Plus de cadeaux de Noël ou moins de gaz à effet de serre?

Nous devons changer d’indicateurs.

Tribune libre

Introduction
Un des principes fondamentaux en gestion va ainsi : ce qui ne se mesure pas, ne s’améliore pas.
Son corollaire : Il est possible d’améliorer ce que l’on mesure.
La question qui suit : mesurons-nous les bonnes choses ?

Un exemple concret : en Europe où le train est un moyen de transport très utilisé par les citoyens, les pays mesurent depuis plus de 50 ans le nombre de trains en retard. Au moins un pays, l’Allemagne, a décidé il y a quelques années d’améliorer cet indicateur en mesurant le nombre de minutes en retard. La conséquence, les trains sont plus fiables en Allemagne.

Force est d’admettre que les multiples changements que nous vivons nous obligent à faire évoluer nos indicateurs rapidement. Pire, les conséquences d’une fixation sur des indicateurs dépassés sont à la fois trompeurs et néfastes.

En ce 4 décembre 2015, Radio-Canada publie trois mesures qui permettent de comparer les provinces canadiennes :
1- Prévisions des achats de Noël : Alberta = 2 255$ ; Québec = 1 060$
2- L’endettement des particuliers : Alberta = 58 300$ ; Québec = 39 700$
3- Le revenus des particuliers : Alberta = 89 026$ ; Québec = 56 860$

Ces données nous incitent à penser qu’il est plus intéressant de vivre en Alberta car :
- les revenus moyens sont 56 % plus élevés qu’au Québec
- les Albertains auront deux fois plus de cadeaux à Noël !

Mais ces données (indicateurs) sont-elles celles qui méritent notre attention. Sont-elles celles qui nous permettent de prendre les meilleures décisions pour notre avenir ?

Regardons la situation sous un autre angle :

Lorsqu’on s’intéresse à la production des gaz à effet de serre de chacune des provinces, les chiffres de 2013 publiés par Environnement Canada démontrent que chaque citoyen albertain produit en moyenne près de 7 fois plus de gaz à effet de serre que chaque Québécois.
Cet écart s’est agrandi depuis et les prévisions pour les années à venir vont dans le même sens. Il est probable qu’en 2020 (si la tendance se maintient), la production moyenne par Albertain sera de 15 à 20 fois celle des Québécois.

Alors la question qui tue : Voulons-nous, comme les Albertains, 2 fois plus de cadeaux à Noël ? ou 15 fois moins de gaz à effet de serre?

Malheureusement, les gaz à effet de serre produits par l’Alberta impactent aussi l’avenir des Québécois. Tous les citoyens du monde en subissent (ou en subiront) les effets.

Conclusion :
Cette perspective nous amène à nous questionner sur ce que nous pouvons faire (nous Québécois) pour un avenir meilleur. Dans ce cas-ci, la réponse est facile. Nous n’avons qu’à imiter les citoyens de la Colombie-Britannique et les Américains qui ont pris la décision de refuser les pipelines.

En ce faisant, nous créons une pression afin que l’exploitations des sables bitumineux plafonne ou mieux encore, diminue, avec comme conséquence une diminution de la production des gaz à effet de serre.

Qu’en pensez-vous ?


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