Dérive sociale vers un état policier

Pour en finir avec la violence policière

Que dire des manifestants violentés?

Tribune libre

Je me suis déjà prononcé à de nombreuses reprises sur la violence étatique, la brutalité policière, la dérive sociale vers un état policier. Sur l'utilisation d'une force excessive, brutale, d'une violence sans nom, contre nos enfants, contre les citoyens en général, enfin contre quiconque utilise la rue pour exprimer son désacord avec les politiques répugnantes d'un Gouvernement au bord de l'illégitimité.

Il est clair que la violence engendre la violence. Tout le monde sait ça! Tout le monde.

On vient de voir en quelques jours au Québec, photos et vidéos à l'appuie, de jeunes étudiantes et étudiants avec des dents brisées à Montréal, un policiers de Québec, tirer à bout portant (2 ou 3 pieds) une boîte des gaz lacrymogènes dans le visage d'une jeune étudiante à l'aide d'un fusil, l'utilisation de balle de plastique, une photo d'un policier mettant en joue un jeune étudiant, mains en l'air, et ce à quelques pieds de distance avec un fusil de balle de plastique, le visant au haut du corps (ce qui est interdit par le fabriquant pour danger de mort).

On voit aussi les policiers prenant part aux manifestations portant leurs armes de poing à la ceinture ( pistolet Walther 9mm ) Ce qui ne devrait pas exister dans un monde normal.

Pourtant, dans la société Québécoise, on est tellement chieux, que depuis des années les gouvernements se penchent à répétition sur la sécurité de nos enfants dans la pratique des sports.
Devrait-on obliger les citoyens à porter un casque pour faire du vélo, doit-on obliger les skieurs et planchistes à porter le casque ou des genoux de protection, et que dire des coudes, des jambières et des gants pour les amateurs de skate board ou de patins?? Et bien sûr, les flottes pour la picine.
Que penser aussi de la sécurité routière et des ceinturs de sécutirés obligatoires…?
On veut votre bien! Crisse qu'on veut votre bien!

Enfin, je resterai court ici, mais je pourrais continuer pendant des pages.

Ne serait-il pas temps alors, que nos gouvernements obligent les manifestants à porter un équipement de protection efficace pour répondre aux dangers multiples et grandissants, pour répondre à la menace gravissime que représentent les forces policières qui, il faut le dire, sont hors de contrôle?

On ne laisse plus un enfant faire du vélo sans son casque, mais on laisse partir ces mêmes enfants aller manifester sans équipement de protection, alors que nous savons tous, que les corps policiers agissent comme de véritables psychopathes sanguinaires. Eux qui baffouent toutes les règles élémentaires de sécurités. Eux qui confondent contrôle des foules et attaques violentes contre les citoyens.
Eux qui confondent citoyens-manifestants et ennemis publiques.

Et le plus grave dans tout ça, ce sont les véritables coupables. Ceux qui se targuent d'être au pouvoir mais qui laissent les chiens fous attaquer la population.
Ceux qui se cachent à l'Assemblée Nationale et dans les Hôtels de Villes.

État fasciste, état totalitaire, état policier, dictature où système pseudo-démocratique?
Il est temps de se poser des questions. De sérieuses questions.

Chose certaine, si nos gouvernements à tous les palliers laissent ces façons de faire continuer et qu'il est évident que nous ne pouvons pas compter sur les policiers devenus voyous, pour avoir une auto-régulation, il m'apparait évident que les manifestants doivent se munir d'équipement de protection pour manifester pacifiquement dans les rues du Québec s'il ne veulent pas être gravement blessés ou même tués.
Vite, faisons une commission gouvernementale pour obliger le port du casque « full face » avec visière dans les manifs.

Ce ne sera pas le Ministère des sports et loisirs qui va leur dire de se protéger du danger policier. Mais c'est ce même ministère qui viendra ensuite les faire chier sur une piste de ski parce qu'il n'ont pas de casque.

Dans la société malade mentale dans laquelle je vie, au super « Québec de mon cul », on fait des premières pages de journaux pendant trois mois à cause d'un blessé en ski et on met sur pied une commission d'enquête nationale pour trouver comment protéger tout le monde, même contre leur gré. Mais en même temps, c'est au super « Québec de mon cul », qu'on paye grassement des voyous superbement équipés d'armes offensives, pour battre nos enfants qui manifestent dans la rue contre un gouvernement malsain, faisant ainsi de très nombreux blessés graves, en plus des blessures psychologiques innombrables et de la haine sociale engendrée par ces agissements inexcusables et injustifiables. On subventionne le chaos.

Au super « Québec de mon cul » on invente même des lois liberticides comme l'interdiction du port d'un masque ou le famuex P-6 qui demande l'itinéraire d'une marche, de façon à avoir tous les prétextes au monde pour pouvoir BUCHER à volonté sur les citoyens.

Et bien parents du Québec, quand vous apprendrez à vos enfants, l'importance de porter un casque de vélo, pensez donc aussi en même temps à leur suggérer l'équipement nécessaire pour se protéger contre nos corps policiers agressifs, violents et sauvages lors de manifestations.
Eux, nos policiers, qui dans le fantasme polulaire, sont supposément payés, par nous même, pour assurer NOTRE protection.

J'ai mal au coeur de ce que devient le Québec. Mon pays !
C'est de plus en plus un lieu malsain ou il ne fait plus bon vivre.

L'état actuel des choses nous prouve hors de tout doute, que non seulement il nous faut faire du Québec un pays Libre, mais qu'il faut aussi réfléchir grandement au genre de société que nous souhaitons pour nos enfants et pour nous-même.

Chose certaine il n'y aura jamais de Québec Libre, s'il n'y a pas de Québécois libre.

Et ça, en ce moment, on en est loin. Alors en attendant, portez des casques !


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10 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    7 avril 2015

    P.B. dit: "La première raison, c’est que les gens sont nés en cage, et quand on est né en cage, et qu’on a vécu toute sa vie en cage, même si un miracle nous en sort, on évite de s’en éloigner trop de peur que la porte se referme et qu’on ne puisse plus y rentrer à nouveau."
    Ceci rappelle-t-il aux ouvriers de la première heure (sur Vigile) l'allégorie de la cage, par le philosophe montréalais Dominic Desroches, en 2008-2009?... Voir nos archives.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 avril 2015

    Quand les esclaves ont l’amour de leur servitude!!!!!
    Dans Le Meilleur des mondes, Aldous Huxley prétend que « La dictature parfaite serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s’évader.
    Un système d’esclavage où, grâce la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l’amour de leur servitude … » Dans cet ouvrage visionnaire écrit en 1932, Huxley imagine une société qui utiliserait la génétique et le clonage pour le conditionnement et le contrôle des individus.
    C’est ainsi que malgré les crises, les inégalités et les corruptions, les peuples d’occident restent passifs comme anesthésiés par le système médiatique, politique et consumériste ! Consommer c’est être libre et heureux, réfléchir est futile et ennuyeux!
    Nos médias disent;
    Je fait semblant de vous informer. Mon rôle est de vous maintenir enfermés dans les composantes d'un système libéral. Si je vous parlais vraiment de ce que vous devez savoir, je me ferais virer, car il y a trop de monde qui regardent!!!!!
    https://lesindignesduquebec.wordpress.com/2015/01/16/quand-les-esclaves-ont-lamour-de-leur-servitude/

  • Archives de Vigile Répondre

    3 avril 2015

    Clode Hamelin:''ll n’y aura pas de Québec Libre s’il n’y a pas de Québécois LIBRES ! ''
    Exact! Mais cette liberté commence à l'intérieur de nous d'abord.
    En complément,je relais ce texte issue du site Vive la Révolution:
    ''Voici pourquoi les gens ne font pas la révolution
    Les raisons sont au nombre de deux:
    La première raison, c’est que les gens sont nés en cage, et quand on est né en cage, et qu’on a vécu toute sa vie en cage, même si un miracle nous en sort, on évite de s’en éloigner trop de peur que la porte se referme et qu’on ne puisse plus y rentrer à nouveau.
    La deuxième raison, c’est qu’on nous impose à toutes et tous de subir une adolescence. Si l’adolescence d’une personne est si dure, c’est parce qu’elle correspond au débourrage d’un cheval, c’est-à-dire à la destruction de sa personnalité, de sa volonté propre, de sa capacité à penser et à décider par elle-même.
    Non seulement nous sommes nés en cage, mais en plus "on" a tué notre individualité ; alors, comment des individus qui n’existent plus pourraient-ils se lever pour détruire une cage ressentie comme indispensable ?''
    http://mai68.org/spip/spip.php?article8693

  • Archives de Vigile Répondre

    31 mars 2015

    Par ce petit mot, Francois Munyabagisha et Jean-Pierre Bélisle, je tenais seulement à vous dire que vos commentaires m'ont touchés profondément.
    Je ne connais pas la solution et ne suis pas certain de moyens à prendre, mais une chose est certaine, il faut que les citoyens 1- se protègent contre la violence, peu importe d'où qu'elle vienne.
    Car on ne peut pas laisser le monde se faire battre comme ça sans rien dire. J'écris à ce sujet depuis 2012 et c'est cette cause qui a fait que j'a commencé à écrire des textes sur notre si nécessaire VIGILE.NET
    1- se protège dis-je, mais aussi ...
    2- Trouvent comment articuler leur révolte autrement qu'en allant comme des agneaux à l'abattoir, devant les policiers payés pour ça, se faire casser la gueule si ce n'est pas tuer. Car à voir la violence augmenter et devenr « normale » je ne vois pas le jour où ça va s'adoucir !
    N'oublions pas que ce sont ces mêmes policiers qui tirent à coup de 9mm sur des sans abris, malades mentaux parce qu'ils ont brisé une vitre ou qu'ils ont fait pipi devant les passants. Moi, je n'attend plus rien d'eux ! J'en ai fait un deuil.
    J'avais 18 ans il y a très longtemps, et leurs ancêtres nous poursuivaient rue saint-Denis ou dans le Vieux, avec des matraques de 3 pieds de long et buchaient comme des fous pour nous faire comprendre qu'eux, ils avaient le pouvoir, et que nous, LES POUILLEUX, nous n'étions rien !
    Ces même flics du détersif, Québécois eux-même , battaient les Québécois parlant de LIBERTÉ !
    Des sujets différents disais tu François, mais non, des sujets frères.
    LA LIBERTÉ n'existe que sous une seule forme. Et s'il y a un endroit où la liberté s'exprime avec virtuosité, c'est quand il s'agit de LIBÉRATION NATIONALE.
    Il n'y aura pas de Québec Libre s'il n'y a pas de Québécois LIBRES !
    Inventons des moyens. Des moyens qui portent !
    Oh belle jeunesse si brillante. Surprend nous avec ton imagination débordante et met à genoux les démons du système qui veut notre perte.
    Je commence à me dire que les manifs d'antan dans lesquelles nous sommes perdant ou blessés n'ont plus de raison d'être. En tout cas, pas de cette façon !

  • Jean-Pierre Bélisle Répondre

    31 mars 2015

    C’est clair, c’est limpide pour toute personne ayant visionné au ralenti les quelques secondes de clips qui ont fait le tour du monde : dans la masse agitée d’une première ligne en reflux, une petite oie blanche, une « pretty face » se distingue des autres par la délicatesse de sa physionomie féminine et le coloris de sa vestimentation. Sans masque, sans foulard, sans habits de protection, sans arme, comme s’abritant à moitié derrière un autre manifestant, la main gauche posée sur son dos.
    Les gestes précis du « représentant de l’ordre » dans leur brève séquence ne trompent pas; il la fixe; il s’avance d’un pas dans sa direction, se stabilise en position de tir, penche son torse vers l’avant en mettant son arme en joue et, à très courte distance, ... « pan dans la gueule et voila pour toi ma jolie ».
    Non, il n’y a pas d’erreur possible : c’est bien elle et seulement elle qu’il veut atteindre en la visant comme une proie facile là où elle est la plus vulnérable. Un acte politique ou de haine d’une grande lâcheté. Un mépris incommensurable pour les droits démocratiques élémentaires, le serment d’office et la déontologie; des voies de voies de fait injustifiés et injustifiables sur une citoyenne avec l’intention apparente de lui infliger des lésions corporelles. Dévisager au sens propre.
    Voilà donc ce gâchis dans le cadre restreint d’une interaction spécifique entre un policier et une manifestante. Reste maintenant à le dissimuler sous un monceau de détails et de principes pour noyer le poisson, comme le fait Sheriff Labeaume qui n'est rien, absolument rien sans sa police.
    Ou encore faire une icône de ce gâchis sans se soucier d’identifier les objectifs des divers groupements d’acteurs en présence, notamment celle des anarchistes et skinheads anti-fa, des provocateurs, des incitateurs et des infiltrateurs.
    D’un côté, une minorité de « pas d’État; pas de Québec, pas de Canada »; de l’autre côté du miroir, une autre minorité faite d’agents sous influence fédérale ou étrangère ou peut-être même nationale, s’il s’agit d’une faction. Ces deux parties ont besoin l’une de l’autre, car elles partagent un objectif commun : celui de faire « dériver » l’État.

  • François Munyabagisha Répondre

    31 mars 2015

    Gilles commente: «si les manifestants ...», se soumettaient.
    On déplace le problème. La loi portant sur les plans de manif est au fond tordue. Toute loi vaut ce que pèse son esprit. Souvenons nous du contexte de la hâtive législation mise en place par le gouvernement Charest pour tenter de briser la contestation estudiantine dite du «printemps érable». Je ne suis pas juriste mais je crois que des lois faites sur mesure ne sont pas des lois, plutôt des armes. Je vois comment les policiers brassent les rues en autos pour donner l'impression d'une ville attaquée par une rébellion sanguinaire, et je me demande si leur modèle d'intervention est réfléchi. En fait tout le monde devrait pouvoir exercer son droit d'expression aux moments et endroits de son choix, pourvu qu'il respecte les droits d'autrui. La police n'a pas besoin de fourmiller dans les rues en gladiateurs, mais c'est une question de culture organisationnelle que des maires mous comme Tremblais ou guerriers comme Labeaume alimentent. Que faire ?
    Ouhgo commente: «le peuple québécois est devenu minoritaire ... c'est le plan kanadian d'écraser ce peuple ». Je crois que l'enjeu de la violence policière est trop sérieux pour le diluer dans un autre bourbier. Ce n'est nullement un problème de Peuple, c'est une maladie gouvernementale. Que faire ?
    «Et bien parents du Québec, quand vous apprendrez à vos enfants, l’importance de porter un casque de vélo, pensez donc aussi ...», dit ironiquement et très éloquemment Claude H. Voilà le drame que nos élus nous concoctent. Assez, c'Est assez, je ne vote plus pour ça. Je refuse la violence d'où qu'elle vienne. Mais il ne suffit pas de la refuser, il faut soigner cette maladie et l'éradiquer. Mettons en œuvre une chaine permanente de manifestants, envoyons chacun chaque semaine une carte « refus de violence politique ou policière» au Ministre de la sécurité publique. Signons et déposons des pétitions, et arrêtons seulement quant la culture aura changé dans le bon sens. Que nos élus pensent deux fois leurs pouvoirs et leurs responsabilités, ou qu'ils s'entourent de penseurs pour les écouter.

  • Jean Gilles Répondre

    29 mars 2015

    Si les manifestants acceptaient de déposer leur plan de manif, une bonne partie de ces violences -là n'arriveraient pas.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    28 mars 2015

    erratum: Lise Thériault est bien Ministre de la Sécurité publique et non de la justice comme je l'écrivais. Mais je l'entends déjà rétro-pédaler comme vice Première ministre. Et merci, Clode, d'appuyer: "...trouvons autre chose que les batailles inégales avec les fous du pouvoir. Trouvons quelque chose de vraiment efficace !"
    C'est notre rôle, ici, le remue-méninges. Ce qui ne semble pas le lot des candidats à la course à la chefferie de l'indépendance: les étapes que nous devrons franchir dès qu'on nous libérera des Libéraux. Les gestes de libération: exit l'mpôt à Ottawa, exit la monarchie, exit le pétrole canadian (comme Obama). Vivement les péages pour le passage de matières toxiques sur notre territoire... et toute forme d'extraction...

  • Archives de Vigile Répondre

    27 mars 2015

    Vous comprendrez Ouhgo, que c'est aussi une allégorie.
    Si vous allez au bat, protégez vous, parce que la game à changée !
    Mais si non, trouvons autre chose que les batailles inégales avec les fous du pouvoir.
    Trouvons quelque chose de vraiment efficace !

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    27 mars 2015

    S'équiper à l'équivalent de l'ennemi? Comme au hockey? Maintenant qu'ils jouent en armure, on tente de les décapiter à coups de bâtons!
    Les policiers portent leur arme à feu, vous l'avez dit. Faut trouver autre chose que l'escalade. C'est évident que leur but, c'est la terreur: bloquer les manifs de rue. Comme la jeune fille blessée, on pourrait dire: ch'suis enragé, j'y retourne... comme le boxeur au tapis: j'me r'lève! On dit que le mot d'ordre de la manif était de traverser la ligne armée... suicidaire.
    Non, ils vont toujours frapper plus fort. Même des morts, ils vont réussir à se justifier. Ils reçoivent des ordres de très haut. Ils sont la loi. Même la ministre de la justice, dont le coeur de mère a flanché, elle aura du courrier de son boss demain.
    Le peuple du Québec est devenu minoritaire en tout. Ne doit pas s'acharner à descendre dans le ruisseau. Il doit user de cervelle. S'il a compris que c'est le plan kanadian, d'écraser le peuple, il doit s'unir pour la solution démocratique (pouvoir au peuple). Des penseurs se réunissent un peu partout (Génération nationale hier): il faut multiplier les occasions de passer le mot de ralliement, agir avec rigueur dans l'organisation de résistance à ce gouvernement illégitime. La violence le tient au pouvoir. L'intelligence doit l'abattre. Ne même pas lui donner le temps d'expérimenter ce budget fourbe qui leur sert de couverture.
    Tous les Québécois qui veulent garder ce territoire se serreront les coudes pour la constituante devant mener à la proclamation de l'Indépendance.