens où la subjectivité entre évidemment en jeu. Entre le principe d’égalité des droits et celui d’équité des situations, se façonnent les systèmes de redistribution mis en place par divers pays : remboursement de soins de santé, allocation familiale, etc. Dans le présent exercice minceur du gouvernement provincial, ce filet essentiel d’équité sociale risque de se fragiliser davantage. Le désengagement de l’État dans plusieurs sphères de la vie collective peut aggraver sans contredit et de façon majeure la survivance des plus vulnérables de notre société. Nous l’entendons sur tous les tons, les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres. Triste réalité !

Selon les Nations unies : « Promouvoir la justice sociale ne consiste pas simplement à augmenter les revenus et à créer des emplois. C’est aussi une question de droits, de dignité et de liberté d’expression pour les travailleurs et les travailleuses, ainsi que d’autonomie économique, sociale et politique. » Imaginez, d’après l’organisation, 89 % de la population mondiale ne bénéficie pas d’une protection sociale convenable, quelque 12,3 millions de personnes sont toujours victimes du travail forcé et dans la plupart des pays, les femmes gagnent de 10 à 30 pour cent de moins que les hommes et environ 630 millions de travailleurs pauvres vivent avec moins d’1.25 dollar par jour. Combien de millions d’enfants dans le monde travaillent clandestinement ou sous l’emprise d’exploiteurs et n’ont pas accès à l’éducation de base?

Dans son message annuel dans le cadre de la Journée mondiale de la justice sociale, le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon rappelle que « l’inégalité n’a rien d’une fatalité. Notre but à tous devrait être de lever cet obstacle redoutable au développement et à la dignité humaine en prenant des mesures concrètes. L’expérience nous montre que la croissance économique ne suffit pas. Nous devons faire davantage pour permettre aux personnes de s’épanouir dans un emploi décent, pour leur offrir un filet de protection sociale et pour faire en sorte que les pauvres et les marginalisés se fassent entendre.»

Pour que demain soit, nous avons tous un rôle à jouer dans la lutte pour plus d’équité et de justice sociale dans notre société. Notre vivre ensemble a besoin des efforts et du partage de tous afin que chacun de nos concitoyens puissent vivre dignement. Dans le cadre de la Journée mondiale de la justice sociale et à l’invitation du Secrétaire général des Nations Unies : « Faisons de la justice sociale la pierre angulaire d’une croissance équitable et durable pour tous. »


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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    27 février 2015

    Paul Craig Roberts : le cancer de la répression financière (et pourquoi vous ne pouvez rien y faire)
    Le docteur Paul Craig Roberts est extrêmement méticuleux quant à l’examen des problèmes auxquels font face l’Amérique et les économies développées aujourd’hui. Vous pourrez être en désaccord avec ce qu’il dit mais en tant qu’ancien sous-secrétaire au trésor, professeur académique et éditeur au Wall Street Journal, il sait de quoi il parle…
    La répression financière Elle est menée sur plusieurs fronts et conduite par différentes personnes qui suivent leurs propres agendas bien qu’elles semblent toutes s’entraider.
    1 La financiarisation de l’économie par les grandes banques :
    « Cela signifie concrètement qu’elles convertissent tous les surplus économiques dans le paiement des intérêts de la dette. Elles siphonnent toute la vitalité de l’économie. Il ne reste plus rien pour alimenter la demande des consommateurs, l’investissement, et les systèmes de retraite. La financiarisation exproprie le surplus économique, qui est créé à travers le maintien du niveau de vie actuel, au profit des intérêts de la dette. »
    2 La délocalisation des emplois de la classe moyenne par les multinationales et Wall Street.
    « C’est ce que les multinationales et Wall Street ont réussi à accomplir en délocalisant le travail manufacturier et les compétences professionnelles, comme dans le secteur de la programmation informatique et des technologies de l’information. En délocalisant ces emplois, elles ont recréé les conditions du marché du travail et de l’exploitation qui avaient cours au 19ème siècle. »
    3 La manipulation des marchés de l’or par les banques sur les marchés à terme.
    « Il n’y a plus de mécanismes de libre-marché sur les marchés à terme, ils sont entièrement manipulés. »
    La collusion entre les participants« Je pense que la collusion est gigantesque. Par exemple, le gouvernement a collaboré avec les grandes banques au niveau de la dérégulation du système financier. Ils ont révoqué le Glass-Steagel Act. Ils ont affirmé cette idée absurde que les marchés financiers étaient auto-régulés. Ils ont transformé le système financier en un gigantesque casino où les paris sont couverts par les contribuables et les banques centrales. »
    Le cancer qui a pris naissance dans le système financier US a contaminé l’ensemble des économies. Les métastases de ce cancer ont été les grandes banques internationales.
    La réponse de Washington à Wall StreetLa répression financière passe également par la collusion du gouvernement qui sert les intérêts financiers. Wall Street est en effet un important bailleur de fonds électoral qui place les politiciens dans une situation de dépendance pour être réélus. Ils répondent donc de préférence aux intérêts de leurs donateurs par rapport à l’intérêt public qui lui ne rapporte rien.
    Ils répondent principalement aux intérêts :
    - de Wall Street
    - du complexe militaro-industriel
    - de l’agro-business, comme Monsanto
    - des industries extractives
    Ce sont les groupes d’intérêt les plus puissants qui utilisent le gouvernement à leur profit.
    Il n’y a plus de contre-pouvoirs à WashingtonAvec la destruction des emplois manufacturiers aux USA du fait des délocalisations, le pouvoir des syndicats est devenu très réduit, ainsi que les sources de financement indépendantes du parti Démocrate.
    « Vous avez maintenant deux parties avec la même tête et qui répondent aux mêmes maîtres. Il n’y a plus de contre-pouvoir. »
    L’opposition traditionnelle entre les démocrates soutenant les travailleurs contre les républicains pro-business n’existe plus. Les deux parties représentent les intérêts financiers.
    C’est la raison pour laquelle vous ne pouvez rien faire contre la répression financière !
    Le contrôle néo-conservateur de la politique étrangère6 billions de dollars de dette de guerre
    Cela fait 14 ans que nous sommes en guerre et nous avons ajouté 6 billions de nouvelles dettes à la dette nationale afin de financer ces guerres « sans dépenser 5 cents d’investissements pour le pays.
    « Les néo-conservateurs sont à l’origine de la confrontation avec la Russie (qui est insensée ), avec la Chine (ce qui est également insensé). Les états-unis n’ont pas la puissance nécessaire pour dominer la Russie et la Chine. Particulièrement depuis que les deux pays ont noué une alliance stratégique.
    La majeure partie du monde se détourne des états-unis à cause des abus de Washington :
    •abus dans la gestion du dollar comme monnaie de réserve mondiale
    •abus dans la gestion du système de paiement en dollars
    •l’utilisation de sanctions unilatérales comme moyen de guerre économique
    •l’instrumentalisation du mécanisme d’apurement des dettes comme moyen de pression
    •les BRICS mettent ainsi en place leur propre substitut au FMI
    •le scandale du système de surveillance massif de la NSA qui conduit certains à vouloir construire leur propre réseau Internet
    Tout ceci n’affectera pas seulement le business mais le pouvoir mondial américain. Ce dernier va commencer à péricliter.
    Si vous mettez en parallèle la volonté des néo-conservateurs de dominer le monde avec le déclin de la puissance américaine, vous ne savez pas où cela peut conduire ! C’est une situation très dangereuse. Je suis surpris que les autres nations aient mis si longtemps à réaliser à quel point les états-unis étaient une menace pour le reste du monde.
    Le système de paiement international basé sur le dollar est destiné au pillage des autres économies. Le dollar, la globalisation et le néo-libéralisme, sont les outils de l’impérialisme économique américain. Certains pays ont commencé à en prendre conscience. Le pillage des nations par l’impérialisme économique américain à atteint un point où ce dernier devient contre-productif et se retourne contre lui-même – la Grèce en est un bon exemple. »
    Traduction Guillaume Borel
    Source : Zero Hedge
    http://lesmoutonsenrages.fr/2015/02/24/paul-craig-roberts-le-cancer-de-la-repression-financiere-et-pourquoi-vous-ne-pouvez-rien-y-faire-zero-hedge/
    https://resistanceauthentique.wordpress.com/2015/02/27/dedollarisation-la-russie-ratifie-la-banque-brics-au-capital-de-100-milliards-paul-craig-roberts-le-cancer-de-la-repression-financiere-et-pourquoi-vous-ne-pouvez-rien-y-faire/

  • Archives de Vigile Répondre

    27 février 2015

    Les manipulateurs empêchent systématiquement l’or de repasser en marché haussier : Tout est dit par Léonard Sartoni
    Le contrôle exercé par les commerciaux et les manipulateurs sur le COMEX est très déprimant pour l’investisseur sur le marché de l’or. Sitôt que l’or et les mines s’apprêtent à se remettre en selle sur leur marché haussier, sitôt que les moyennes mobiles s’alignent positivement et que l’on repasse sur la MM200jours, sitôt que les traders se tiennent prêts à revenir sur ce marché en suivant les signaux d’achat, BANG ! Un nouveau flash crash se produit ! Et toujours pour des raisons infimes, lointaines, vagues. Le dernier exemple date de vendredi passé. Pour des chiffres un peu meilleurs sur les créations d’emplois aux USA, l’or est massivement attaqué et perd $40 en un jour ! 10 jours comme ça et l’or arriverait à $834 ! C’est énorme ! Il ne faut pas chercher trop loin, les manipulateurs sont toujours aux commandes et empêchent systématiquement l’or de repasser en marché haussier. Ils ont échoué à le faire tomber durablement sous les $1200 en 2014, mais ils sont très actifs pour l’empêcher de revenir sur les $1300, car cela déclencherait des nouveaux achats techniques.
    La Fed va probablement tenter de relever les taux d’intérêts en juin de 0,25%. Et alors ? Le dollar est déjà trop cher et va nuire aux exportations, la montagne de dettes privées et publique aux USA ne pourra pas supporter une hausse des taux, ni le marché actions qui se trouve au sommet d’une bulle historique ! La hausse des taux aux USA a toutes les chances de provoquer l’extinction totale de cette reprise économique anémique. La Fed va faire la même erreur que Jean-Claude Trichet pour l’Europe : en surestimant la capacité de reprise économique, et par souci de disposer de l’arme de réduction des taux lorsque la récession se produira, la banque centrale va étouffer la reprise. La réalité est que les banques centrales sont prises dans un piège (« trappe à liquidité » ndlr) et que la seule arme qui leur reste est la destruction de la valeur de leur monnaie papier. Tour à tour, les banques centrales se lancent dans la dévaluation compétitive de leur devise. Après la Fed, la banque centrale du Japon, c’est au tour de la BCE. Ensuite ? A qui le tour ?
    Tant que ce marché est manipulé, aucune analyse technique ne fera mouche ! Nous vivons dans une nouvelle ère de « finance fantastique » depuis les interventions massives officielles de la Fed en 2009, et depuis le contrôle non officiel du prix de l’or en 2013. Dans la tête des investisseurs, tout devient possible : des actions qui grimpent jusqu’au ciel pour l’éternité, un pétrole que les producteurs et les raffineurs nous donnent presque gratuitement (qui se vend moins cher que de l’eau minérale), des Etats qui peuvent emprunter à taux historiquement ri-di-cu-les, et pas plus tard que l’autre jour une banque au Danemark qui paie les gens pour contracter un emprunt immobilier (taux négatifs) ! Le monde financier, avec ses mensonges et sa gestion immorale, s’est transformé en île enchantée de Pinocchio, mais pour les adultes ! Combien de temps ces aberrations vont durer ? Aussi longtemps que les banques centrales ne reviennent pas à un système monétaire basé sur l’or et aussi longtemps qu’elles manipulent massivement les marchés pour sauver le présent système monétaire de sa faillite. Officiellement pour les taux d’intérêts et les impressions monétaires, non officiellement et avec la complicité de banques d’investissement pour le contrôle d’actifs stratégiques comme l’or et sans doute les actions, qui contribuent à entretenir l’effet de richesse et boostent la consommation de la classe moyenne aux USA.
    Evidemment qu’il y aura un prix à payer ! Les enfants se transforment en ânes sur l’île des plaisirs et ils paient le prix fort pour leur naïveté ! Le marché punit aujourd’hui l’investisseur réfléchi et récompense les spéculateurs et les idiots qui voient les banques centrales comme la main de Dieu sur les marchés financiers. Nous sommes en pleine débauche des marchés. A mon sens, les résultats de ces manipulations (le plus scandaleux est l’enrichissement croissant des plus riches, non par l’accroissement des richesses globales, mais aux dépens des plus pauvres) portent une signature beaucoup plus machiavélique. Ouvrons les yeux. Au point où nous sommes arrivés, les gens se mettent à genou comme des petits enfants devant la Fed, la BCE, la BOJ et toutes ces institutions en péril pour qu’elles continuent d’alimenter en liquidités et en facilités le monde fantastique de la finance post 2008 ! La naïveté des gens aujourd’hui fait qu’ils se sont complètement retirés d’actifs pouvant les protéger lorsque le prix à payer pour toute cette débauche monétaire arrivera sur la table. Soudainement, en quelques jours ou semaines, les investisseurs se transformeront en ânes, et ceux qui passent pour des ânes aujourd’hui (les investisseurs en valeurs refuges comme l’or) seront récompensés pour leur patience et leur sagesse.
    Je n’ai malheureusement aucune idée du timing pour ce retour sur terre. Dans cette nouvelle ère de finance fantastique, je pense que les banquiers centraux se sont lancés dans l’épisode final de destruction pure et simple du papier monnaie. Il n’y aura pas de réparation possible sans faire appel à l’extincteur ultime de la dette : l’or. C’est la raison pour laquelle des banques centrales continuent d’accumuler ce métal ou demandent son rapatriement. A ce stade, plus ils luttent contre la récession en imprimant, plus la certitude grandit de voir arriver un accident pire que 1929 et conduisant à une débâcle historique, qui va marquer le restant de ce siècle. Le seul conseil que je peux donner aujourd’hui est de garder patience et de résister aux chants des sirènes médiatiques, qui font tout pour nous embarquer sur l’île enchantée de Pinocchio !
    https://www.goldbroker.fr/actualites/marches-financiers-ile-enchantee-pinocchio-715
    https://resistanceauthentique.wordpress.com/2015/02/27/dou-vient-lor-du-witwatersrand-les-manipulateurs-empechent-systematiquement-lor-de-repasser-en-marche-haussier-leonard-sartoni/

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    25 février 2015

    Superbe Bill BONNER : « le jour où votre carte bancaire ne servira plus à rien »
    « gardez du vrai cash sous la main. Vous pourriez en avoir besoin » : je plussoie, 100 % d’accord ! Z .
    ▪ Rappelez-vous cet avertissement quand ça arrivera. C’est-à-dire quand vous irez au distributeur retirer de l’argent… et qu’il n’y en aura pas !
    Oui, alors que nous méditions sur ce qui se passe vraiment dans le bizarre système monétaire actuel, une idée saisissante nous est venue.
    Notre système financier pourrait subir un retournement stupéfiant et catastrophique que personne ou presque n’imagine… sans parler de l’anticiper. Vous vous rappelez le tsunami mortel qui a frappé les côtes d’Asie du sud-est, tuant des milliers de personnes et causant des milliards de dollars de dégâts ? Eh bien, juste avant que la muraille d’eau de plus de 10 m de haut ne s’abatte sur les plages, une chose extrêmement étrange s’est produite : l’eau a disparu.
    La marée s’est retirée plus loin que jamais. Les pêcheurs locaux se sont immédiatement mis à l’abri. Ils savaient ce que ça signifiait. Mais les touristes sont partis à la chasse aux coquillages !
    Il pourrait arriver la même chose à la masse monétaire. Le cash pourrait s’évaporer de manière aussi soudaine que désastreuse — juste avant que nous nous y noyions.
    Voici comment… et pourquoi.
    Ce que nous utilisons comme argent aujourd’hui, c’est en majeure partie du crédit. Il nous est fourni par l’industrie du crédit. Nous ne le voyons jamais. Nous ne le touchons jamais. Nous ne le sentons pas. Nous ne le comptons pas pièce à pièce. Nous ne le perdons pas derrière les coussins du canapé.
    Le secteur financier fait des profits — en grande quantité — en nous offrant ce nouvel argent à crédit. Il en produit autant que ce que nous sommes prêts à payer. Après tout, pour une banque, créer du nouveau crédit ne coûte quasiment rien. C’est pour cette raison que nous en avons une si grande quantité.
    Comment ce système monétaire se comportera-t-il durant une contraction profonde ou prolongée du crédit ?

    Jamais encore un système monétaire de ce genre n’avait existé. Et il n’a connu qu’une époque d’expansion colossale du crédit. De sorte qu’il n’a jamais été complètement testé. Comment ce système monétaire se comportera-t-il durant une contraction profonde ou prolongée du crédit ? Peut-il survivre à un grave marché baissier des obligations ou des actions ? Que se passerait-il si les prix à la consommation s’envolaient ?
    ▪ Une situation sans précédent pour le système
    Notre système monétaire actuel a commencé en 1971. Il a survécu à une inflation de 13% par an en 1980, mais Paul Volcker était aux commandes, restreignant l’offre de nouveau crédit et limitant l’inflation. Le système a également survécu à la crise de 2008-2009 ; mais ensuite, Ben Bernanke a radicalement augmenté le flux de crédit en mettant les taux proches de zéro et en rachetant des milliers de milliards de dollars d’obligations.
    La prochaine crise pourrait être très différente. Les taux directeurs sont déjà à zéro… voire au-dessous. Les banques centrales rachètent désormais plus de 100% des nouvelles dettes gouvernementales (grâce au QE). Dans l’ensemble, la dette a atteint des niveaux encore sans précédent… et continue de se développer — bien au-delà de ce que l’économie réelle peut soutenir.
    A un moment ou à un autre… une correction de la dette est inévitable. Les expansions de dette sont toujours… toujours… suivies de contractions. Il n’y a pas d’autre moyen. La dette ne peut augmenter éternellement.
    Lorsque ça arrivera, les taux zéro et le QE ne suffiront pas à renversera la vapeur, parce qu’ils sont déjà pied au plancher. Alors ?
    Une crise du crédit pourrait être déclenchée par n’importe quoi. Lorsqu’elle démarrera, la valeur de la dette chutera brusquement et rapidement

    Une crise du crédit pourrait être déclenchée par n’importe quoi. Lorsqu’elle démarrera, la valeur de la dette chutera brusquement et rapidement. Les créditeurs se tourneront vers leurs emprunteurs… les traders se tourneront vers leurs contreparties… les banquiers se tourneront les uns vers les autres…
    … et tout à coup, personne ne voudra plus se séparer d’un seul centime, de peur de ne plus jamais le revoir. La fin du crédit.
    Ce n’est pas simplement que personne ne veut prêter ; personne ne veut emprunter non plus — à part les gens désespérés qui n’ont pas d’autre choix, généralement ceux qui n’ont aucune chance de rembourser leurs dettes.
    Comme durant la crise de 2008-2009, nous pouvons attendre une réponse rapide des autorités. La Fed annoncera de nouvelles facilités d’emprunt illimitées. Mais ça n’aura aucun effet. L’immobilier sera en chute libre ; qui prêtera contre la valeur d’une maison ? Les valeurs seront en plein krach ; qui pourrait emprunter sur la valeur de son portefeuille ? L’art, les objets de collections, les ressources naturelles — tous feront le plongeon ; tous les nantissements seront dans le rouge.
    Durant la dernière crise, toutes les grandes banques et sociétés d’investissement auraient fait faillite sans l’intervention des autorités. La prochaine fois, il ne sera peut-être pas aussi facile de les sauver. La prochaine crise affectera probablement toutes les classes d’actifs. Et avec 60 000 milliards de dollars de dettes supplémentaires dans le monde par rapport à 2007 — ce sera probablement bien plus difficile à arrêter.
    ▪ La prochaine étape
    Est-ce que vous nous suivez jusqu’à présent ? Parce que c’est là que les choses deviennent intéressantes.
    Dans un système monétaire « normal »… avec, disons, des pièces d’or ou même des morceaux de papier… les prix chutent. Mais l’argent est toujours là ; il ne disparaît pas. Il prend au contraire de la valeur parce qu’on peut l’utiliser pour acheter plus de choses. Naturellement, les gens le conservent. La vélocité de la monnaie chute, de sorte que « l’offre » de monnaie semble chuter aussi.
    L’argent ne cesse pas simplement de circuler. Il disparaît

    Imaginez maintenant ce qui se passe dans un système de monnaie à crédit. L’argent ne cesse pas simplement de circuler. Il disparaît. Parce que le crédit sous-jacent disparaît. Tous les prix chutent. Soudain, le « crédit » ne vaut rien. Une personne qui avait des « actifs » (assurés par le crédit) de 10 000 $ en juin pourrait se retrouver avec zéro en juillet. Une entreprise qui met des liquidités dans le rachat de ses propres actions une semaine… pourrait trouver ces actions divisées par deux la semaine suivante. Une personne ayant un portefeuille boursier de 100 000 $ le lundi pourrait réaliser que son portefeuille n’a plus aucune valeur quelques jours plus tard.
    Tout ça est relativement standard dans une crise du crédit. La nouveauté — et elle est terrible –, c’est que les gens feront ce qu’ils font toujours, mais se retrouveront forcés de le faire d’une manière radicalement différente. Ils cessent de dépenser. Ils stockent des liquidités. Mais quelles liquidités stocker lorsque la plupart des transactions sont faites à crédit ? Stocke-t-on une ligne de crédit ? Met-on sa carte bancaire dans son coffre-fort ?
    Non. Les gens stockeront le genre de cash qu’ils comprennent… une chose sur laquelle ils peuvent littéralement mettre la main… une chose qui voit sa valeur augmenter réellement — et rapidement. Ils voudront de la vraie monnaie papier.
    Suivant un schéma également bien connu, cette monnaie papier réelle disparaîtra rapidement. Les gens videront les distributeurs. Ils voudront de l’argent tangible — de l’argent à l’ancienne, qu’ils peuvent mettre en sécurité chez eux et dans leurs poches…
    ▪ Et ensuite ?
    Faisons une pause pour nous rappeler, cher lecteur, qu’on parle là d’une période très courte : des jours, peut-être des semaines — quelques mois tout au plus. Il s’agit de la période après que la crise du crédit ait aspiré tout le cash du système… et avant que le tsunami d’inflation des gouvernements ne frappe.
    Comme l’a dit Ben Bernanke, « une banque centrale déterminée peut toujours créer de l’inflation des prix à la consommation positive ». Mais ça prend du temps !
    Une ruée sur les billets de banques, les gens cherchant désespérément à s’en emparer pour payer la nourriture

    Pendant cet intervalle, la panique s’installera. Une ruée sur les billets de banques, les gens cherchant désespérément à s’en emparer pour payer la nourriture… le carburant… tout ce dont ils ont besoin.
    Le crédit sera peut-être encore disponible. Mais il ne servira à rien. Personne n’en voudra. Les distributeurs et les banques se retrouveront à cours de cash. Les banques mettront des pancartes en vitrine : d’abord « les retraits en liquide sont limités ». Puis « pas de retraits en espèces ».
    Vous vous retrouverez avec une « carte de crédit » dont la réserve se monte à 10 000 euros. Mais toutes les institutions financières vacillent. Dans le journal, vous lisez que votre banque a fait faillite et a été placée sous tutelle. Que préféreriez-vous ? Votre réserve de crédit de 10 000 euros… ou une pile de billets de 500 euros ?
    Vous irez faire le plein. Vous sortirez votre carte de crédit pour payer :
    « Paiement en espèces uniquement », dira un panneau. Parce que tout le mécanisme de l’économie du crédit sera en train de s’effondrer. La station-service… ses fournisseurs… et ses financiers ne veulent pas se retrouver coincés avec un « crédit » de votre prêteur en faillite !
    Quelles cartes de crédit seront encore bonnes ? Quelles réserves auront encore de la valeur ? Quelle banque est sur le point de faire faillite ? Qui honorera sa dette de carte de crédit ? Lors d’une crise, ces questions seront aussi ordinaires que « qui gagnera un Oscar » l’était hier.
    Personne ne connaîtra les réponses. Rapidement, les gens cesseront de jouer aux devinettes… et se tourneront vers les espèces sonnantes et trébuchantes.
    Notre conseil : gardez du vrai cash sous la main. Vous pourriez en avoir besoin
    http://la-chronique-agora.com/crise-credit/
    https://resistanceauthentique.wordpress.com/2015/02/25/superbe-bill-bonner-le-jour-ou-votre-carte-bancaire-ne-servira-plus-a-rien/

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    25 février 2015

    L’asservissement par la dette : « La plupart des Américains sont des esclaves et ils l’ignorent » (The Economic Collapse)
    Publié le 25 février 2015
    « La plupart des Américains passent leur vie à travailler pour d’autres, à rembourser leurs dettes à d’autres personnes et à exécuter des tâches que d’autres leurs ont confiées.
    Nous n’aimons pas nous considérer comme des serviteurs ou des esclaves, mais c’est ce que la vaste majorité d’entre nous est. Le mécanisme de notre aliénation est juste devenu plus complexe avec le temps. L’emprunteur devient de fait le serviteur de son créancier et la plupart d’entre nous entrent dans la spirale de la dette très tôt dans la vie adulte. En fait, ceux qui font des études supérieures pour « recevoir une éducation » vont probablement entrer dans la vie active avec une quantité phénoménale de dette. Et il ne s’agit là que du commencement du processus d’accumulation de la dette.
    Aujourd’hui, si vous additionnez les prêts hypothécaires, les prêts à la consommation et les prêts étudiants, les ménages américains ont une dette moyenne de 203163$. Les ménages cumulent une dette totale supérieure à 11 billions [trillions] de dollars. Et alors que la plupart des Américains ne le réalisent pas, la somme totale que nous aurons remboursée à la fin de notre vie sera bien plus importante que celle que nous avons emprunté. En fait, lorsque vous avez recours au crédit à la consommation, vous pouvez facilement au final avoir remboursé plusieurs fois la somme que vous avez emprunté. [NDT : du fait du paiement des intérêts]
    Nous nous tuons donc au travail pour payer toute cette dette, et la vaste majorité d’entre nous ne travaille pas dans son propre intérêt. A l’inverse, notre travail rend les entreprises possédées par d’autres personnes plus rentables. Alors, si nous gaspillons les meilleures années de notre vie à réaliser du profit pour le compte d’autrui, que fait de nous le service de la dette que nous devons à d’autres et qui les enrichit ?
    Les termes de serviteur et d’esclave ont aujourd’hui une connotation très négative et on les utilise rarement.
    A la place, nous utilisons le mot « employé » qui nous renvoie une meilleure image de nous-même.
    Mais y a t-il une telle différence en réalité ?
    Voici la définition que Google donne du mot « serviteur » :
    « Une personne qui exécute des tâches pour le compte d’autrui, particulièrement une personne employée à domicile pour des tâches domestiques ou comme servant. »
    Voici comment Google définit le mot « esclave » :
    « Une personne qui est la propriété légale d’autrui et forcée de lui obéir. »
    Et voici la définition de Google pour « employé » :
    « Une personne employée en échange d’un salaire ou d’un traitement, particulièrement à un niveau non-exécutif »
    La plupart d’entre nous n’est pas la « propriété légale » d’une autre personne au sens littéral, mais dans un sens plus large nous devons tous répondre aux ordres de quelqu’un.
    Il y a toujours quelqu’un à qui nous devons obéir.
    Et nous avons tous des obligations que nous devons honorer sous peine d’en affronter les conséquences.
    Sur ce point, les Américains sont aujourd’hui plus dépendants que jamais vis à vis du système. Le nombre des petites entreprises indépendantes est tombé à un plus bas historique et le pourcentage d’Américains travaillant à leur compte est tombé à un niveau sans précédent ces dernières années. Dès le plus jeune âge nous sommes conditionnés pour travailler dur de manière à avoir un « bon travail » et être des rouages efficaces du système.
    Mais est-ce là tout le sens de la vie ?
    Être le rouage efficient d’un système qui profite à d’autres ?
    Peut-être pensez-vous que rien de ceci ne s’applique à votre cas personnel. Mais si quelqu’un vous demande ce que vous possédez réellement, qu’allez-vous lui répondre ?
    Etes-vous le propriétaire de votre véhicule ? La plupart des américains ne le sont pas.
    Aujourd’hui le montant moyen des prêts pour l’acquisition d’un véhicule est de 27000$ et beaucoup d’entre eux ont une durée de six ou sept ans.
    Et qu’en est-il de votre maison ? En êtes vous vraiment propriétaire ?
    Ce n’est pas le cas non plus pour la plupart des Américains.
    En fait les banques sont bien davantage les propriétaires de nos maisons et de nos propriétés que nous.
    Mais, même dans le cas où vous avez intégralement remboursé le prêt de votre maison, cela signifie t-il que vous en êtes vraiment propriétaire ?
    Pas forcément si vous considérez ce qui peut vous arriver si vous ne payez pas vos taxes de propriété.
    S’ils peuvent effectivement saisir votre bien en cas de non paiement des taxes de propriété, le possédez-vous vraiment ?
    Cela mérite réflexion.
    Et qu’en est-il de tous vos biens ? Les possédez-vous ?
    Peut-être.
    Mais un grand pourcentage d’entre nous s’est placé dans les conditions de l’esclavage afin d’acquérir les biens matériels qui nous entourent. Aujourd’hui, le ménage américain moyen qui possède au moins une carte de crédit est endetté en moyenne de 15950$ en crédits à la consommation. Et si vous n’honorez pas vos traites, les sociétés de crédit vont lâcher leurs chiens à vos trousses.
    Avez-vous déjà rencontré un spécialiste du recouvrement ?
    Ils peuvent être très brutaux. Ils utilisent la brutalité comme méthode de travail. En fait ils sont si doués que les sociétés de recouvrement de créances sont en très bonne santé financière.
    Le paragraphe suivant provient d’un article de CNN :
    « Yachts. Hôtels particuliers. Dîners extravagants. La vie est belle pour les fondateurs d’une des plus importantes société de recouvrement de créances gouvernementales.
    La société, Linebarger Goggan Blair & Sampson, est chargée de recouvrer les créances des contrats gouvernementaux qui les autorise à poursuivre les débiteurs pour les amendes de péage, de tickets de stationnement et les arriérés de taxes. Alors que les dettes sont au départ souvent minimes, la firme basée à Austin prélève des frais élevés qui peuvent augmenter la facture de centaines, voir de milliers de dollars.
    Après avoir transformé une petite société juridique du Texas à la fin des années 70 en une firme centrale de recouvrement de la dette fédérale, les fondateurs et les cadres de direction brassent maintenant des millions de dollars.»
    Et je n’ai pas encore mentionné le montant de notre dette collective.
    Nous avons volontairement choisi de nous asservir au niveau local, régional, et national.
    Il est déjà assez triste que nous nous infligions cela à nous même, mais nous faisons de même avec les futures générations d’Américains avec la plus grande montagne de dettes de l’histoire de la planète. Le paragraphe suivant est tiré de mon précédent article intitulé : « Barack Obama affirme que ce dont l’Amérique a réellement besoin c’est de beaucoup plus de dette »
    « Lorsque Barack Obama a prêté serment, la dette nationale était de 10,6 billions [trillions] de dollars. Aujourd’hui elle dépasse les 18 billions de dollars. Et avant même qu’on nous affirme que les déficits allaient être réduits, la dette nationale a augmenté de plus d’un billion de dollar lors de l’exercice fiscal 2014. Mais ce n’est pas assez pour Obama. Il a affirmé que nous devions sortir de cette période « d’austérité stupide » et voler de l’argent à nos enfants et nos petits enfants encore plus vite. De plus, Obama veut encore augmenter les taxes. Son budget prévoit 2 billions [trillions] de dollars de revenus supplémentaires provenant de l’augmentation des taxes sur la prochaine décade. Il présente toujours cette hausse des taxes comme « des hausses d’impôts pour les riches » mais elles finissent toujours par toucher également la classe moyenne. Mais le fait que le congrès adopte ou non le nouveau budget d’Obama n’est pas le point le plus important. La réalité du problème c’est que les démocrates et les républicains sont également responsables de ce désastre. Les générations futures font d’ors et déjà face à la plus grande montagne de dettes de l’histoire et les deux partis veulent encore faire grimper cette montagne. Leur seul point de désaccord concerne la vitesse à laquelle cette montagne doit grandir. C’est une honte nationale, mais la plupart des Américains en sont venus à trouver ça normal. Si nos enfants et nos petits-enfants en ont l’opportunité, ils nous maudiront pour ce que nous avons fait. »
    Alors pouvons-vous vraiment nous qualifier de « patrie des braves et terre de la liberté » ?
    N’est-ce pas la vérité que la majorité d’entre nous est aujourd’hui profondément asservie ?
    Michael Snyder, The Economic collapse, le 22 Février 2015
    Via Les moutons enragés
    Traduction Guillaume Borel
    https://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2015/02/25/lasservissement-par-la-dette-la-plupart-des-americains-sont-des-esclaves-et-ils-lignorent-the-economic-collapse/

  • Archives de Vigile Répondre

    19 février 2015

    « Avec des taux à zéro, en théorie, la dette peut monter à l’infini puisque personne ne paie d’intérêt. Mais nous autres bipèdes, nous ne sommes pas taillés pour l’infini. En pratique ce système aura une fin (mais ne me demandez pas quand, s’il vous plaît). Cette fin viendra des fonds de retraite et des assureurs qui doivent verser des rentes. Avec des rendements nuls, c’est difficile. Il va donc falloir qu’ils prennent leurs plus-values, qu’ils tapent dans leurs réserves. Lorsqu’ils n’auront plus rien à vendre, ils seront en faillite car un assureur, contrairement à une banque doit avoir 100 de capital pour 100 d’engagements.
    Alors, le système sera mort, une foule rageuse pendra les grands prêtes, décapitera les teneurs de registre de dettes et les banquiers centraux, égorgera les régulateurs (virtuellement, bien sûr, c’est une allégorie). La foule voudra revenir à une monnaie-marchandise telle que la préconisait Aristote et tout rentrera dans l’ordre pour quelques générations. »
    Bonjour! Merci bien pour votre article! Je crois que le temps urge, et que nous aurons d’abord, bientôt, d’autres préoccupations qui s’inviteront de force et nous prendrons de vitesse! Parler de justice sociale aujourd’hui c’est un peu tard! Là nous serons tous dues pour récolter les fruits de notre aveuglement collectif, de notre insouciance et de notre permissivité envers le système d’économie mondial sous contrôle privé ! Nous avons un loup dans la bergerie, il faut d’abord le mettre à la porte, pour être maître chez nous, et ensuite parler de justice sociale ira de soi!
    Pour avoir une justice sociale, il faut d’abord avoir un gouvernement juste, une monnaie juste, une banque centrale contrôlée par et pour le peuple, l’abolition de l’usure, une monnaie tangible, métal, qui conservera sa valeur, peu importe ce qui se passe ici ou ailleurs, elle conservera sa valeur « métal ». Ensuite la justice sociale viendra automatiquement. Il faut commencer par les fondements! Il faut regarder les causes de l’injustice, et non pas traiter les conséquences!
    Le système de la monnaie-papier, scripturale, est à un doigt de s’effondrer! Pas beaucoup de personnes semblent le réaliser! Lorsque le château de carte s’effondrera, en une seule journée, ça sera un méchant choc! C’est pour cela que nous nous devons de nous préparer avant que l’évènement nous frappe de front, dans la mesure du possible!
    Lorsque le système sera en faillite, que la bourse se sera effondrée, que l’argent papier ne vaudra plus rien, que le fond consolidé du Québec sera à sec, que les pensions ne seront plus versées, que les économies de tous n’existeront plus, il n’y aura que les biens tangibles qui auront une valeur réelle.
    Le gouvernement du Québec, devrait se doter rapidement d’une police d’assurance, vu la tangente que prend l’économie mondiale actuellement, et prévoir d’avance l’introduction rapide et urgente d’une monnaie alternative québécoise, face à la possibilité de l’effondrement du dollar canadien, de plus en plus probable, d’une monnaie tangible, métal, or, argent, nickel, ou autres, qui pourrait remplacer vite les monnaies papiers non seulement dévaluées, mais ne valant plus rien.
    Nous devons d’abord commencer par ça, avant de nous soucier de la justice sociale, d’abord voir l’utilité d’être maître de notre sous-sol, et s’il y a utilité de nationaliser rapidement nos mines, et se pourvoir d’une technologie et d’une machinerie nous permettant nous-mêmes de frapper monnaies avec nos propres ressources-métal du Québec, même, à commencer vite, avant que la crise nous tombe sur la tête, à faire des réserves de monnaies tangibles-métal québécoise. Il sera alors facile de substituer une monnaie papier pour une autre monnaie métal québécoise, sans ça, nous serons pris de court, et ça sera la révolte partout, la crise, le désordre et tout ce qui va avec!
    Pour la justice sociale elle n'existera tout simplement plus; que dans les rêves!
    Parler de justice sociale, sans soulever d'abord le problème suscité par les banques centrales privées, c'est nous divertir, nous occuper l'esprit, et nous éloigner de la cause centrale des inégalités sociales.

    https://resistanceauthentique.wordpress.com/2015/02/19/la-monnaie-la-dette-et-le-triste-sort-des-banques-centrales/