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Porter et sa femme arrêtés hier au Panama

Depuis des mois, l’ex-directeur du CUSM était la cible des autorités québécoises

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Regardez bien qui va se mettre à marcher les fesses serrées

L’ancien grand patron du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) Arthur Porter a été arrêté par les autorités du Panama, a annoncé l’Unité permanente anticorruption (UPAC), hier soir.
L’arrestation du Dr Porter et celle de son épouse, Pamela Mattock Porter, a été orchestrées par les Services des enquêtes sur la corruption de la Sûreté du Québec, la Gendarmerie royale du Canada et Interpol.
Jointe par Le Journal hier soir, la Police Nationale panaméenne a confirmé l’arrestation d’Arthur Porter sur son territoire. Elle refusait toutefois de divulguer quelconque information sur les circonstances de l’arrestation ou les conditions de détention de l’ancien grand patron du CUSM.
Les policiers locaux renvoyaient les journalistes vers l’ambassade du Canada à Panama où nos appels sont restés sans réponse.
Complot et fraude
M. Porter fait face à des chefs d’accusation pour fraude, complot pour fraude, fraude envers le gouvernement, abus de confiance, commissions secrètes et recyclage des produits de la criminalité.
Mme Porter fait face à des accusations de recyclage des produits de la criminalité et de complot.
Les procédures pour l’extradition des deux accusés sont enclenchées. «Le processus d’extradition vers le Canada est un procédé complexe, on ne sait pas combien de temps cela va prendre. Il m’est donc impossible de dire quand ils vont rentrer au pays», a indiqué hier la responsable des relations avec les médias de l’UPAC, Anne-Frédérick Laurence.
Selon elle, le directeur du Service des poursuites pénales du Canada devrait être en mesure de fournir davantage d’informations aujourd’hui.
La porte-parole a par ailleurs indiqué n’avoir aucune information concernant l’état de santé de M. Porter, qui souffrirait d’un cancer du poumon à un stade avancé.
Début mars dernier, l’UPAC avait lancé un mandat d’arrêt contre M. Porter, qui est accusé d’avoir pris part à un stratagème de collusion et corruption dans le cadre duquel les dirigeants de SNC-Lavalin auraient versé 22,5 millions $ en pots-de-vin aux dirigeants du futur CUSM en vue de s’assurer d’obtenir le méga contrat de construction du campus Glen du CUSM, d’une valeur de plus d’un milliard de dollars.
Le Dr Porter avait alors indiqué être trop malade pour pouvoir se rendre au Canada.
Au même moment, la porte-parole de l’UPAC avait indiqué au quotidien local Caribbean News que des échanges avaient déjà eu lieu entre les autorités canadiennes et des Bahamas, où M. Porter était réputé résider, en vue de son extradition.
Procès en vue
Jeudi dernier, le groupe d’accusés dans cette affaire de fraude au CUSM était de retour en cour, à l’exception de M. Porter, qui n’était même pas représenté par avocat.
Ses co-accusés sont Yanaï Elbaz, à l’époque son bras droit au CUSM, l’ex-PDG de SNC-Lavalin, Pierre Duhaime, l’ex-cadre de la même compagnie, Riadh Ben Aïssa et l’entremetteur allégué, Jeremy Morris. Ils font tous face à une série de chefs d’accusation.
Outre la fraude et la fraude envers le gouvernement, ils sont aussi accusés d’abus de confiance par un fonctionnaire public et de recyclage de produits de la criminalité.
Les parties doivent revenir devant un juge le 9 septembre pour la suite des procédures.
«On espère avoir un procès ou une enquête préliminaire en 2014», avait commenté Me Marie-Hélène Giroux de la Couronne à la fin de l’audience de jeudi dernier.
– Avec la colloration de Anne Caroline Desplanques


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